Christian, Marie, Alphonse Daliney d'Elva

1850 - 1925

Informations générales
  • Né le 21 septembre 1850 à Changé (Mayenne - France)
  • Décédé le 5 mars 1925 à Changé (Mayenne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Mayenne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Mayenne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Mayenne
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 11 janvier 1906
Département
Mayenne

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1906 au 1er janvier 1925

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 21 septembre 1850 à Changé (Mayenne), mort le 5 mars 1925 à Changé.

Député de la Mayenne de 1889 à 1906

Sénateur de la Mayenne de 1906 à 1925

Descendant d'une ancienne famille italienne qui s'était fixée en France sous le règne de Louis XV, Christian d'Elva entra en 1868 à l'Ecole de Saint-Cyr, où il fut le camarade de Gallieni. Il en sortit le 19 juillet 1870 avec le grade de sous-lieutenant au 64e régiment d'infanterie de ligne et participa à la campagne contre l'Allemagne dans l'armée de Metz. Fait prisonnier, il demeura en captivité du 29 octobre 1870 au 7 avril 1871. Il fut cité à l'ordre de l'armée, nommé lieutenant en 1873. En 1876, il devint professeur adjoint de législation militaire à Saint-Cyr. Capitaine en 1879, il fut ensuite officier d'ordonnance du général commandant le 10e corps d'armée. Il démissionna en 1884 et se retira dans son château de Changé. En mai de la même année, il fut élu maire de sa commune natale et le demeura jusqu'à sa mort. En août 1887, il devint conseiller général du canton de Laval-Ouest.

Candidat conservateur aux élections générales législatives du 22 septembre 1889 dans la première circonscription de Laval, il fut élu député de la Mayenne, dés le premier tour de scrutin, par 9.292 voix sur 14.957 votants, contre 5.382 voix au candidat républicain, Fay-Lacroix. Son programme électoral était celui d'un représentant de la droite catholique et révisionniste. Le comte d'Elva se déclarait en faveur du protectionnisme, de la réduction des impôts et de la liberté de conscience et de l'enseignement.

Aux élections générales du 20 août 1893, il fut réélu dès le premier tour de scrutin par 8.382 voix sur 15.051 votants, contre 6.540 voix à Dominique, républicain. Dans sa profession de foi, il s'affirmait un adversaire de la loi scolaire et un partisan de modifications de la loi militaire. Il fut membre du conseil supérieur des colonies.

Le 8 mai 1898, il fut réélu au premier tour de scrutin, sous l'étiquette de républicain modéré, partisan de la politique de Méline, par 10.328 voix sur 13.849 votants, contre 2.549 à Baudriller, radical-socialiste.

Aux élections générales du 27 avril 1902, il fut élu une quatrième fois, dès le premier tour de scrutin, par 11.372 voix sur 14.601 votants, contre 2.367 à Lanslin, socialiste.

Après plus de seize ans au Palais Bourbon, il se fit élire sénateur de la Mayenne, le 7 janvier 1906, par 367 voix sur 654 votants.

Au Palais du Luxembourg il ne s'inscrivit à aucun groupe pendant les premières années de son mandat. Par la suite il fit partie du groupe de la gauche républicaine.

Il appartint notamment aux commissions de l'armée, des pétitions, des douanes et des conventions commerciales.

Il avait été réélu dès le premier tour au renouvellement du 11 janvier 1920, par 317 voix sur 617 votants, et à celui du 6 janvier 1924, par 341 voix sur 622 votants.

Il mourut à Changé, le 5 mars 1925, à l'âge de 74 ans.

Le comte d'Elva était membre de la Société des agriculteurs de France, du Cercle agricole, du Cercle militaire et de la Société hippique française, ainsi que de nombreux clubs sportifs ou mondains.