Prosper Ferrero

1859 - 1927

Informations générales
  • Né le 25 décembre 1859 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 18 octobre 1927 à Toulon (Var - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Var
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Var
Groupe
Socialistes parlementaires
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Var
Groupe
Socialistes unifiés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 25 décembre 1859 à Marseille (Bouches-du-Rhône), mort le 18 octobre 1927 à Toulon (Var).

Député du Var de 1898 à 1910.

Né à Marseille, Prosper Ferrero était savoisien par son père, publiciste, et de souche provençale et bretonne par sa mère. Sa famille s'étant installée à Toulon, il y fit ses études au lycée, mais des revers de fortune lui firent retrouver Marseille où il termina ses études à l'Ecole supérieure de commerce.

Il entre à 17 ans à la Compagnie des Messageries maritimes comme commis et se fait, la nuit, correcteur d'épreuves d'imprimerie.

Attiré par les idées de gauche, il collabore bientôt à divers journaux et revues. En 1892, il devient le rédacteur en chef du Progrès du Var, tirant à 2.000 exemplaires et paraissant trois fois par semaine. Il occupe le même poste au quotidien socialiste Le Petit Var et en 1894 à l'hebdomadaire révolutionnaire La Fédération.

Il se lance dans la politique locale à l'occasion des élections municipales toulonnaises de 1892 ; le 22 décembre de cette même année, il est nommé adjoint, puis devint maire de Toulon le 5 juin 1893 ; c'est à ce titre qu'il reçut l'amiral russe Avellan lors de la visite de l'escadre russe en 1893. Bien que réélu en 1896, l'opposition l'obligea à démissionner. Il fut réélu en 1909, puis, en 1913, retrouva sa place au conseil municipal, collaborant étroitement, bien qu'élu sur une liste d'opposition, avec la municipalité pendant la Grande guerre. Il était entré en 1895 au Conseil général du Var, représentant le canton de Toulon-ouest ; ayant résigné son mandat deux ans plus tard, il fut réélu conseiller général pour le premier canton de Toulon en 1913, ainsi qu'en 1919 et en 1925. Il fut vice-président du Conseil général de 1914 à 1915 président de la commission départementale et président de l'office départemental des pupilles de la nation et délégué cantonal.

C'est aux élections générales législatives des 8 et 22 mai 1898 qu'il se présenta pour la première fois à la députation, dans la 1re circonscription de Toulon. Déjà en tête au premier tour de scrutin, il obtenait 5.600 voix sur 12.373 votants contre 4.369 au député sortant radical Abel et 1.814 à Champagnac ; au second tour, il triomphait d'Abel avec 7.524 voix contre 6.456 à ce dernier sur 14.132 votants. En 1902, il était réélu dès le premier tour de scrutin, le 27 avril, avec 7.972 voix contre 3.810 à Latapie et 1.149 à Guillabert sur 13.608 votants. Il en fut de même le 6 mai 1906 où il totalisait 6.609 voix sur 13.147 votants, Jossier et Janet en recueillant pour leur part 4.109 et 1.556. Il ne se représenta pas aux élections des 24 avril et 8 mai 1910, laissant son siège à son ancien antagoniste Abel. Mais en 1914, au premier tour de scrutin, le 26 avril, il tenta de reprendre sa place au Palais Bourbon : il obtenait 2.450 voix contre 3.189 à Abel sur 7.865 votants ; au second tour, bien qu'il fut seul à se maintenir contre Abel, il fut battu de peu par ce dernier avec 4.191 voix sur 8.780 votants, contre 4.417. Prosper Ferrero, désormais, ne devait plus se représenter.

« Tout pour le prolétariat », tel est le thème général des programmes soumis par Ferrero à ses électeurs. Révisionniste, partisan du referendum, de la suppression du Sénat et de la présidence de la République, féministe fervent, réclamant la journée de huit heures et le repos hebdomadaire ainsi que diverses nationalisations, il n'oublie pas non plus la défense des intérêts purement toulonnais.

Il ne s'intéressa guère qu'à des questions maritimes.

Si, à partir de 1910, Prosper Ferrero se tint éloigné du Palais Bourbon, il n'en continua pas moins à suivre activement la politique locale. Il siégeait toujours au Conseil général du Var lorsque la mort l'emporta le 18 octobre 1927, a Toulon, à l'âge de 68 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur.