Pascal Faberot

1834 - 1908

Informations générales
  • Né le 27 mai 1834 à Mallen (Espagne)
  • Décédé le 23 août 1908 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Seine
Groupe
Socialistes parlementaires

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 17 mai 1834 à Mallén (Espagne), mort le 23 août 1908 à Paris (18e).

Député de la Seine de 1893 à 1898.

Pascal Faberot naquit en Espagne, dans la province de Saragosse ; rentré en France, il devint ouvrier chapelier et milita de bonne heure dans les mouvements socialistes. Sous la Commune, en 1871, il participa dans les rangs des Fédérés à la prise de la caserne Lobau et de l'Hôtel de Ville. Socialiste allénaniste, il est présent dans tous les congrès et, avec Allemane et Jean-Baptiste Clément, fonde en 1891, au congrès de Paris, le parti ouvrier socialiste révolutionnaire à la suite d'une scission entre les allénanistes et les possibilistes. Partisans du mandat impératif et considérant la grève générale comme l'arme par excellence, les membres du P.O.S.R. s'appuient sur les manuels plus que sur les intellectuels et s'implanteront, à Paris, dans les Xe, XIe et XXe arrondissements ; c'est dans l'un de ces arrondissements la 1re circonscription du XIe, que Faberot va se présenter et réussir un coup de maître en supplantant Charles Floquet, ancien président du Conseil. Le 20 août 1893, l'ancien ministre arrive en tête avec 2.913 voix contre 2.078 à Faberot sur 8.220 votants ; le 3 septembre, celui-ci l'emporte très nettement sur Floquet avec 4.380 voix contre 3.231, sur 7.825 votants.

Inscrit au groupe socialiste, ses interventions seront assez nombreuses, très fougueuses et toujours en faveur des ouvriers. Convaincu, se voulant à l'image des grands ancêtres - il ne s'adresse jamais à ses collègues, au président de la Chambre ou aux ministres qu'en les qualifiant de : citoyens 1 citoyen président ou citoyen ministre - son ardeur sait souvent trouver dans des débats, quelquefois dramatiques, la formule pittoresque qui détend une atmosphère hargneuse ou passionnée. Il participe bien entendu à tous les grands débats sociaux de la législature : menées anarchistes, grèves, interpellation de Jaurès à propos du drame de Carmaux, Etc. Aux élections du 22 mai 1898, Faberot trouve en face de lui un radical-socialiste Baudin qui, déjà en tête au premier tour, l'emporte facilement au scrutin de ballottage avec 5.710 voix sur 9.020 votants, laissant 3.143 voix au député sortant. Le 3 février 1901 une élection partielle a lieu, Baudin ayant abandonné le XIe arrondissement pour se faire élire dans sa ville natale, Nantua. Le parti ouvrier socialiste révolutionnaire, déjà agité par l'affaire Dreyfus à propos de laquelle Allemane et Faberot s'étaient opposés, préfère la candidature du premier à celle du second ; Faberot ne s'incline pas et se présente quand même : il ne recueille au premier tour que 1.295 voix sur 8.399 votants et laisse la place à Allemane qui sera élu. L'incident se reproduit aux élections de 1902 : il n'obtient que 1.009 voix sur 10.948 votants et se retire. Ce dernier remous était une manifestation du déclin de ce parti.

Le rôle de Faberot s'efface désormais et il meurt le 23 août 1908 à Paris.

Il avait 72 ans.