Frédéric Escanyé

1833 - 1906

Informations générales
  • Né le 15 mai 1833 à Thuir (Pyrénées-Orientales - France)
  • Décédé le 1er septembre 1906 à Perpignan (Pyrénées-Orientales - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 5 mars 1876 au 25 juin 1877
Département
Pyrénées-Orientales
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 27 janvier 1878 au 14 octobre 1881
Département
Pyrénées-Orientales
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Pyrénées-Orientales
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 7 mars 1891 au 14 octobre 1893
Département
Pyrénées-Orientales
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Pyrénées-Orientales
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Pyrénées-Orientales
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Pyrénées-Orientales
Groupe
Union démocratique

Biographies

Député de 1876 à 1877 et de 1878 à 1885, né à Thuir (Pyrénées-Orientales) le 15 mai 1833, fils de Ferdinand Escanyé qui fut député sous Louis-Philippe, il exerça pendant quinze ans à Perpignan la profession d'avocat.

Après le 4 septembre 1870, il fut nommé membre de la commission municipale de Perpignan. Secrétaire, puis président du comité de défense nationale de son département, il y occupa aussi, du 18 octobre au 30 décembre 1870, les fonctions de conseiller de préfecture, et donna sa démission pour servir dans la légion de mobilisés des Pyrénées-Orientales, avec le grade de lieutenant. La légion allait partir quand la paix intervint.

M. Escanyé fut élu conseiller municipal de Perpignan en avril 1871, et conseiller général du canton de Thuir en octobre de la même année. Le conseil général le choisit pour secrétaire.

Aux élections législatives de 1876, il posa sa candidature républicaine dans l'arrondissement de Prades, et fut élu, au second tour (5 mars), par 5,056 voix (10,131 votants, 13,523 inscrits), contre 5,051 voix à M. de Gelcen, conservateur. Il siégea à l'Union républicaine et fut des 363.

Après la dissolution de la Chambre (1877), il se représenta, mais sans succès; M. de Gelcen, soutenu par le gouvernement du Maréchal, obtint, le 14 octobre, 5,381 voix contre 5,261 à M. Escanyé. Mais cette élection fut invalidée, et M. Escanyé prit sa revanche le 27 janvier 1878, avec 6.084 voix sur 6,402 votants et 13,399 inscrits. (M. de Gelcen ne s'était pas représenté.) Il revint alors s'asseoir à gauche et vota avec la majorité, pour le ministère Dufaure, pour le retour du parlement à Paris, pour l'article 7 et l'application des lois aux congrégations, etc.

Réélu, le 21 août 1881, par 4,864 voix (8,531 votants, 14,348 inscrits), contre 3,562 à M. Albiot, il soutint de ses votes la politique opportuniste des ministères Gambetta et Ferry, approuva les expéditions coloniales et vota les crédits du Tonkin.

Le 4 octobre 1885, M. Escanyé était porté sur la liste purement opportuniste dans les Pyrénées-Orientales: il échoua avec 7,834 voix seulement contre 26,410 obtenues par le dernier élu de la liste radicale, M. Floquet.


Né à Thuir (Pyrénées-Orientales) le 15 mai 1833, mort le 1er septembre 1906 à Perpignan (Pyrénées-Orientales).

Député des Pyrénées-Orientales de 1876 à 1877, de 1878 à 1885 et de 1891 à 1906.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 560.)

Il ne se représenta pas aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889 mais, à l'élection partielle du 22 février 1891 qui doit pourvoir au remplacement de M. Edouard Vilar, élu sénateur et démissionnaire de son mandat de député, il l'emporte au deuxième tour de scrutin, dans la circonscription de Prades, avec 6.244 voix sur 7.093 votants.

Il sera réélu avec une majorité écrasante aux élections générales du 20 août 1893, par 5.801 voix contre 359 à Noé et 309 à Pelras sur 6.734 votants et à celles du 8 mai 1898 par 6.314 voix contre 592 à Noé et 526 à de Dax d'Axat, sur 7.929 votants, et avec une avance confortable (6.070 voix contre 2.075 à Petit et 1.880 à Circau sur 10.153 votants) à celles du 27 avril 1902, toujours au premier tour de scrutin.

Modéré, il reste au début fidèle à la ligne opportuniste et soutient la politique « de conciliation et d'apaisement » pratiquée par Jules Méline ; mais, profondément républicain, il s'oppose à la vague de nationalisme que suscite l'affaire Dreyfus, préconise dans sa profession de foi de 1902 un ministère de défense républicaine et apporte sa voix aux Cabinets de Waldeck-Rousseau et de Combes.

A la Chambre, il se consacre essentiellement à la défense des intérêts de son département ; mais sa profession l'oriente aussi vers les problèmes juridiques. Victime peut-être de certaines contradictions de la politique des gouvernements radicaux, aux élections du 6 mai 1906 il n'obtient que 4.588 voix sur 5.168 à son adversaire, Emmanuel Brousse, qui prenait ses distances à leur égard, sur 10.149 votants.

Sa retraite est brève, puisqu'il meurt à Perpignan le 1er septembre 1906, après avoir représenté l'arrondissement de Prades pendant vingt-trois années. Il était âgé de 73 ans.