Alexandre Durandy

1868 - 1921

Informations générales
  • Né le 18 octobre 1868 à Guillaumes (Alpes-Maritimes - France)
  • Décédé le 26 janvier 1921 à Nice (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Alpes-Maritimes
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 18 octobre 1868 à Guillaumes (Alpes-Maritimes), mort le 26 janvier 1921 à Nice (Alpes-Maritimes).

Député des Alpes-Maritimes de 1914 à 1919.

Alexandre Durandy commença ses études au lycée de Nice et les acheva au Collège Sainte-Barbe à Paris. Il entra à l'Ecole centrale des arts et manufactures et en sortit avec son diplôme d'ingénieur en 1890. Il accomplit alors un stage à la Compagnie du gaz de Paris et redescendit à Nice où il participa à l'installation de l'éclairage électrique. S'intéressant à l'aménagement des chutes du Var, il fonda la Société des forces motrices du Var qui s'occupa de divers captages de torrents, la Société des chaux et ciments à Baou-Rous, l'usine d'électrochimie et l'usine de céramique de Saint-Martin-du-Var. Non content de se donner à ces tâches purement industrielles, il créa aussi la coopérative laitière de Guillaumes et intensifia l'élevage dans la région du Haut-Var.

Une telle activité allait l'amener tout naturellement vers la vie publique et il représenta dès 1901, au Conseil général des Alpes-Maritimes, le canton de Roquesteron ; il devint vice-président de l'assemblée départementale, où il resta jusqu'en 1919. Président de la Chambre de commerce de Nice de 1913 à 1919, il était en outre directeur de la Société du Gaz et de l'Electricité de cette ville.

Il se présenta pour la première fois, appelé par le vœu de ses concitoyens, aux élections générales législatives du 26 avril 1914 dans la circonscription de Puget-Théniers, où Donadeï ne se représentait pas ; il n'eut aucun adversaire et fut, pour ainsi dire, « plébiscité » par 4.636 voix sur 4.880 votants, les 244 voix qui lui manquaient pour atteindre l'unanimité étant des « bulletins nuls ou voix perdues ».

Largement connu de ses électeurs, il ne leur propose pas de programme à proprement parler, mais préfère leur « faire connaître loyalement et franchement (son) sentiment sur les différentes questions qui... auront leur répercussion au Parlement ». Il se montre partisan d'une totale réforme administrative, de la réforme électorale, où il se dit prêt à accorder le droit de vote aux femmes, mais non celui d'être éligibles, de la réforme fiscale (révision de la répartition de l'impôt), de l'accentuation des mesures sociales, de la liberté de conscience et de celle de l'enseignement, des coopératives en matière agricole. Il résume ses intentions en se réclamant, « entre le parti de la conservation et celui de la révolution », de « celui de l'évolution ».

A la Chambre, où il siège avec le groupe de la gauche radicale, il appartint, à la Commission des travaux publics, des chemins de fer et des voies de communication (1914) et à celle du commerce et de l'industrie (1917).

Il fut l'auteur d'une dizaine de propositions de loi ou de résolution ayant trait à la suppression des droits d'octroi sur les essences de pétrole (1914), aux allocations aux familles des mobilisés, aux patentes (1915), aux loyers, proposition qui fut discutée en même temps que beaucoup d'autres avec le projet gouvernemental qui aboutit à la loi sur les loyers du 9 mars 1918, aux établissements de crédit, à un impôt complémentaire sur les bénéfices de guerre (1915), aux avances à long terme sur gages hypothécaires, au service militaire des naturalisés originaires de pays alliés (1916), à la relève de certains militaires (1917) et à des suppléments de permission (1918).

Il rédigea les rapports sur divers projets de loi concernant des réseaux ferroviaires d'intérêt général ou local, dont celui approuvant la participation de l'Etat à l'achat de matériel roulant (1918).

Il prit part à la discussion du budget de l'exercice 1914 au titre de l'impôt général sur le revenu et monta à la tribune à propos de la réglementation des débits de boissons (1915) et de la répression de l'ivresse publique ; il fut entendu dans la discussion d'une proposition de loi concernant la prorogation des effets de commerce (1915), d'une interpellation relative à la crise des frets, de la taxation des charbons domestiques (1916) et des interpellations relatives au ravitaillement (1917).

Il ne se représenta pas aux élections générales du 16 novembre 1919, qui eurent lieu au scrutin de liste, auquel il n'était cependant pas opposé.

Il mourut prématurément à Nice le 26 janvier 1921, à l'âge de 53 ans.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur.