Eugène Fiévet

1867 - 1910

Informations générales
  • Né le 17 février 1867 à Caudry (Nord - France)
  • Décédé le 30 avril 1910 à Caudry (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 20 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Nord
Groupe
Socialistes unifiés

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 17 février 1867 à Caudry (Nord), mort le 30 avril 1910 à Caudry.

Député du Nord de 1906 à 1910.

Né dans un milieu pauvre de l'industrie textile du Nord. Eugène Fiévet n'avait pas 6 ans lorsqu'il perdit son père. Il devint ouvrier tulliste, comme presque tous les membres de sa famille. Militant socialiste de la fédération du Nord, il entra de bonne heure dans la vie publique en étant élu conseiller municipal en 1892, à 25 ans, puis maire de Caudry et conseiller général du Nord pour le canton de Clary. Il fonda non seulement le syndicat des ouvriers tullistes en dentelles de Caudry, mais aussi divers autres syndicats de tisseurs, avant de devenir négociant lui-même.

C'est à l'occasion des élections générales législatives des 27 avril et 11 mai 1902 qu'il se présenta à la députation dans la 2e circonscription de Cambrai, sous l'étiquette socialiste. En troisième position au premier tour de scrutin avec 5.882 voix sur 22.419 votants, derrière Lozé (7.678 voix), qui devait être élu au scrutin de ballottage, et Lefebvre en tête avec 7.975 voix, il abandonna avant le deuxième tour. Il emportait le siège quatre ans plus tard, lors du renouvellement des 6 et 20 mai 1906. Lozé ayant été élu au Sénat le 7 janvier 1906 et ayant démissionné de son mandat législatif le 12 février suivant, n'avait pas été remplacé. Eugène Fiévet trouva contre lui le républicain Seydoux qui, au premier tour de scrutin, arrivait largement en tête avec 10.250 voix sur 22.611 votants, alors qu'il en totalisait 8.694 et que Carpentier en rassemblait 3.463. Ce dernier ne s'étant pas maintenu au second tour, Eugène Fiévet, avec 11.600 voix sur 22.968 votants, triomphait de Seydoux qui en réunissait 11.174. Au renouvellement général du 24 avril 1910, il était battu dès le premier tour de scrutin avec 10.844 voix sur 23.403 votants par le même Seydoux qui l'emportait avec 12.063 voix. Inscrit au groupe du parti socialiste à la Chambre, il fit partie de diverses commissions, dont celle de l'administration générale.

Auteur d'une proposition de loi d'intérêt local en faveur des ouvriers tisseurs en chômage, ses rares interventions à la tribune furent marquées du même souci. Battu aux élections du 24 avril 1910, il succombait six jours plus tard, le 30 avril, dans son bourg natal de Caudry, tout juste âgé de 43 ans.