Roger Firino

1854 - 1926

Informations générales
  • Né le 23 septembre 1854 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 28 janvier 1926 à Fontenoy (Aisne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Aisne
Groupe
Action libérale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 23 septembre 1854 à Paris, mort le 28 juillet 1926 à Fontenoy (Aisne).

Député de l'Aisne de 1893 à 1898.

Issu d'une famille d'origine italienne qui émigra en France au XVIIIe siècle, Roger Firino fit ses études à Paris, au collège Rollin, et était, à 16 ans, lauréat d'histoire au Concours général. La terre et le château de Fontenoy, près de Vic-sur-Aisne, lui furent apportés en dot par sa femme et le jeune ménage s'y installa dès leur mariage, en 1883. Aussi, tout naturellement, le conseil municipal de Fontenoy lui ouvrit-il ses portes et fut-il élu maire en 1884 : il devait administrer sa commune jusqu'à sa mort en 1926, pendant 42 ans. Entré au Conseil général de l'Aisne pour le canton de Vic, en 1892, il continua d'y siéger sa vie durant. Aussi, est-ce sur les instances de ses concitoyens qu'il se présenta à la députation lors des élections générales législatives des 20 août et 3 septembre 1893, dans la circonscription de Soissons. En tête dès le premier tour de scrutin, le 20 août, avec 6.797 voix sur 15.357 votants, suivi par le député sortant Macherez qui obtenait 5.805 voix et le socialiste Ringuier 2.461, il était élu le 3 septembre avec 7.900 voix sur 15.571 votants, Mâcherez et Ringuier en totalisant chacun 6.746 et 797. Au renouvellement général des 8 et 22 mai 1898, il put croire la victoire à sa portée ; dès le premier tour de scrutin, en effet, il était en tête avec 6.788 voix sur 16.493 votants, contre 6.598 au républicain démocrate Emile Magniaudé et 2.903 à Chenebenoit ; mais au scrutin de ballottage, il était battu avec 7.998 voix contre 8.374 à Magniaudé, sur 16.561 votants. Il s'abstint de poser sa candidature en 1902, mais essaya de reprendre son siège aux élections générales de 1906 : dès le premier tour de scrutin, le 6 mai, son adversaire, le député sortant Magniaudé, l'emportait par 8.891 voix sur 17.378 votants alors qu'il en rassemblait lui-même 8.113. Roger Firino se désintéressa ensuite de la politique mais fit un dernier acte de candidature sur le plan national en acceptant, pour le renouvellement du 16 novembre 1919 qui eut lieu au scrutin de liste, de figurer en quatrième position sur la liste d'union nationale républicaine et de restauration des régions envahies ; il ne fut pas élu et avait obtenu 27.395 voix sur 85.109 votants.

Siégeant dans les rangs des républicains libéraux, il fut le rapporteur de cinq projets de loi de caractère financier tendant à autoriser diverses communes ou départements à s'imposer extraordinairement afin de mener à bien des travaux d'intérêt local (1894).

Très attiré par les études historiques, Roger Firino y consacra, après son passage au Palais Bourbon, tous ses soins, S'étant constitué une bibliothèque d'histoire - surtout locale - il fut l'un des promoteurs de la Société historique de Soissons, qu'il présida en 1920, publiant de nombreuses études sur l'époque révolutionnaire et napoléonienne dans le Bulletin de cette société.

Pendant la guerre de 1914-1918, il resta courageusement dans sa commune envahie et proche de la ligne de feu. Sa conduite lui valut des citations à l'ordre de l'armée et de la Nation, la Croix de guerre et la Légion d'honneur. Il devait enfin, après les hostilités, se consacrer à relever sa commune et son canton de leurs ruines.

Il mourut à Fontenoy, le 28 juillet 1926, à l'âge de 72 ans.