Barthélémy, Amédée Ferrary
1827 - 1886
Député de 1876 à 1877, et de 1878 à 1886, né à Embrun (Hautes-Alpes) le 27 avril 1827, mort à Gap (Hautes-Alpes) le 10 octobre 1886, il était entrepreneur de travaux publics à Embrun.
Maire de cette ville de 1871 au 24 mai 1873, il se présenta, comme candidat républicain, le 1er octobre 1876, dans l'arrondissement d'Embrun, en remplacement de M. Cézanne, décédé, et fut élu député par 2,825 voix (5,636 votants, 7,297 inscrits), contre 2,795 à M. de Prunières, conservateur-monarchiste. Il siégea à gauche, et appartint à la majorité des 363.
A ce titre, il fut de nouveau candidat après la dissolution de la Chambre, mais il échoua, le 14 octobre 1877, avec 2,490 voix contre le candidat officiel du gouvernement du Seize-Mai, M. de Prunières, élu par 3,479 suffrages.
Cette élection ayant été invalidée par la Chambre, les électeurs d'Embrun, appelés à un nouveau scrutin le 7 juillet 1878, renvoyèrent M. Ferrary au Palais-Bourbon, avec 3,088 voix (5,739 votants, 7,375 inscrits), contre 2,607 à M. de Pruniéres. M. Ferrary prit part, dans les rangs de la gauche, aux votes de la majorité opportuniste :
- pour le ministère Dufaure,
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui,
- pour l'article 7 et l'application des lois aux congrégations non autorisées,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc.
Réélu, le 21 août 1881, sans concurrent, par 3,677 voix (4,347 votants, 7,408 inscrits), il donna son suffrage aux crédits de l'expédition du Tonkin et soutint la politique des ministères Gambetta, et J. Ferry.
Il fut porté, lors du renouvellement général de 1885, sur la liste républicaine des Hautes-Alpes, et passa, au second tour (18 octobre), le 3e et dernier, avec 9,475 voix (19,486 votants, 31,218 inscrits). Il prit place à la gauche radicale, vota l'expulsion des princes, et mourut au cours de la législature.