Joseph Ferrand
1886 - 1961
- Informations générales
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- Né le 27 septembre 1886 à Hennebont (Morbihan - France)
- Décédé le 8 décembre 1961 à Hennebont (Morbihan - France)
1886 - 1961
Né le 27 septembre 1886 à Hennebont (Morbihan)
Décédé le 8 décembre 1961 à Hennebont
Député du Morbihan de 1956 à 1958
Fils de Mathieu Ferrand et de son épouse, née Marie Raoul, Joseph Ferrand est né le 27 septembre 1886 à Hennebont, gros chef-lieu de canton du Morbihan et siège d'importantes activités métallurgiques. Après ses études, il entre dans la vie professionnelle comme employé de bureau. Sa conduite pendant la première guerre mondiale lui vaut de recevoir la Médaille militaire et la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations. Il épouse, le 11 juillet 1922, Elisa Le Rouzo, d'une famille également originaire d'Hennebont.
Également actif dans la Résistance après 1940, Joseph Ferrand, qui avait perdu un de ses fils par faits de guerre, s'orientera à l'issue du conflit vers la vie politique. Conseiller municipal d'Hennebont depuis 1945, il est élu premier adjoint au maire de sa ville natale en avril 1953.
Pourtant, Joseph Ferrand n'est pas candidat aux élections du 21 octobre 1945 pour la première Assemblée nationale constituante, ni à celle du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale constituante. De même, il ne se présente pas aux législatives des 10 novembre 1946 et 17 juin 1951. Cependant, les responsabilités locales le poussent peu à peu à une action politique plus nettement engagée et, aux élections législatives anticipées du 2 janvier 1956 pour la troisième législature de la IVe République, Joseph Ferrand se présente au titre de la liste républicaine d'union nationale et d'action populaire et paysanne (rattachée au MRP et aux indépendants), liste conduite par Paul Ihuel, ancien ministre et président du Conseil général du Morbihan. Ses engagements électoraux insistent sur la nécessité de réformer l'Etat républicain « en révisant la Constitution et en corrigeant en particulier les causes d'une instabilité mortelle pour les affaires publiques et privées », et « en modifiant les méthodes de travail parlementaire ».
Des accords d'apparentement ont été conclus, dans le Morbihan, entre trois des sept listes en présence : liste MRP et Républicains démocrates, liste CNI et GNIADP, et liste des Républicains sociaux d'action paysanne et ouvrière. Sept sièges sont à pourvoir dans le département et, sur 339 358 électeurs inscrits et 275 315 suffrages exprimés, les listes apparentées rassemblent 144 077 voix, soit 6 419 de plus que la majorité absolue. Elles emportent donc l'ensemble des sièges. Joseph Ferrand est élu avec 87 945 voix.
Après sa validation, le nouveau député du Morbihan est nommé à la Commission de la marine marchande et des pêches (1956), à celle de la reconstruction, des dommages de guerre et du logement (1956-1957) et à celle du travail et de la sécurité sociale (1957). Il est à l'origine, le 24 juillet 1957, d'une proposition de résolution tendant à inviter le gouvernement à prendre les mesures nécessaires à l'amélioration rapide de la situation des forges d'Hennebont, alors le plus important employeur des départements bretons. Le surlendemain, il revient sur ce problème par le biais d'une question orale à l'adresse du ministre des finances.
Joseph Ferrand s'abstient volontairement lors du scrutin d'investiture du gouvernement Guy Mollet (31 janvier 1956), mais il approuve le programme de réforme en Algérie (12 mars) et la politique générale du gouvernement en Afrique du Nord (5 juin). Il s'abstient à nouveau volontairement dans le scrutin d'investiture du gouvernement Bourgès-Maunoury (12 juin 1957), mais soutient la ratification des traités instituant la CEE et la CECA (9 juillet), ainsi que le projet de loi sur les institutions de l'Algérie (29 novembre). Egalement partisan d'accorder la confiance à Pierre Pflimlin (13 mai 1958), il se prononce pour la déclaration de l'état d'urgence sur le territoire métropolitain (16 mai) et le projet de révision de la Constitution (27 mai). Enfin, il accorde sa confiance, le 1er juin, au général de Gaulle avant de voter, le lendemain, en faveur des pleins pouvoirs et de la révision constitutionnelle.