Maurice-Henri Escoulent

Né le 28 décembre 1881 à Crest (Drôme).

Député de la Drôme de 1924 à 1928.

Fils de fermiers, agriculteur lui-même, Maurice Escoulent travaille la terre dès l'âge de 13 ans. Devenu conseiller municipal de Crest le 11 avril 1920, il se présenta aux élections générales législatives du 11 mai 1924, sur la liste du bloc des gauches. Il fut élu par 41.539 voix sur 68.401 votants. Inscrit au groupe radical-socialiste et nommé membre de la commission de l'agriculture et de la commission des mines et de la force motrice, il s'intéressa essentiellement aux questions agricoles.

Il monta près d'une soixantaine de fois à la tribune de la Chambre pour y défendre la cause de l'agriculture et des agriculteurs. Il suivit attentivement la discussion des budgets des exercices 1925 à 1928, intervenant toujours en faveur des ruraux, aussi bien en matière de travail, de guerre, d'instruction publique, de finances, Etc.

La vie chère, le ravitaillement en blé, l'amnistie, le prix du pain, celui de la betterave sucrière, les permissions agricoles, la question des loyers considérée plus précisément sous l'angle agricole, la stabilisation du prix des denrées panifiables, les baux à ferme, le tarif douanier, les assurances sociales en ce qui concerne les agriculteurs : autant de sujets qui lui tenaient à cœur et qu'il développa à la tribune de la Chambre ; il saisit aussi l'occasion de la discussion des propositions de loi tendant à donner le droit de vote et d'éligibilité aux femmes pour expliquer sa position antiféministe en la matière par le manque à son avis, de maturité politique des paysannes françaises.

Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 il fut battu dès le premier tour de scrutin, dans la circonscription de Die, par le journaliste Léon Archimbaud qui obtint 5.744 voix quand lui-même n'en recueillait que 3.719.