Arsène-Celestin Fié

1869 - 1968

Informations générales
  • Né le 31 octobre 1869 à Myennes (Nièvre - France)
  • Décédé le 27 mai 1968 à Saint-amand-en-puisaye (Nièvre - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Nièvre
Groupe
Républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Nièvre
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Nièvre
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Nièvre
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 31 octobre 1869 à Miyennes (Nièvre).

Député de la Nièvre de 1924 à 1942.

Issu d'une modeste famille d'artisans, Arsène Fié naquit le 31 octobre 1869 à Miyennes, où il fit ses études primaires avant d'aller dans un lycée parisien, Il devint docteur en médecine à l'âge de 24 ans. Il fut élu conseiller général de Saint-Amand le 28 juillet 1907 et l'année suivante conseiller municipal de cette même ville, dont il devint le maire deux ans plus tard.

Dès lors, le docteur Fié se partagea entre sa clientèle médicale et la mairie de Saint-Amand. Pendant la première guerre mondiale il dirigea un hôpital temporaire de 60 lits installé à Saint-Amand pour le Corps de santé de la 8e région militaire.

Candidat malheureux aux élections sénatoriales de 1923 sous l'étiquette de républicain socialiste, A. Fié accepta l'offre de M. Locquin, député sortant, d'occuper la 3e place (sur 4) de la liste du cartel des gauches aux élections générales du 11 mai 1924. Cette liste l'emporta par 28.206 voix sur 70.628 votants. Inscrit au groupe républicain socialiste et socialiste français, le docteur Fié appartint aux commissions des assurances sociales, du suffrage universel et de l'Alsace-Lorraine et s'intéressa bien sûr aux problèmes de sa compétence : création de services départementaux d'hospitalisation libre des psychopathes incurables, exercice de la médecine, montant de l'allocation journalière aux femmes en couches, responsabilité des accidents du travail, protection des enfants en bas âge, enfin de l'établissement de la liste des maladies professionnelles.

Le 22 avril 1928, s'étant représenté dans la circonscription de Cosne, il eut 5.168 voix sur 15.010 votants, se plaçant derrière M. Lebœuf, républicain de gauche (6.697 voix), mais devant M. Bailly (3.072 voix). Celui-ci s'étant retiré, le docteur Fié fut élu le 29 avril par 8.015 voix contre 7.271 pour M. Lebœuf.

Ses initiatives eurent les mêmes objets qu'au cours de la précédente législature. En 1929, il mettait ses collègues de la commission de la prévoyance sociale au courant des dilapidations de la Renaissance sanitaire et obtenait, à la tribune, la création d'une commission d'enquête de 7 membres qu'il présida. Six mois de recherches et d'expertises lui permirent de déceler les 200 millions de profits illicites réalisés sur les sanatoria de la Renaissance sanitaire et il put transmettre au Garde des sceaux un rap port complet demandant des sanctions judiciaires.

En 1930, le docteur Fié intervint lors de la discussion de la loi relative aux assurances sociales. Partisan du système tchécoslovaque qui assurait une retraite vieillesse décente à 65 ans, il put convaincre la Chambre d'adopter le système du financement par répartition des cotisations au lieu de celui de la capitalisation adopté jusque-là.

Le 1er mai 1932, au premier tour de scrutin des élections générales, il était devancé par M. Lallement (U.R.D.) qui obtenait 6.723 voix, alors qu'il en recueillait 6.165 et le candidat communiste, M. Brodat, 1.476, mais l'emportait au second tour par 7.414 voix contre 7.234 à M. Lallement sur 15.041 suffrages exprimés.

Toujours membre du groupe socialiste, il fit partie des commissions de la prévoyance sociale, de l'hygiène, du règlement, et aussi de la commission d enquête sur l'affaire Stavisky dont il fut vice-président.

Chargé du rapport sur la mort suspecte du conseiller Prince, il conclut à l'assassinat malgré les tentatives de pression, mais vite convaincu de l'impossibilité d'agir au sein du Parlement, comme au sein de la commission, il se borna ensuite au rôle d'observateur.

Toujours candidat à Cosne, le 26 avril 1936, il se plaça, comme en 1932, derrière le candidat conservateur, M. Lallement (U.R.D.) qui, avec 6.181 voix, le devançait de peu (5.914 voix), le candidat communiste n'obtenait que 2.263 voix. Au second tour, le 3 mai, le retrait de ce dernier, M. Barbot, fut décisif et lui permit de l'emporter par 8.227 voix contre 6.495 à M. Lallement sur 14.884 suffrages exprimés.

Le docteur Fié s'intéressa particulièrement au sort des accidentés du travail et son intervention décisive au cours du vote de la loi révisant la loi de 1898 sur l'indemnisation des accidentés du travail lui valut la présidence du groupe parlementaire de défense des inutiles du travail qui comptait 350 adhérents.

Il était absent lors du vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940.



Né le 31 octobre 1869 à Myennes (Nièvre)

Décédé le 27 mai 1968 à Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre)

Député de la Nièvre de 1924 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1690, 1691)

Maintenu dans ses fonctions de maire de Saint Amand pendant l'Occupation, Arsène Fié rend d'importants services à la Résistance. Son domicile plusieurs fois perquisitionné, lui-même interrogé et arrêté à deux reprises, puis interné à la caserne de Cosne, il héberge et soigne des résistants.

Il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat de maire, conformément à la décision qu'il avait prise, en 1941, à la suite de divergences au sein du Conseil municipal.

En revanche, il retrouve son siège au Conseil général et, constamment réélu, il assumera la présidence de l'Assemblée départementale de 1945 à 1949. Devenu Président d'honneur, il peut alors se consacrer entièrement au Syndicat d'électrification de la Nièvre - qu'il fonde en 1950 ainsi qu'aux problèmes d'adduction d'eau de la Puisaye.