Emile Faure

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 21 juillet 1890 à Sarlat (Dordogne), mort le 18 mars 1940 à Paris (12e).

Député de la Seine de 1928 à 1932.

Emile Faure avait entrepris des études secondaires qu'il ne put achever, ayant été obligé de prendre un emploi : il entra comme auxiliaire à la Compagnie des chemins de fer d'Orléans. Après son service militaire il devint représentant de commerce. Au moment où éclatait la guerre de 1914, au cours de laquelle il fut grièvement blessé et réformé, il était le secrétaire de Petitjean, conseiller municipal et député du XIIe arrondissement. Il lui succéda d'ailleurs en 1919 au conseil municipal de Paris où il représenta, comme radical indépendant d'union nationale, le quartier de Bel-Air.

Après avoir fait son apprentissage politique à l'Hôtel-de-Ville - il avait été vice-président du conseil municipal et appartenait au Conseil général de la Seine - Emile Faure saisit l'occasion du retour au scrutin uninominal en 1928 pour se présenter à la députation, comme candidat d'union nationale, dans la 2e circonscription du XIIe arrondissement de Paris, celle des quartiers de Bel-Air et de Picpus. Le 22 avril, avec 5.600 voix sur 20.717 votants, il était distancé par Garchery, 8.071 voix, mais l'emportait le 29 avril avec 10.441 voix sur 20.341 votants contre 9.378 à son adversaire.

Inscrit au groupe de l'union républicaine démocratique (U.R.D.), secrétaire de la Chambre en 1930, il manifesta par ses propositions de loi et ses interventions l'intérêt qu'il prenait aux questions commerciales, dont il se fit une spécialité, et celui que le conseiller municipal marquait à l'arrondissement qu'il représentait doublement.

En 1932, bien qu'en tête au premier tour (8.117 voix sur 21.207 votants), il manqua de peu sa réélection avec 9.511 voix sur 20.496 votants contre 9.812 à Garchery, élu.

En 1936. il put croire, au premier tour, qu'il allait retrouver son siège : il avait obtenu 8.727 voix sur 22.169 votants contre 7.902 à Garchery ; mais celui-ci l'emportait largement au scrutin de ballottage, le 3 mai, avec 12.213 voix sur 21.751 contre 9.285.

Elu président du conseil municipal de Paris en juillet 1939, la maladie l'empêcha, dès le début de 1940, de remplir ses fonctions et il mourut le 18 mars suivant, à l'âge de 50 ans.