Charles Ferrand

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 août 1864 à Paris, mort le 15 juillet 1925 à Eleu-dit-Leauwette (Pas-de-Calais).

Député du Pas-de-Calais de 1919 à 1925.

Ce fut la lecture du Capital, de Karl Marx, qui révéla à Charles Ferrand le socialisme et en fit, vers 1895, un militant du parti ouvrier français de tendances guesdiste. Employé à la mairie de Lille après avoir abandonné l'enseignement libre, il quitta son poste en juillet 1902 pour prendre le secrétariat général de la mairie d'Avion (Pas-de-Calais) que lui offrait le maire de cette grosse commune.

En juillet 1905, lors du congrès de Lens, il fut un des promoteurs, avec le député Jauressiste de Calais, Salembier, de l'unité socialiste dans le département du Pas-de-Calais. Il fut d'emblée nommé trésorier de la fédération socialiste du département, puis secrétaire général, ce qui fit de lui le délégué du parti dans tous les congrès nationaux. Il échoua de peu, en 1913, au conseil d'arrondissement mais entra après la guerre, au début de 1920, au Conseil général. Par sa collaboration aux journaux Le Prolétaire et La Bataille socialiste, il sera un propagandiste actif. Pendant la Grande guerre il se consacra tout particulièrement à la défense des sinistrés.

Lors des élections générales législatives du 16 novembre 1919 qui ont lieu au scrutin de liste, il trouve tout naturellement place, en septième position, sur la liste du parti socialiste unifié conduite, dans la première circonscription du Pas-de-Calais, par le député sortant Émile Basly. Charles Ferrand recueille pour sa part 62.626 suffrages sur 125.137 votants. Le 11 mai 1924, il est réélu à la plus forte moyenne, dans la même circonscription, cinquième de la liste socialiste toujours conduite par Basly, totalisant pour sa part 69.787 voix sur 149.106 votants.

Inscrit à la Chambre au groupe socialiste, il y eut un rôle modeste et exerça surtout en commission son activité. Il siégea en 1920 à la Commission de l'administration générale et entra en 1924 à celle des comptes définitifs et des économies et à celle des régions libérées, où sa place semblait marquée.

Miné par la maladie. Charles Ferrand qui se trouvait à Eleu-dit-Leauwette, près d'Avion, le 15 juillet 1925, y mourut subitement à l'âge de 61 ans.