Edouard Eymond

1859 - 1942

Informations générales
  • Né le 8 juin 1859 à Bordeaux (Gironde - France)
  • Décédé le 16 janvier 1942 à Lugon (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 25 février 1912 au 31 mai 1914
Département
Gironde
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Gironde
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Gironde
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Gironde
Groupe
Députés indépendants

Biographies

Né le 8 juin 1859 à Bordeaux (Gironde).

Député de la Gironde de 1912 à 1924 et de 1928 à 1932.

Après ses études au lycée, puis à la faculté de droit de Bordeaux, Edouard Eymond entra au Conseil d'Etat en 1883. Auditeur en 1884, maître des requêtes en 1894, il fut nommé conseiller d'Etat à titre honoraire en 1918. Maire de Lugon (Gironde) pendant vingt-huit ans, Edouard Eymond fut aussi conseiller général de la Gironde de 1891 à 1929. Candidat à l'élection partielle du 25 février 1912, dans la deuxième circonscription de Libourne, pour remplacer Chastenat, élu sénateur, il fut élu dès le premier tour de scrutin, avec 6.377 voix sur 13.073 votants, contre 5.743 à son principal concurrent Audoin. Il s'inscrivit au groupe des républicains de gauche.

Membre de la commission permanente des douanes, il contribua à faire écarter le projet de tarif pour les produits marocains « qui aurait facilité la concurrence de notre agriculture et de notre élevage girondin » déclare-t-il.

Il vota notamment la loi sur le service de trois ans.

Aux élections générales de 1914 il ne fut élu qu'au deuxième tour de scrutin, le 10 mai, avec 7.314 voix sur 12.667 votants, Audoin n'obtenant que 4.964 voix (au premier tour Eymond était déjà arrivé en tête, mais avec seulement 5.532 voix sur 13.882 votants). « Républicain de gauche », il désirait à la fois « défendre toutes les conquêtes de la démocratie » et « assurer la réalisation continue du progrès social ».

Il fut membre des commissions de la législation fiscale, des comptes définitifs et des économies, des pensions civiles et militaires, des dommages de guerre, des marchés, et enfin de la commission des traités de paix.

Il fut rapporteur au fond de toute la série des textes sur la réparation des dommages de guerre et du projet de loi sur les réparations à accorder aux victimes de la guerre (1918).

Président de la Commission des pensions, il prit une part importante à la discussion du projet de loi tendant à modifier la législation des pensions des armées de terre et de mer (1919).

De nouveau candidat le 16 novembre 1919, il fut élu avec toute la liste d'union républicaine clémenciste - où figurait notamment Georges Mandel - qui obtint la majorité absolue. Il avait personnellement obtenu 80.726 voix sur 159.336 votants. Les candidats de cette liste qui se réclamaient du patronage de Georges Clemenceau se prononçaient avant tout contre « l'abjection du bolchevisme » sans préciser autrement leur programme.

Membre de la commission de l'Algérie, des colonies et protectorats, de la commission des régions libérées et de la commission des finances, il ne présenta pas moins de cinquante rapports, faisant notamment accepter par la Chambre les crédits nécessaires pour l'occupation de la Ruhr (séance du 27 mars 1923).

Le 11 mai 1924, candidat sur la liste dite de concentration républicaine, il fut battu avec elle par la liste du bloc des gauches conduite par Adrien Marquet. Il n'avait obtenu que 55.544 voix sur 187.689 votants.

Le retour au scrutin uninominal lui fit retrouver son siège de député aux élections (générales de 1928 : 7.919 électeurs de la deuxième circonscription de Libourne - sur 13.864 votants - se prononcèrent en sa faveur au second tour de scrutin, le 29 avril 1928 ; au premier tour, il n'avait obtenu que 3.935 voix sur 14.452 votants. Il s'était présenté sous le patronage de l'alliance démocratique et radicale de la Gironde et avait approuvé « l'action vigilante de M. Poincaré » contre « la politique du cartel qui a failli ruiner la France ».

Il fut membre de la commission de l'armée, de la commission des affaires étrangères et de la commission de la marine marchande.

En 1932, il échoua aux deux tours de scrutin, les 1er et 8 mai : arrivé en tête au premier tour avec 6.240 voix sur 14.269 votants, il fut battu au second, n'obtenant que 6.748 voix sur 14.364 votants, contre 7.374 voix en faveur de son concurrent Justin Luquot, qui était pourtant assez loin au premier tour (3.980 voix).

Il ne se présenta pas aux élections des 26 avril et 3 mai 1936 et se consacra dès lors à la viticulture.



Né le 8 juin 1859 à Bordeaux (Gironde) Décédé le 16janvier 1942 à Lugon (Gironde)

Député de la Gironde de 1912 à 1924 et de 1928 à 1932

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1640, 1641)

Edouard Eymond meurt à Lugon, le 16 janvier 1942, à l'âge de 82 ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.