Marie, Reimbold d'Estourmel

1841 - 1902

Informations générales
  • Né le 16 janvier 1841 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 25 mai 1902 à Suzanne (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 4 janvier 1868 au 4 mars 1868
Département
Somme
Groupe
Opposition
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 28 juin 1868 au 27 avril 1869
Département
Somme
Groupe
Opposition
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Somme
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Somme
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Somme
Groupe
Union des Droites

Biographies

Député de 1868 à 1870, et de 1885 à 1889, né à Paris le 16 janvier 1841, il était propriétaire et conseiller général (1867) dans la Somme, et d'opinions orléanistes, lorsqu'il se présenta, dans la 3e circonscription électorale de son département, pour remplacer au Corps législatif M. Conneau, nommé sénateur.

Il fut élu, le 4 janvier 1868, au second tour de scrutin, par 13,012 voix sur 26,014 votants et 31,119 inscrits, contre 12,703 voix à M. Villemant. Cette élection fut invalidée par la majorité.

Convoqués à nouveau le 28 juin de la même année, les électeurs renvoyèrent M. d'Estourmel à la Chambre, par 18,123 voix sur 19,396 votants et 31,530 inscrits.

Réélu encore au renouvellement général du 24 mai 1869, par 17,881 suffrages (19,956 volants, 31,965 inserits), il fut un des membres du tiers-parti libéral, signa la demande d'interpellation des 116, et vota contre la déclaration de guerre à la Prusse. Ce dernier vote le fit accueillir dans son département par des huées; la foule menaça de brûler l'hôtel où il était descendu, en criant : A bas le renégat ! Ce fut à grand'peine que la police put lui faire gagner la gare du chemin de fer, et le faire monter dans un train de marchandises.

Après le 4 septembre, il rentra dans la vie privée, et resta étranger à la politique active jusqu'en 1882. A cette époque (12 mars), il fut, sans succès, le candidat des conservateurs à la Chambre des députés, dans la 2e circonscription de Péronne, où il s'agissait de remplacer M. Magniez, nommé sénateur : M. d'Estourmel y obtint 5,861 voix contre 6,640 à l'élu républicain, M. Toulet.

Plus heureux lors des élections générales du 4 octobre 1885, il réunit, au premier tour de scrutin, sur la liste monarchiste de la Somme, 65,722 suffrages, et fut élu, au ballottage, le 6e sur 8, par 67,318 voix (135,681 votants, 158,144 inscrits). Il prit place à la droite de la Chambre, et vota avec elle contre la politique coloniale, et contre les divers ministères républicains de la législature. Il s'est prononcé dans la dernière session :

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la revision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 16 janvier 1841 à Paris, mort le 25 mai 1902 à Suzanne (Somme).

Député de la Somme au Corps législatif de 1868 à 1870.

Député de la Somme de 1885 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II. p. 573.)

Aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889, le marquis d'Estourmel est de nouveau candidat dans la deuxième circonscription de Péronne. Au cours de sa campagne, il fait le procès de la politique suivie depuis 1876, accuse la République d'être devenue « un régime de favoritisme » et se prononce en faveur d'une révision de la Constitution.

Réélu de justesse au premier tour de scrutin par 6.589 voix contre 6.137 au candidat républicain, M. François, sur 12.967 votants, il conserve son siège au Palais Bourbon, où il intervient rarement, toujours sur des sujets intéressant l'agriculture, et vote constamment avec la droite monarchiste.

Aux élections générales des 20 août et 3 septembre 1893, M. François, son rival malheureux de 1889, prend sa revanche et l'emporte au premier tour de scrutin par 7.379 suffrages contre 5.387, sur 13.000 votants.

Découragé sans doute par cet échec, le marquis d'Estourmel ne posa pas sa candidature aux élections de 1893.

Il mourut le 25 mai 1902 à Suzanne (Somme) à l'âge de 61 ans.