Charles Elsaesser

1891 - 1965

Informations générales
  • Né le 4 janvier 1891 à Strasbourg ( - District de Basse Alsace Empire allemand)
  • Décédé le 28 novembre 1965 à Strasbourg (Bas-Rhin - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Bas-Rhin
Groupe
Républicains du centre
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 26 avril 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Bas-Rhin
Groupe
Indépendants d'action populaire

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 4 janvier 1891 à Strasbourg (District de Basse Alsace Empire allemand), Député du Bas-Rhin de 1932 à 1942.

A la fin de ses études secondaires, Charles Elsaesser s'inscrit à l'Université de Strasbourg, où il obtient dès 1914 le diplôme de référendaire - qui correspond à la licence en droit.

Il est alors mobilisé. Il combat à Ypres, Verdun, sur la Somme et au Chemin des Dames et est blessé le 7 mai 1917.

A la fin des hostilités, il entre en 1919 à la sous-préfecture de Strasbourg-campagne en qualité de rédacteur principal et ne tarde pas à être nommé secrétaire en chef à la sous-préfecture de Molsheim (1922). Mais il abandonne en 1923 la carrière administrative pour exercer la charge de notaire à Lauterbourg. Il s'affilie à l'union républicaine d'Alsace - nuance parti démocrate populaire - puis au mouvement républicain populaire en 1918. En 1918, il est élu conseiller municipal de Lauterbourg et en 1928 il entre au Conseil général pour le canton de Lauterbourg où il occupera les fonctions de vice-président et où il présidera la commission des finances.

Il se présente aux élections générales des 1er et 8 mai 1932 dans la circonscription de Wissembourg, sous le patronage de l'U.P.R. Il devance dès le premier tour de scrutin le député sortant, M. Joseph Weydmann, mais doit attendre le second tour pour être élu par 6.843 voix sur 12.710 votants, contre 4.243 voix à M. Arnholt. Dans sa profession de foi il stigmatise les partis du cartel des gauches qui ont ruiné les finances de l'Etat et essayé d'imposer à l'Alsace la lutte religieuse; il s'affirme chrétien, socialiste et Alsacien, protestant contre une assimilation trop brutale et excessive des provinces, et contre la « république des camarades », la franc-maçonnerie et les sectarismes.

Inscrit au groupe des républicains du centre, il devient à la Chambre membre des commissions de la législation civile et criminelle et de l'Alsace et de la Lorraine.

Ses interventions dans l'hémicycle prouvent ses préoccupations sociales, mais c'est à la défense de sa province qu'il s'attache surtout. Lors de la discussion des budgets des exercices 1934, 1935 et 1936, il intervient en faveur des anciens combattants alsaciens et lorrains ayant servi dans l'armée allemande et des propriétaires expropriés de la zone fortifiée. Il s'intéresse à la législation civile de l'Alsace et de la Lorraine et au régime des travailleurs agricoles étrangers employés en Alsace.

Il est réélu dès le premier tour de scrutin aux élections générales législatives du 26 avril 1936 dans la troisième circonscription de Strasbourg, par 8.199 voix sur 12.548 votants, contre 2.170 voix à son principal adversaire, M. Meyer. Il réaffirme à cette occasion son régionalisme et son socialisme. A nouveau membre des commissions de législation civile et criminelle et de l'Alsace et de la Lorraine, il s'intéresse toujours essentiellement aux questions touchant sa province. C'est ainsi qu'il se préoccupe encore du sort des anciens combattants ayant servi dans l'armée allemande (1937), des mesures d'aide et de lutte contre la fièvre aphteuse qui sévit dans le Bas-Rhin (1937), du droit local en vigueur en Alsace et en Lorraine (1939), de la situation des populations frontalières évacuées ou expropriées (7 décembre 1939).

Lors du Congrès de Vichy, le 10 juillet 1940, il vota les pouvoirs constitutionnels demandés par le maréchal Pétain.

M. Charles Elsaesser est chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, chevalier du mérite social et chevalier de l'ordre des Palmes académiques.



Né le 4 janvier 1891 à Strasbourg (District de Basse Alsace Empire allemand)

Décédé le 28 novembre 1965 à Strasbourg (Bas-Rhin)

Député du Bas-Rhin de 1932 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1620, 1621)

Après la Libération, Charles Elsaesser retrouve son siège de conseiller général de Lauterbourg ainsi que la présidence de la commission des finances du Conseil général du Bas-Rhin et la vice-présidence de l'assemblée départementale.