Robert Aumont

1922 - 2004

Informations générales
  • Né le 6 juillet 1922 à Laon (Aisne - France)
  • Décédé le 30 septembre 2004 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 avril 1973 au 2 avril 1978
Département
Aisne
Groupe
Parti socialiste et radicaux de gauche
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIe législature
Mandat
Du 19 mars 1978 au 22 mai 1981
Département
Aisne
Groupe
Socialiste
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 2 juillet 1981 au 1er avril 1986
Département
Aisne
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie de la Ve République

AUMONT (Robert)
Né le 6 juillet 1922 à Laon (Aisne)
Décédé le 30 septembre 2004 à Paris

Député de l’Aisne de 1973 à 1986

Robert Emile Aumont est le fils de René Aumont agent technique des Ponts et Chaussées, et d’Hélène Crouillot, employée des Postes. Sa famille est de tradition socialiste. Après son baccalauréat, il devient, en 1949, professeur de l’enseignement technique. Il sera maréchal des logis pendant son service militaire.

Pendant la guerre, il se fiance avec Louise Macault, une institutrice qui entre dans la Résistance. En 1943, il est envoyé à Düsseldorf, en Allemagne, dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO). Il écrit à l’encre sympathique à Louise afin de lui transmettre des informations sur les Allemands, que sa fiancée transmet à des résistants. Dénoncée, celle-ci est arrêtée le 9 septembre 1943 et déportée à Ravensbrück, puis à Holleischen. Robert Aumont parvient à s’évader d’Allemagne en août 1943. Louise Macault revient de déportation en mai 1945, très affaiblie par les privations. Robert l’épouse en août 1945, mais celle-ci meurt un an plus tard des suites de la déportation. En septembre 1948, Robert Aumont se marie en secondes noces avec Yvonne Blouquy. Le couple aura un fils, né en 1954.

Sur le plan professionnel, d’abord professeur au collège de Laon, Robert Aumont finit sa carrière comme chef de travaux de l'enseignement technique au lycée Pierre Méchain. Il est par ailleurs militant syndicaliste et engagé dans le secteur mutualiste. Il sera administrateur de la MGEN dans l’Aisne. Couronnant sa carrière professionnelle, il sera fait officier des palmes académiques.

La carrière politique de Robert Aumont débute en mars 1959. Il est élu conseiller municipal de Laon sur la liste du maire sortant SFIO Marcel Levindrey, réélu. Robert Aumont n’est pas réélu en 1965, car la liste gaulliste de Guy Sabatier, de l’Union pour la nouvelle République (UNR), remporte la totalité des sièges.

En mars 1970, Robert Aumont retrouve un mandat local, étant élu conseiller général du canton de Laon, sous l’étiquette socialiste.

En 1971, il tente de retrouver un mandat municipal. Tête d’une liste d’Union de la gauche aux élections municipales à Laon, il est cependant battu. Sa liste n’a aucun élu. Guy Sabatier, le maire sortant gaulliste, est pour sa part réélu.

Robert Aumont se présente dans la 1ère circonscription de l’Aisne aux élections législatives de mars 1973, sous l’étiquette de l’Union de la gauche socialiste et démocrate (UGSD). Ses rivaux sont le député sortant Union des démocrates pour la République (UDR) Guy Sabatier, ainsi que William Philippot du Parti communiste français (PCF), François Lesein du Mouvement réformateur (MR) et Georges Lesimon (Divers droite). Lors du premier tour, il fait campagne sur les thèmes de la hausse des prix et du gaspillage de l’argent public. Il met clairement en avant le programme national du Parti socialiste (PS), mais également le Programme commun de la gauche avec la nationalisation de neuf « trusts » et le contrôle des banques. Il reprend le slogan « changer la vie ». Si le député sortant est en tête à l’issue du premier tour avec 17 154 voix, soit 36,76% des suffrages exprimés, il est suivi de Robert Aumont avec 11 523 voix, soit 24,67% des suffrages. Au second tour, le candidat socialiste fait une campagne à charge contre le candidat UDR, qu’il accuse de préférer ses ambitions personnelles à l’intérêt local et d’être un « député-fantôme ». Il affiche son ambition de créer des emplois localement afin d’arrêter l’exode rural des jeunes. Grâce au retrait du candidat PCF, qui avait obtenu 22,06%, et au soutien du centriste François Lesein, Robert Aumont l’emporte au second tour avec 25 014 voix (52,98%) des suffrages exprimés contre 22 199 voix (47,02%) pour Guy Sabatier. Sa victoire est donc une double surprise : pour la première fois dans la circonscription, un candidat socialiste a devancé un communiste au premier tour ; pour la première fois aussi, celui-ci a gagné avec l’appui des voix d’un centriste d’opposition.

Au Palais-Bourbon, le nouveau député de l’Aisne s’inscrit au groupe du Parti socialiste et des radicaux de gauche. Il est membre de la commission de la défense nationale et des forces armées. A partir de 1975, il est membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes. Il est également en 1973 membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi d'orientation du commerce et de l'artisanat. En 1974, Robert Aumont est par ailleurs membre de la commission d'enquête sur les pratiques des sociétés pétrolières en France.

Le 20 mai 1975, le parlementaire dépose une proposition de loi relative au secret fiscal applicable aux membres du parlement dans l’exercice de leurs fonctions. Le 5 novembre 1975, il présente également une proposition de résolution tendant à instituer une commission de contrôle parlementaire relative à l'emploi du produit des taxes créées par l'article 3 de la loi n° 72-657 du 13 juillet 1972 sur les surfaces commerciales.

Robert Aumont pose plusieurs questions au gouvernement et plusieurs questions orales. Le 13 novembre 1974, il évoque des commentaires critiques du Journal du dimanche au sujet du rapport de la commission d’enquête sur les pratiques des sociétés pétrolières, et demande si le gouvernement partage les idées du journal et s’il compte définir une politique pétrolière à l'égard des compagnies multinationales avec participation de capitaux d'Etat. Michel d'Ornano, ministre de l'Industrie et de la Recherche, lui répond que le gouvernement n’a pas à commenter le rapport d’une commission d’enquête. Robert Aumont revient sur ce thème lors d’une question orale posée à Michel d’Ornano, le 18 décembre 1974. Il aborde la question du système fiscal qui permet aux compagnies-mères pétrolières d’échapper à l’impôt sur les sociétés et de faire un double bénéfice puisqu’elles peuvent déduire des bénéfices imposables les amortissements d'actifs qui ont déjà été provisionnés en franchise d'impôt.

Robert Aumont s’intéresse également aux différents modes de transport. Ainsi, le 18 juin 1975, il pose une question au gouvernement sur la catastrophe ferroviaire de Vierzy, intervenue un an auparavant. Il estime trop lent le traitement des dossiers des ayants droit des victimes. Le 12 novembre 1975, une autre de ses questions au gouvernement concerne la grève à Air France. Le député de l’Aisne souhaite notamment que soit apporté un apaisement sur la garantie de l'emploi, face aux vélléités de privatisation ou de sous-traitance de certains secteurs d'activité de la compagnie aérienne.

Par ailleurs, Robert Aumont s’affirme comme un orateur de référence lors de l’examen en séance publique, en octobre 1973, du projet de loi « Royer » d’orientation du commerce et de l’artisanat, par le nombre et la qualité de ses interventions.

Il intervient régulièrement sur les questions militaires, en particulier sur le service militaire et les appelés. Le 12 juin 1973, lors de l’examen du projet de loi modifiant certaines dispositions du code du service national, il appelle l’attention sur les conséquences négatives de la limitation du sursis et des facultés de report de l’âge d’incorporation, beaucoup d’appelés n’ayant pas terminé leurs études. Il demande également la gratuité des transports pour les permissionnaires. Le 8 novembre 1973, lors de l’examen des crédits militaires prévus par le projet de loi de finances pour 1974, il revient sur sa proposition de gratuité des transports pour les appelés du contingent, en particulier ceux basés en Allemagne ou loin de leur région. Il met par ailleurs l’accent sur les besoins de la gendarmerie, chaque année, à l’occasion de l’examen des crédits budgétaires, notamment sur les besoins en logements, compte tenu de l’augmentation des effectifs. Le 17 octobre 1975, à l’occasion de l’examen du projet de loi sur le statut des militaires, le député de l’Aisne insiste sur le remplacement des cadres de l’armée, qu’il juge trop marqués par le gaullisme, et sur le maintien sous les drapeaux de jeunes en formation. Après avoir effectué, en juillet, une mission en Polynésie avec la commission de la défense nationale, il souhaite, le 30 novembre 1975, le maintien sur place des hélicoptères Supers-frelons, afin de pouvoir évacuer les populations en cas de danger. Le 25 mai 1976, lors de l’examen du projet de loi de programmation militaire, Robert Aumont prend à nouveau la parole sur la situation de la gendarmerie. Selon lui, ses missions augmentent plus rapidement que les crédits.

En matière d’éducation aussi, Robert Aumont, enseignant, intervient régulièrement en séance publique. Ainsi, le 2 octobre 1973, lors de l’examen du projet de loi « Royer », il estime que l’apprentissage intégré dans la scolarité obligatoire soulève plusieurs problèmes, déplorant le préjugé suivant lequel un élève peu doué ne saurait faire qu’un métier manuel et estimant qu’une orientation vers l’apprentissage doit se faire selon les goûts de l’élève. Robert Aumont intervient régulièrement sur le budget de l’éducation nationale. Le 13 novembre 1973, il évoque l’accès des professeurs techniques adjoints au corps des certifiés et demande davantage de considération pour le personnel de l’Education nationale. Le 5 novembre 1974, Robert Aumont interroge le nouveau ministre de l’Education au sujet de l’enseignement technologique. Il estime que la loi de 1971 sur la formation, la promotion et la reconversion des professeurs techniques adjoints n’est pas appliquée. De plus, il demande la sortie rapide des décrets permettant le recrutement de professeurs techniques par la voie des CAPES, des CAPET et des CAPT. Le 18 juin 1975, lors de l’examen du projet de loi sur l’éducation, Robert Aumont rappelle que Jean Zay avait tenté de mettre en place une démarche positive par les classes d’orientation. Il se déclare opposé aux filières à plusieurs vitesses. Il rappelle que 40% des élèves obtiennent un diplôme et regrette que les classes de 4e et de 3e pratiques soient dorénavant fermées. Le lendemain, il intervient afin d’appuyer l’idée d’une formation permanente pour les élèves sortis trop tôt du système scolaire.

En parallèle à son cursus parlementaire, Robert Aumont est membre du conseil régional de Picardie à partir de novembre 1973. Il en est également vice-président. Son ancrage local est conforté, en 1976, par sa réélection comme conseiller général du canton de Laon-Sud dès le premier tour.

En 1977, Robert Aumont est élu maire de Laon sur une liste d’Union de la gauche face à Guy Sabatier. Il le demeure jusqu’au 13 mars 1983. Il aura marqué l'histoire de la ville de Laon en imposant l'idée du Poma 2000 (du nom de la société Pomagalski de Grenoble), un moyen de transport automatique à traction par câble sur un dénivelé important. Celui-ci prend lieu et place de l'ancien tracé du tramway à crémaillère datant du XIXe siècle, mis en service en 1899 et retiré de la circulation en 1971. Reliant le quartier de la gare à la Cité médiévale, cet équipement public sera inauguré en 1989 sous le mandat de René Dosière, élu maire de Laon en 1983.

Aux élections législatives de mars 1978, Robert Aumont se représente dans la 1ère circonscription de l’Aisne. Il est opposé à Jean-Claude Lamant du Rassemblement pour la République (RPR), Marie-Claire Steichein du Parti communiste français (PCF), Jean-Luc Doyez de l’Union pour la démocratie française (UDF), Bernard Philippot, étiqueté Divers gauche, et Nicole Brulez de Lutte ouvrière (LO). Lors du premier tour, il fait campagne sur le travail réalisé pour ses administrés. Il rappelle les trente mille lettres qui leur ont été écrites, ainsi que les cérémonies et fêtes auxquelles il a assisté. Il annonce également les réalisations futures qu’il soutient, comme la construction en dur de quatre collèges, la réalisation d’un parc nautique, ainsi que l’amélioration des lignes SNCF et téléphoniques. Il insiste également sur le Programme commun et la nécessaire union de la gauche.

A l’issue du premier tour, le député sortant arrive en tête dans tous les cantons. Avec 18 789 voix (34,21% des suffrages exprimés), il devance le candidat RPR qui obtient 25,26%. La campagne pour le deuxième tour est centré sur l’Union de la gauche, grâce à un accord conclu pour le second tour des élections législatives. Les désistements permettent en définitive à Robert Aumont de l’emporter avec 32 022 voix (57,14% des suffrages exprimés).

Robert Aumont s’inscrit au groupe socialiste et retrouve la commission de la défense nationale et des forces armées. Il est également nommé membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d’apurer les comptes. Il en est l’un des vice-présidents, puis le secrétaire.

Robert Aumont prend moins souvent la parole en séance publique, lors de cette législature. Il centre majoritairement ses interventions sur les questions de défense et sur la fiscalité. Le 7 novembre 1978, au sujet des crédits militaires pour 1979, il estime notamment les augmentations sur les postes alimentation et carburants insuffisantes par rapport à l’inflation. II revient une nouvelle fois sur les carences en logement pour les gendarmes, ainsi que sur l’insuffisance des soldes des appelés. Il rappelle que le groupe socialiste a déposé une proposition de loi pour l’octroi d'une indemnité d'expatriation en Allemagne. Le 6 novembre 1979, il intervient sur les crédits prévus par la loi de finances pour 1980, et en détaille ce qu’il estime être leurs faiblesses. Il critique le trop petit nombre des recrutements dans la gendarmerie, et l’insuffisance de logements pour les gendarmes, laquelle appelle selon lui un effort de construction de casernements de la part des collectivités locales. Le 23 octobre 1980, Robert Aumont défend la suppression des crédits de la sécurité militaire, parce qu’il estime une nouvelle fois que ses missions ne sont pas assez bien définies et que l’armée se livre « à une véritable chasse aux sorcières parmi les appelés ».

En séance publique, le député de l’Aisne intervient également sur le thème de la fiscalité. Ainsi, le 1er juin 1978, lors de la discussion sur le projet de loi de finances rectificative pour 1978, il rappelle que les revenus des valeurs mobilières ne sont pas imposés au taux maximum. De plus, il se déclare pour la suppression de l’avoir fiscal.

Sur le plan politique, il est, à partir de 1979, le rapporteur spécial du Parti socialiste sur la gendarmerie.

Aux élections législatives de juin 1981, qui suivent l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, Robert Aumont se représente dans la 1ère circonscription de l’Aisne. Ses adversaires sont Jean-Claude Lamant pour le RPR, François Lesein de l’UDF et Gérard Mathieu du PCF. Lors de sa campagne du premier tour, il rappelle son dévouement pour sa circonscription, mais surtout la victoire de François Mitterrand. Il expose les principaux points de son programme tels que la retraite à 60 ans, la cinquième semaine de congés payés et la perspective de la semaine de 35 heures. Localement, Robert Aumont veut maintenir les services publics dans les zones rurales et améliorer le réseau autoroutier. Au premier tour, le député sortant arrive en tête avec 21 268 voix (43,34% des suffrages exprimés) devant le candidat du RPR, qui obtient 10 420 voix (21,23%) juste devant le candidat communiste (19,57%). Sa campagne du second tour est fondée sur la nécessité de donner au président de la République une majorité à l’Assemblée nationale. Le candidat communiste se désiste à son profit. Au second tour, Robert Aumont améliore ses résultats des élections législatives précédentes en obtenant 60,18% des suffrages exprimés (31 082 voix) contre 39,82% pour Jean-Claude Lamant.

Au Palais-Bourbon, il s’inscrit au groupe socialiste. Il est à nouveau membre de la commission de la défense nationale et des forces armées. Il en est vice-président. Il est reconduit comme membre de la commission spéciale chargée de vérifier et d’apurer les comptes. Il en reste le secrétaire, avant d’en devenir président en 1984. De plus, à partir de 1981, il est membre de la délégation de l’Assemblée nationale pour l’Assemblée de l’Atlantique Nord.

Le 15 juillet 1981, Robert Aumont intervient comme rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées, sur le projet de loi de finances rectificative. Lors de la discussion générale, en première lecture, il évoque la création de mille postes de gendarmes. Il insiste aussi sur la nécessité de construire de nouveaux casernements. Sur le logement, il regrette que les crédits soient prévus pour le locatif, et non pour la construction. Puis, il expose l’historique du pompage du pétrole qui subsiste de l'épave du Tanio, et dont le coût a été multiplié par quatre. Enfin, il présente un amendement afin d’indemniser les fabricants d'armements qui n’ont pas pu vendre leurs commandes à la suite des embargos à l'égard de l'Afrique du Sud et de la Libye.

La gendarmerie reste tout au long de la législature le thème essentiel des interventions de Robert Aumont. Il est en effet rapporteur pour avis de la commission de la défense sur les crédits de la section correspondante au sein du budget de la Défense.

Le 12 novembre 1981, il est aussi rapporteur de la proposition de loi n° 293 tendant à améliorer les conditions d'accès à la retraite des gendarmes.

Le 13 novembre 1981, lors de l’examen du projet de loi de finances pour 1982, Robert Aumont se réjouit notamment de la création de 1 902 emplois supplémentaires dans la gendarmerie mais, toujours attentif à la question du logement, demande toutefois une subvention à destination des collectivités locales qui construisent des casernements. L’année suivante, le 12 novembre 1982, sur le budget 1983, il rend hommage aux gendarmes et se réjouit de l’augmentation des effectifs nécessaire dans la lutte contre le terrorisme qui a sévi en France les mois passés. Le 24 novembre, le député socialiste prend ensuite la parole, lors de l’examen de la motion de censure déposée par l'opposition, qui met en cause la politique de défense du gouvernement et l’annulation de crédits militaires. Il reconnaît que les essais de nouveaux matériels connaissent des retards mais explique que la nationalisation des principales firmes d'armement doit améliorer l’équipement de l’armée et faire évoluer la défense civile en fonction des technologies nucléaires et chimiques.

En 1983, Robert Aumont pose plusieurs questions en matière sociale sur les prestations sociales des militaires. Le 3 janvier 1983, c’est notamment une question écrite au sujet des prestations familiales, auxquelles les appelés du contingent n’ont pas droit dans le cadre de la coopération si leur famille les accompagne.

Toujours attentif aux questions militaires, le 13 mai 1983, il annonce que le groupe socialiste votera le projet de loi portant approbation de la programmation militaire pour les années 1984-1988. Le 27 juin 1983, lors de l’examen de ce même projet de loi de programmation militaire, sur lequel le RPR propose un contre-projet, Robert Aumont porte la critique contre cette initiative, notant que ses sources de financement ne sont pas évoquées. De plus, le 23 novembre 1983, il demande au Premier ministre, Pierre Mauroy, des explications sur le bombardement effectué par la France, le 17 novembre, au Liban, qui suscite de très nombreux commentaires dans le pays. Le 3 novembre 1983, Robert Aumont, rapporteur pour avis, insiste sur le rôle de la gendarmerie dans la lutte contre la délinquance, y compris dans les périphéries des grandes villes. En 1985, sur le projet de loi de finances pour 1986, le député socialiste annonce avec satisfaction une augmentation du budget de la gendarmerie. Il souligne également que, depuis 1983, les femmes peuvent être officiers et sous-officiers. Il donne aussi plusieurs précisions sur la modernisation de l’équipement.

Le 22 avril 1985, par ailleurs, Robert Aumont attire l'attention du ministre délégué, chargé des PTT, sur l'inégalité entre les traitements des inspecteurs des télécommunications de spécialité technique et ceux des services administratifs des Postes et télécommunications.

Sur le plan local, Robert Aumont rencontre difficultés et revers. Ainsi son adjoint au maire et conseiller depuis 1970, René Dosière, démissionne de son poste.

En 1982, Robert Aumont est battu à l’élection cantonale par son opposant RPR Jean-Claude Lamant. En 1983, il ne se représente pas à l’élection municipale et c’est René Dosière qui lui succède à la tête de la mairie, sous l’étiquette socialiste
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Robert Aumont ne vient plus que rarement à Laon, ville pour laquelle il a pourtant beaucoup œuvré. Il ne se représente pas aux élections législatives de 1986. Il s’installe à Paris et y meurt, retiré de la vie politique, le 30 septembre 2004, à l'âge de 82 ans.