Ernest Esparbès
1903 - 1956
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 25 janvier 1903 à Bragayrac (Haute-Garonne).
Député de la Haute-Garonne de 1936 à 1942.
Né dans une famille modeste de Bragayrac qui possédait une petite propriété qu'il fera valoir lui-même plus tard, Ernest Esparbès, après avoir obtenu le certificat d'études, commença, sans vocation, son apprentissage dans l'atelier de charron de son père.
Attiré de bonne heure par la chose publique, dès 1929, à vingt-six ans, il se présente aux élections municipales de Bragayrac : élu, il prend en main les destinées de sa commune natale et restera maire jusqu'à la seconde guerre mondiale.
En septembre 1939, il part comme simple soldat dans la Meuse, mais sa qualité de député - il appartenait à la dernière législature de la IIIe République - lui permet de suivre les cours de l'Ecole de cavalerie de Saumur et de devenir sous-lieutenant.
Entré dans les cercles socialistes de sa région, ce fut lui qu'aux élections générales législatives de 1936, le parti S.F.I.O. choisit pour emporter le siège de Villefranche-de-Lauraguais, auquel ne se représentait pas le républicain de gauche, Henri Auriol. Au premier tour de scrutin, le 26 avril, Esparbès et son principal adversaire, l'U.R.D. Peille obtenaient le même nombre de voix, 4.136 chacun sur 11.450 votants, 2.687 suffrages allant au radical-socialiste Carrère. Le désistement de celui-ci au second tour, le 3 mai, devait assurer la victoire d'Ernest Esparbès qui était élu avec 6.327 voix sur 11.511 votants contre 4.802 à Peille.
Il siégea à la Chambre dans les rangs du parti S.F.I.O.
Sa formation rurale le conduisit tout naturellement à entrer à la commission de l'agriculture dès 1936 et à se faire une spécialité des questions relevant de cette discipline.
Il déposa en 1939 une proposition de résolution concernant le cours des céréales secondaires pour les récoltes de 1938 et 1939 et préconisant la création, à l'image de l'Office du blé, d'un office des céréales secondaires.
Il intervint à la tribune à propos de la propriété culturale, de la défense des intérêts des agriculteurs de sa région ; ce fut lui enfin qui porta la parole au nom du groupe socialiste pour donner les explications de vote sur l'ensemble du projet de statut du métayage en 1939.
Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vota les pouvoirs constitutionnels demandés par le maréchal Pétain.
Né le 26 janvier 1903 à Bragayrac (Haute-Garonne)
Décédé le 19 mai 1956 à Bragayrac
Député de la Haute-Garonne de 1936 à 1942
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1630, 1631)
Au début de l'Occupation, Ernest Esparbès démissionne de son mandat de maire de Bragayrac en soulignant ses divergences avec le Gouvernement de Vichy. Il apporte ensuite son aide à la Résistance mais, par sa décision du 29 septembre 1945, le Jury d'honneur confirme l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de loi constitutionnelle. Cependant, la SFIO qui l'avait exclu en novembre 1944 le réintégrer en février 1950.
Membre de la Chambre d'agriculture et vice-président de la Mutualité sociale agricole de la Haute-Garonne, Ernest Esparbès préside le Comité départemental des céréales.
Redevenu maire de Bragayrac en 1949 et réélu à la suite des élections municipales de 1953, l'ancien député meurt trois ans plus tard, à l'âge de 53 ans.