Emile Favre
1869 - 1918
Né le 27 février 1869 à Bonneville (Haute-Savoie), mort le 10 novembre 1918 à Bonneville.
Député de la Haute-Savoie de 1905 à 1918.
Emile-Jean Favre, dit Emile-Favre, est né le 27 février 1869 à Bonneville (Haute-Savoie). Licencié ès sciences mathématiques et physiques, il fut répétiteur général au lycée de Marseille où il exerça ses premières fonctions électives comme conseiller municipal de 1900 à 1904.
Mais c'est sa ville natale qui l'appela pour la représenter à la Chambre des députés, le siège de la circonscription de Bonneville étant devenu vacant à la suite de l'élection au Sénat d'Emile Chautemps. Emile-Favre fut élu député le 16 juillet 1905, au deuxième tour de scrutin, par 8.932 voix contre 6.589 à son concurrent Périllat, sur 15.534 suffrages exprimés. Il avait recueilli au premier tour 7.021 voix tandis que Périllat en avait obtenu 5.476 et un troisième candidat, Guy, 1.742. Il s'inscrivit au groupe des socialistes parlementaires.
Il se présenta de nouveau le 6 mai 1906 à Bonneville. Candidat d'union de tous les républicains contre la réaction, il se déclarait partisan de l'impôt général et progressif sur le revenu et de la liberté de toutes les croyances, celles-ci ne devant relever que de la conscience de chacun, en dehors de toute intervention de l'Etat. Il l'emporta cette fois dès le premier tour, par 9.600 voix contre 6.890 à Thévenet et 318 à Argence.
Elu conseiller général du canton de La Roche en 1906, conseiller municipal en 1908, puis maire de Bonneville jusqu'en 1918, c'est sans difficulté qu'il redevint député le 24 avril 1910, au premier tour de scrutin, recueillant 8.666 voix contre 5.739 à Périllat, 1.427 à Tapponnier et 29 à Sauge sur 15.866 suffrages exprimés.
Il s'affilia au groupe républicain socialiste, continuateur de celui des socialistes parlementaires dans les précédentes législatures.
Sa position électorale s'étant encore renforcée après ce nouveau mandat, c'est avec 9.178 voix contre 6.179 à Cochet et 49 à Sauge sur 15.405 suffrages exprimés qu'il fut réélu le 26 août 1914, au premier tour.
Au cours de ces différents mandats, Emile-Favre appartint aux commissions de l'assurance et prévoyance sociales, des postes et télégraphes, du suffrage universel, des travaux publics et des pensions.
Il intervint fréquemment sur des problèmes propres à sa région, tels que le chômage dans l'industrie horlogère, l'école d'horlogerie de Cluses, l'affaire des voies d'accès au Simplon à propos de laquelle interpellant le gouvernement le 8 décembre 1909, il appuya l'idée de l'établissement d'une liaison franco-italienne par le percement du Mont-Blanc.
Sergent à la mobilisation, au 107e régiment territorial d'infanterie, il fut promu sous-lieutenant le 7 février 1915.
Il mourut à Bonneville le 10 novembre 1918 de la grippe espagnole. Il avait 49 ans.