Maurice Finet
1901 - 1954
Né le 13 juin 1901 à Paris 18e
Décédé le 26 septembre 1954 à Paris 14e
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Seine-et-Oise)
Député de la Seine-et-Oise de 1946 à 1951
Ouvrier-instructeur dans le secteur du bois, Maurice Finet milite au Mouvement républicain populaire (MRP) qui présente sa candidature dans la première circonscription de la Seine-et-Oise pour les élections du 21 octobre 1945 à la première Assemblée nationale constituante. Avec 28,6 % des suffrages exprimés, la liste MRP arrive en deuxième position derrière le Parti communiste et obtient trois élus dont Maurice Finet qui occupait la troisième place sur la liste des démocrates chrétiens. Il en ira de même aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale constituante organisées à la suite du rejet par référendum du projet de Constitution : les 28,2 % du MRP assurent la réélection de ses trois députés sortants.
Au sein de ces deux assemblées, Maurice Finet siège à la Commission de l'Education nationale et est nommé juré à la Haute cour de justice. Il dépose notamment trois rapports à propos de la conservation des ruines et de la reconstruction d'Oradour-sur-Glane, des sanctions de l'obligation scolaire et de l'organisation d'une saison nationale annuelle des Arts à Versailles. En séance, il prend part aux discussions budgétaires ayant trait à l'Education nationale, en particulier quand elles concernent l'enseignement technique et l'apprentissage.
Avec son groupe, le député de la Seine-et-Oise vote les nationalisations et approuve les deux projets de Constitution (19 avril et 28 septembre 1946) dont le second devient la Constitution de la IVe République.
La nouvelle République instituée, Maurice Finet est réélu aux élections législatives du 20 novembre 1946 (27,4 % des suffrages au MRP). Membre de la Commission de l'Education nationale pendant toute la durée de son mandat, il siège par ailleurs à celle de la production industrielle à partir de 1948 et exerce les fonctions de juré à la Haute cour de Justice jusqu'en 1949.
Le député de la Seine-et-Oise manifeste toujours un grand intérêt pour l'apprentissage et l'enseignement technique qu'il traite aussi bien du point de vue de l'éducation nationale que de celui de l'industrie. Fréquemment désigné comme rapporteur de propositions de prise en charge d'établissements scolaires par l'Etat, il dépose propositions de loi ou de résolution ayant trait à son domaine de prédilection et intervient régulièrement dans les débats budgétaires.
Nommé rapporteur du projet de loi relatif au transfert au Panthéon des cendres de Félix Eboué, il lui revient de participer en cette qualité à la discussion du projet de loi concernant celui du corps de Victor Schoelcher. Par ailleurs, il rapporte devant l'Assemblée sa proposition de loi réglementant l'ordre des architectes.
Au titre de la Commission de la production industrielle, Maurice Finet se spécialise dans les questions de répartition des produits industriels et pétroliers. Il dépose aussi des rapports sur la normalisation, l'utilisation des forces hydrauliques du Rhin et la réalisation du grand canal d'Alsace.
Avec son groupe, il vote le statut de l'Algérie (27 août 1947), approuve le plan Marshall (7 juillet 1948), le pacte de l'Atlantique (26 juillet 1949) et la réforme électorale instituant le système des apparentements (7 mai 1951).
Aux élections législatives du 17 juin 1951, le MRP subit la percée du RPF qui arrive en deuxième position dans la première circonscription de Seine-et-Oise (26,8 % des suffrages exprimés) derrière le Parti communiste (32,4 %). Les 7,1 % recueillis par la démocratie chrétienne ne lui confèrent qu'un seul élu mais de toute façon, Maurice Finet n'aurait pas retrouvé le chemin du Palais Bourbon car il occupait la dernière place de la liste MRP
Il meurt peu après, à l'âge de cinquante trois ans.