Joseph Fitte

1845 - 1915

Informations générales
  • Né le 30 avril 1845 à Vic-en-bigorre (Hautes-Pyrénées - France)
  • Décédé le 11 janvier 1915 à Bordeaux (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 11 janvier 1915
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 30 mars 1845 à Vic-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), mort le 11 janvier 1915 à Bordeaux (Gironde).

Député des Hautes-Pyrénées de 1902 à 1915.

Originaire de Vic-de-Bigorre où son père était maître d'hôtel, Joseph Fitte, ses études de médecine vétérinaire achevées, s'établit dans son pays natal et y devint même banquier. Sa situation prépondérante lui ouvrit tout naturellement les portes du conseil municipal, puis celles de la mairie de Vic et lui permit d'accéder facilement au Conseil général des Hautes-Pyrénées. Il songea alors à la députation et ce fut pour « assurer l'affranchissement définitif » de la 2e circonscription de Tarbes qu'il se présenta contre Achille Fould lors des élections générales législatives des 8 et 22 mai 1898. Au premier tour de scrutin, les deux candidats se retrouvèrent à égalité, recueillant chacun 5.814 voix sur 11.795 votants ; au scrutin de ballottage, par contre, Achille Fould l'emportait d'un peu plus de 200 voix avec 5.965 bulletins contre 5.729 à Joseph Fitte sur 11.940 votants. Au renouvellement des 27 avril et 11 mai 1902, il pouvait annoncer « la route est libre maintenant » ; Achille Fould, en effet, abandonnant la 2e circonscription de Tarbes, tentait sa chance dans celle d'Argelès, laissant ainsi Joseph Fitte triompher aisément dès le premier tour par 7.561 voix sur 11.430 votants, contre 3.641 à Bacque. Il allait désormais se faire réélire de plus en plus confortablement dès le premier tour de scrutin. Le 6 mai 1906, sa réélection était en effet assurée par 6.403 voix sur 11.689 votants, contre 2.529 à Daure et 1.978 à Sabail. Le 24 avril 1910 et le 26 avril 1914 il était réélu pratiquement sans opposition valable, avec 7.250 voix sur 10.178 votants et 7.190 voix sur 9.233 votants.

Républicain convaincu et radical-socialiste fougueux, Joseph Fitte se voulait avant tout le représentant d'une circonscription rurale et fut en effet le défenseur acharné de la paysannerie de région tarbaise.

A la Chambre, où il siégea dans les rangs des radicaux-socialistes, il appartint aux commissions suivantes : économies, hygiène publique et agriculture.

La première fois qu'il monta à la tribune ce fut, dès son arrivée à la Chambre, au cours du débat passionné instauré à l'occasion de la validation, qui fut d'ailleurs refusée par l'Assemblée, de l'élection d'Achille Fould, dont il avait pris la place dans la 2° circonscription de Tarbes et qui s'était fait élire dans celle d'Argelès ; il y parla contre ce parlementaire chevronné avec mesure, mais aussi avec conviction. Il intervint en 1905 au cours de la discussion du projet de loi de séparation des églises et de l'Etat, auquel il apporta le soutien de son vote ; il se fit encore entendre la même année à propos de la construction du chemin de fer d'Auch à Lannemezan et pour la deuxième fois, en 1914, avant la fin de la dixième législature, sur l'organisation de l'enseignement professionnel agricole.

Si Joseph Fitte était intervenu si peu souvent dans les débats généraux instaurés à la Chambre, c'est que ce représentant d'une circonscription rurale avait trouvé dans la discussion des budgets l'occasion de défendre les intérêts de l'agriculture qui lui tenaient tant à cœur. Il défendit ainsi avec acharnement l'élevage du cheval, tant à propos de la remonte dans l'armée que des haras ; il était d'ailleurs membre du Conseil supérieur des haras et du Comité consultatif des courses ; il s'intéressa aussi à une question purement locale, celle des tabacs indigènes (exercices 1911 et 1912) ainsi qu'à l'impôt foncier des propriétés non bâties (exercice 1913).

Il avait à peine entamé son quatrième mandat parlementaire lorsque la mort le saisit à Bordeaux, le 11 janvier 1915 ; il allait avoir 70 ans.

Joseph Fitte était chevalier de la Légion d'honneur et officier d'Académie.