Paul Escudier
1858 - 1931
Né le 15 mars 1858 à Paris, mort le 26 octobre 1931 à Paris.
Député de la Seine de 1910 à 1931.
Né à Paris le 15 mars 1858, Paul Escudier consacra à la capitale toute son activité professionnelle et politique. Ancien élève de l'Ecole libre des sciences politiques, docteur en droit, il s'inscrivit au barreau de la Cour de Paris. Il plaida des procès d'affaires et sa compétence lui valut rapidement une bonne réputation de juriste.
Il entra dans la vie politique en 1893, comme conseiller municipal du IXe arrondissement (quartier Saint-Georges). Réélu sans interruption jusqu'en 1910, il fut d'abord vice-président du conseil municipal en 1901, puis président en 1902 et 1903. Il fit de son mieux pour adapter la capitale aux besoins de la vie moderne, préconisant notamment le percement de larges voies nouvelles et la réglementation de la circulation automobile.
Il se présenta aux élections générales législatives du 24 avril 1910 dans la 2e circonscription du IXe arrondissement de Paris, auparavant représentée par Georges Berger, qui venait de mourir. Il fut élu au premier tour de scrutin par 6.590 voix sur 11.971 votants et sans cesse réélu jusqu'à sa mort. Aux élections générales des 26 avril et 10 mai 1914, il obtenait une majorité accrue de 7.816 voix contre 2.554 à M. Monin, sur 11.673 votants, dès le premier tour de scrutin. Lorsque le scrutin de liste eut été instauré, il fut élu aux élections générales du 16 novembre 1919, dans la 1re circonscription de la Seine sur la liste du bloc national républicain, union nationale républicaine, socialiste et nationale, menée par Chasseigne-Goyon, par 86.045 voix sur 191.830 votants, puis réélu le 11 mai 1924, sur la liste d'union républicaine et de concorde nationale par 69.088 voix, sur 196.926 votants. Au renouvellement des 22 et 29 avril 1928, le scrutin d'arrondissement ayant été rétabli, il obtenait 4.677 voix sur 8.800 votants, mais dans la 1re circonscription, cette fois-ci, du IXe arrondissement de Paris, au premier tour de scrutin.
Tout au long de sa carrière parlementaire, il resta fidèle aux opinions qu'il proclamait dans son programme de 1910 : républicain, il s'élève violemment contre la « minorité tapageuse qui cherche à confisquer la République », dénonce les abus de scrutin d'arrondissement et les excès en matière de dépenses, se dit partisan d'une fiscalité équitable, mais se montre très hostile à l'impôt sur le revenu, se déclare le défenseur de la propriété individuelle et du petit commerce.
Ses interventions et propositions sont en grande partie consacrées aux problèmes municipaux. Ainsi il suggère la création d'une hémérothèque où seraient conservés tous les quotidiens et il est à l'origine de l'Institut médico-légal de Paris. Il dépose de nombreuses propositions de loi tendant à accorder des exonérations aux constructeurs de maisons d'habitation. En 1924, il est nommé membre de la commission supérieure d'aménagement, d'embellissement et d'extension des villes. La même année, il préside le groupe parlementaire de défense de la région parisienne créé pour venir en aide aux victimes des inondations provoquées par la crue de la Seine et de ses affluents.
Il meurt le 26 octobre 1931, à Paris, à 73 ans.