Eugène, René, François Eschassériaux

1823 - 1906

Informations générales
  • Né le 25 juillet 1823 à Thénac (Charente-Inférieure - France)
  • Décédé le 31 août 1906 à Thénac (Charente-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 8 juillet 1849 au 2 décembre 1851
Département
Charente-Inférieure
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 29 mai 1857
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juin 1857 au 7 mai 1863
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 31 mai 1863 au 27 avril 1869
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Centre
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Centre droit
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Union des Droites

Biographies

Représentant à l'Assemblée législative de 1849, député au Corps législatif de 1852 à 1870, représentant à l'Assemblée nationale de 1871, député de 1876 à 1893, né à Thénac (Charente-Inférieure) le 25 juillet 1823, fils de Camille Eschassériaux qui avait été député en 1831, il étudia le droit, se fit recevoir avocat, et devint conseiller général de la Charente-Inférieure en 1848.

Ses débuts dans la vie parlementaire remontent aux élections complémentaires du 8 juillet 1849; il fut, à cette époque, nommé représentant à l'Assemblée législative, avec 27,120 voix sur 53,106 votants et 135,385 inscrits, par le département de la Charente-Inférieure, où les options avaient produit une vacance. Il siégea à droite, soutint la politique de l'Elysée, fit partie (1851) de la commission d'enquête chargée de constater la production, le commerce et la consommation du sel, et, après le coup d'Etat de décembre, fut nommé par le prince-président membre de la Commission consultative.

Elu député, le 29 février 1852, dans la 3e circonscription de la Charente-Inférieure, par 25,361 voix (29,236 votants, 46,876 inscrits), contre 3,489 à M. Delajus, il fut secrétaire du Corps législatif, prit part au rétablissement de l'Empire, et fut réélu successivement :

- le 22 juin 1857, par 22,449 voix (23,144 votants, 46,297 inscrits), contre 223 voix à M. de Jaubert et 130 à M. Rigaud;
- le 1er juin 1863, par 27,312 voix (33,278 votants, 47,310 inscrits), contre 5,794 voix à M. Duret;
- et le 24 mai 1869, par 23,788 voix (41,262 votants, 48,985 inscrits), contre 6,325 voix à M. Lemercier, 4,521 à M. Gaudin, 4,338 à M. Duchâtel et 1,880 à L. Duret.

Dans les dernières sessions, il se rapprocha du centre, et, en juillet 1869, signa la demande d'interpellation des 116 avec le nouveau tiers parti libéral.

Après le 4 septembre 1870, M. Eschassériaux sollicita de la délégation de Tours une convocation du conseil général, mais il ne put l'obtenir. Elu, comme impérialiste, le 8 février 1871, le 5e sur 10, par 47,770 voix (105,000 votants et 148,277 inscrits) représentant de la Charente-Inférieure à l'Assemblée nationale, il s'inscrivit à la réunion de l'Appel au peuple, qu'il présida et au nom de laquelle il prit plusieurs fois la parole.

Le 8 mars 1871, il proposa la substitution des conseils municipaux aux commissions municipales; le 26 du même mois, il déposa une proposition tendant à la nomination d'une commission d'enquête sur les causes de l'insurrection du 18 mars. Le 16 juillet, il présenta, avec ses collègues MM. Vast-Vimeux, Ganivet, etc., un amendement à l'article 28 du projet de loi pour la création d'impôts nouveaux, qui retirait aux propriétaires le droit de distiller, sans licence ni exercice, les vins provenant de leur récolte. Le 26 juillet suivant, il fit une nouvelle manifestation contre la loi des bouilleurs de cru, et, par un autre amendement au projet sur les crédits rectifiés de 1871, demanda que les eaux-de-vie en bouteille fussent imposées d'après leur degré alcoolique. La commission du budget adopta ce système. Un discours de M. Eschassériaux (31 janvier 1872) contre la dénonciation du traité de commerce avec l'Angleterre, acheva de lui assurer un rang distingué parmi les orateurs d'affaires. Ce fut lui qui déposa sur le bureau de l'Assemblée la majeure partie des pétitions pour l'abrogation de la loi des bouilleurs de cru, pétitions qu'il avait fait imprimer lui-même et distribuer dans presque toutes les communes de son département. Enfin, le 15 décembre 1875, il réclama à la tribune la suppression de l'exercice chez les propriétaires-distillateurs.

En politique, M. Eschasseriaux vota constamment avec le groupe bonapartiste de l'Assemblée. En octobre 1873, lors des tentatives de restauration bourbonienne, il signa une résolution de ce groupe qui se terminait ainsi : « Donnons la parole à la France; à elle de prononcer et de choisir entre la République, la Royauté, l'Empire. A ses enfants d'obéir. » En novembre de la même année, il donna lecture d'une proposition ayant pour objet la consultation directe du peuple sur le choix du gouvernement. Il se prononça pour la chute de Thiers au 24 mai, contre le pouvoir constituant de l'Assemblée et contre les lois constitutionnelles.

Aux élections législatives du 20 février 1876, M. Eschassériaux se présenta aux suffrages des électeurs de la 1re circonscription de Saintes avec une profession de foi où il disait : « Aujourd'hui, l'ordre est protégé par la vaillante épée d'un maréchal de France, que j'ai contribué à élever au pouvoir et que je seconderai loyalement dans l'accomplissement de sa mission sociale et réparatrice. Mais le régime gouvernemental sous lequel nous vivons, s'il est défini, n'est que provisoire et par conséquent précaire. Quand viendra l'heure de la révision légale de la Constitution, vos mandataires auront un grand devoir à remplir. » Il fut élu député par 6,662 voix (12,172 votants, 14,902 inscrits), contre 5,415 voix à M. Mestreau, républicain conservateur. Il suivit la même ligne politique que précédemment, fit partie de la minorité de la Chambre, et appuya avec elle le gouvernement du 16 mai.

Réélu, le 14 octobre 1877, après la dissolution de la Chambre, comme candidat ofticiel, par 7,254 voix (13,154 votants, 16,163 inscrits), contre 5,847 voix à M. Bisseuil, républicain, il reprit sa place à droite, dans le groupe de l'Appel au peuple, et se montra l'adversaire de tous les ministères de gauche qui se succédèrent au pouvoir jusqu'à la fin de la législature.

M. Eschassériaux père fut encore réélu député, le 21 août 1881, par l'arrondissement de Jonzac, avec 9,790 voix (19,346 votants, 25,126 inscrits), contre 9,308 voix à M. Dupan. Il continua d'opiner avec la droite, se prononça contre la politique coloniale et fut inscrit, aux élections d'octobre 1885, sur la liste conservatrice de la Charente-Inférieure, le 2e sur 7, il réunit 62,395 voix (124,616 votants, 143,670 inscrits) et fut élu. M. Eschassériaux vota contre les divers cabinets républicains, s'abstint, en dernier lieu, sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et vota pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre les poursuites contre le général Boulanger.

Date de mise à jour: juillet 2016


Né le 25 juillet 1823 à Thénac (Charente-Inférieure), mort le 31 août 1906 à Thénac.

Représentant à l'Assemblée législative de 1849.

Député au Corps législatif de 1852 à 1870.

Représentant à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.

Député de la Charente-Inférieure de 1876 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 563.)

Aux élections générales du 22 septembre 1889, il est réélu pour la quatrième fois député de la Charente-Inférieure, dans la circonscription de Jonzac, au premier tour de scrutin, par 10.504 voix contre 7.692 à Larquier, candidat républicain, sur 18.408 votants. Bien qu'il ait, à cette cinquième législature, appartenu à diverses commissions, son activité à la Chambre semble avoir été réduite.

En 1893, âgé de 70 ans, conseiller général depuis 1848 et maire de Thénac, il renonça à solliciter à nouveau les suffrages des électeurs, après avoir représenté pendant 44 ans d'affilée son département dans les assemblées parlementaires.

Il mourut à Paris le 31 août 1906, à l'âge de 83 ans, ayant survécu quelques mois à son fils, décédé à l'âge de 55 ans. Il était officier de la Légion d'honneur.