Julien, Auguste, John, Eugène Durand

1874 - 1973

Informations générales
  • Né le 25 mai 1874 à Naples (Italie)
  • Décédé le 10 septembre 1973 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Doubs
Groupe
Radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Doubs
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Doubs
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Né le 25 mai 1874 à Naples (Italie).

Député du Doubs de 1924 à 1936.

Ministre des P.T.T. du 21 février au 2 mars 1930.

Ministre du Commerce et de l'Industrie du 3 juin 1932 au 30 janvier 1933.

Né à Naples le 25 mai 1874, Julien Durand fit ses études secondaires chez les Frères de Marie à Besançon, puis au lycée de Brest. Après avoir obtenu sa licence en droit à la Faculté de Dijon, il s'inscrivit, en 1900, au barreau de Besançon, dont il devint par la suite bâtonnier. Spécialiste du droit civil et commercial, il s'intéressa tout spécialement aux questions touchant à l'industrie horlogère. Elu conseiller municipal de Besançon en 1908, il fut premier adjoint de 1908 à 1912. Il fit la guerre de 1914 comme lieutenant au 64e régiment d'infanterie, puis à l'état-major de la 129e division d'infanterie et sa brillante conduite lui valut la Croix de guerre.

Aux élections générales législatives du 16. novembre 1919, il se présenta sans succès sur la liste d'Union démocratique pour le relèvement national, qui n'eut qu'un élu, les quatre autres sièges allant à la liste d'entente républicaine et libérale conduite par M. de Moustier.

Toujours conseiller municipal de Besançon et en outre, conseiller général du Doubs à partir de 1922, il devint député aux élections générales législatives du 11 mai 1924, la liste du cartel des gauches sur laquelle il figurait à la seconde place obtenant trois sièges sur quatre. Il obtint personnellement 31.433 voix sur 66.131 votants. Inscrit au groupe radical et radical-socialiste, membre de la Commission de législation civile et criminelle et de celle du commerce et de l'industrie, qu'il présida à partir de 1926, auteur de rapports sur le projet autorisant la naturalisation des anciens protégés français de Turquie, sur la proposition tendant à compléter l'article 422 du Code de commerce relatif à la publicité des jugements de faillite, sur le projet de loi concernant la protection des signes servant à identifier les marchandises, il intervint dans de nombreux débats : loyers (1924, 1925, 1926, 1928), baux commerciaux (1925 et 1928) ; budget de la Marine en 1926 ; tarifs douaniers et taxe sur le chiffre d'affaires (1926) ; budget du Commerce en 1927 où, en tant que président de la Commission du commerce, il demanda une augmentation des crédits pour des attachés commerciaux ; organisation de la nation en temps de guerre (1927) ; brevets d'invention (1927) ; accidents du travail (1928) ; budget du Commerce de l'exercice 1928 où il proposa d'aider les exportations grâce à une assurance-crédit et à un aménagement de la taxe sur le chiffre d'affaires.

Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928, il fut réélu dans la première circonscription de Besançon, au second tour de scrutin, avec 5.342 voix contre 4.387 à M. Villat sur 11.189 votants. Membre de la Commission des douanes et de la Commission du commerce et de l'industrie, il déposa diverses propositions de loi tendant à autoriser des sociétés de caution mutuelle à assurer les risques de crédit à l'exportation, à modifier le .droit de contrôle du platine et de l'argent, à supprimer la taxe à l'importation sur les gemmes brutes, à organiser l'exposition internationale de 1936 à Paris. Il établit les rapports concernant la réglementation de la conciliation et de l'arbitrage, la répression des fausses indications d'origine des marchandises, la création de warrants pétroliers et la ratification de l'accord commercial avec l'Autriche. Dans la discussion du budget du Commerce et de l'industrie de 1929, il insista sur la nécessité de coordonner les diverses industries et de contrôler les prix. Au cours de la discussion de la loi de finances, il proposa de limiter à quatre le nombre des gérants des sociétés à responsabilité limitée. Le 22 janvier 1929, à l'occasion d'interpellations sur la politique économique et sociale du Gouvernement, il présenta les explications de vote du groupe radical qui vota contre le Cabinet Tardieu. Lors de l'examen du projet de loi tendant à attribuer aux associations littéraires le reliquat des biens culturels, il soutint un amendement, qui fut adopté, affectant ces biens à l'entretien des édifices du culte.

Lorsque le projet de ratification de l'accord de Washington sur le remboursement des dettes de la France envers les Etats-Unis vint en discussion, il exprima le souhait, au nom du groupe radical qu'en contrepartie du paiement des dettes, les Etats-Unis réduisent leurs droits de douanes. Au cours de l'examen du budget de l'Industrie et du Commerce de l'exercice 1930, il brossa le tableau de la situation du commerce extérieur de la France et insista sur le rôle des attachés commerciaux. Avec L.-O. Frossard, il éleva une protestation contre l'appel adressé au Sénat, le 12 décembre 1929, dans lequel Tardieu, président du Conseil, critiquait l'attitude de la Chambre. A l'occasion de la discussion d'un projet portant dégrèvement d'impôts, il se prononça pour des dégrèvements en faveur des petits commerçants et contre la création d'une taxe de luxe. Après avoir été Ministre des P.T.T. du 21 février au 2 mars 1930 dans l'éphémère Cabinet Chautemps qui succéda au Cabinet Tardieu, il intervint, en tant que président de la Commission du commerce et de l'industrie, dans- la discussion des projets de loi modifiant les droits de douane sur les automobiles, portant dégrèvement d'impôts, concernant les baux commerciaux et le maintien, dans les lieux des locataires commerçants menacés d'expulsion. Lors du vote du budget du Commerce de l'exercice 1931, il s'inquiéta du déficit de la balance commerciale, préconisa des accords nationaux et internationaux entre entreprises et demanda la création d'un service de documentation au Ministère.. En 1931, il fut nommé membre du conseil d'administration de l'Office du commerce extérieur et, comme président de la Commission du commerce et de l'industrie, prit part à la discussion des projets de loi relatifs aux baux commerciaux, aux brevets d'invention, aux taxes sur l'importation, à la protection des produits laitiers et à la répression des fraudes dans la vente de la soie. Le 19 novembre 1931, à l'occasion d'une demande d'interpellation, il appela l'attention du Gouvernement Pierre Laval sur les dangers d'un protectionnisme excessif qui sacrifiait le commerce extérieur à la défense du marché intérieur, Aux élections générales des 1er et 8 mai 1932, après avoir fait campagne pour la protection de l'épargne, la compression des dépenses publiques et la poursuite de la politique étrangère d'Aristide Briand, il fut réélu au deuxième tour de scrutin par 6.527 voix contre 4.131 à M. Rouch sur 11.133 votants et devint Ministre du Commerce et de l'Industrie dans le Cabinet Edouard Herriot formé le 3 juin 1932. Le 16 juillet, il obtint le renvoi à la suite de l'interpellation d'Adrien Marquet relative aux effets de la politique de contingentement. De nouveau Ministre de l'Industrie et du commerce dans le Cabinet Paul Boncour, qui succéda au Cabinet Herriot le 18 décembre 1932, il exposa, le 24 janvier 1933, les mesures que comptait prendre le Gouvernement pour soutenir les exportations de champagne. Après la chute du Cabinet, le 28 janvier 1933, redevenu membre de la Commission du commerce et de celle des finances, il prit part à la discussion du budget de la Justice de l'exercice 1933 pour s'opposer à la suppression de certaines Cours d'appel; du budget du Commerce (situation du commerce extérieur) et de la loi de finances, où il se prononça contre l'augmentation des taxes postales, Le 11 janvier 1934, lors des interpellations sur le scandale du Crédit municipal de Bayonne, il donna des précisions sur le rôle du Ministère du Commerce dans le placement des bons des établissements de crédit municipal. Au cours de l'examen du projet de loi concernant la réorganisation de ce Ministère, il demanda le maintien des services de l'Office du commerce extérieur. Il fut également rapporteur du projet de loi relatif à l'organisation de l'Exposition internationale de 1937 à Paris, du projet de loi donnant au Gouvernement le pouvoir de modifier les tarifs douaniers par décret, du budget du Commerce et de l'industrie de l'exercice 1935, à l'occasion duquel il demanda un renforcement des cadres supérieurs du Ministère, et de celui de l'exercice 1936 où il invita le Gouvernement à protéger les fabricants français de pâte à papier contre les importations.

Aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936, il fut battu au deuxième tour de scrutin avec 5.661 voix contre 6.201 au docteur Biétrix, indépendant, sur 12.191 votants. Nommé conseiller à la Cour d'appel de Paris, il était président de Chambre lorsqu'il prit sa retrait en 1941. Il est Commandeur de la Légion d'honneur.




Né le 25 mai 1874 à Naples (Italie)
Décédé le 10 septembre 1973 à Paris (7e)

Député du Doubs de 1924 à 1936
Ministre des P.T.T. du 21 février au 2 mars 1930
Ministre du Commerce et de l'industrie du 3 juin 1932 au 30 janvier 1933

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1589)

Après son échec aux élections législatives de 1936, Julien Durand abandonne la carrière politique. Nommé Conseiller à la Cour d'Appel de Paris, il est Président de chambre lorsqu'il prend sa retraite en 1941.

Il meurt à Paris presque centenaire le 10 septembre 1973.