Etienne Flandin

1853 - 1920

Informations générales
  • Né le 1er avril 1853 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 20 septembre 1920 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 3 septembre 1893 au 31 mai 1898
Département
Yonne
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Yonne
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 2 avril 1909
Département
Yonne
Groupe
Union républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1909 au 1er janvier 1920

Fonds d'archives

Un fonds Flandin, qui couvre la période 1870 à 1946, et représente 2,70 mètres linéaires est conservé aux Archives nationales sous la cote 423 AP. Il a été donné en 1956 par madame Flandin et regroupe des archives de la famille Flandin, notamment des papiers d’Étienne Flandin (423 AP 1 à 16). Ces documents sont décrits dans un répertoire numérique détaillé et sont librement communicables. De plus amples informations sont disponibles sur le site Internet des Archives nationales.

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 1er avril 1853 à Paris, mort le 20 septembre 1922 à Paris.

Député de l'Yonne de 1893 à 1898 et de 1902 à 1909.

Sénateur de l'Inde de 1909 à 1922.

Né à Paris le 1er avril 1853, Etienne Flandin était le fils du docteur Charles Flandin, médecin connu notamment pour son expertise dans l'affaire Lafarge, opposant républicain sous l'Empire, et vice-président du conseil général de l'Yonne. Après des études au lycée Saint-Louis, Etienne Flandin choisit la carrière juridique : elle est pour lui rapide et brillante. Docteur en droit, il est chargé de cours à la faculté d'Alger de 1880 à 1882 ; avocat général à Pau de 1882 à 1887, substitut à Paris de 1887 à 1889, enfin procureur général à Alger de 1889 à 1893, date à laquelle il quitte la magistrature pour la politique.

Conseiller général de l'Yonne, il est élu, au renouvellement législatif des 20 avril et 3 septembre 1893, comme candidat républicain, député de l'arrondissement d'Avallon, au second tour de scrutin, par 5.700 voix contre 4.496 au radical Gallot, directeur du journal l'Yonne. En 1898, Gallot prend sa revanche ; mais en 1902, Etienne Flandin l'emporte à nouveau sur Gallot par 5.768 voix contre 5.070 et en 1906 il est réélu par 5.802 voix contre 4.000 au radical-socialiste Paul Degouy et 142 au socialiste Bonin.

Il siégea à la Chambre dans les rangs du groupe de l'union républicaine, qu'il présida d'ailleurs au cours de la huitième législature.

Il déposa une douzaine de propositions de loi concernant aussi bien l'organisation de la magistrature que la fiscalité ou le rétablissement du scrutin de liste avec représentation proportionnelle.

Il s'intéressa à la suppression de l'enseignement congréganiste. En 1904, en tant que président de la commission nommée à cet effet, il s'efforça d'apaiser les esprits en demandant l'ajournement d'une interpellation sur « la tentative de corruption dont a été victime le président du conseil » Emile Combes ; tentative dont la commission, d'ailleurs, ne put établir le bien-fondé ni en droit ni en fait et qui aurait consisté en l'offre d'un « pot de vin » de 2 millions de francs pour qu'aucune mesure de suppression ne fût prise à l'égard de l'ordre des Chartreux. Il prit part aussi, en 1905, à la discussion de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat qu'il appuya de son vote et apporta l'année suivante son soutien nuancé au cabinet Sarrien lors de sa présentation, le 14 mars, devant la Chambre.

C'est au cours de son mandat de député qu'il se présenta aux élections sénatoriales en Inde. Il est élu le 3 janvier 1909 par 85 voix contre 20 au sénateur sortant Godin ; les 105 électeurs inscrits ont tous voté. Admis le 30 mars, il se démet le 2 avril de son mandat de député. Son mandat de sénateur de l'Inde devait expirer en janvier 1918 ; en raison de la guerre, l'élection suivante n'eut lieu que le 18 janvier 1920. Elle lui fut également favorable. Il obtenait 100 voix sur 109 inscrits et 104 votants, contre 4 à son concurrent Martineau.

Membre de l'union républicaine, il siégea dans de nombreuses commissions spéciales qu'il eut souvent la charge de présider.

Son œuvre de rapporteur fut assez étendue et constitua la part la plus importante de son activité au Sénat : régime douanier colonial, blocus économique de l'Allemagne, répression des crimes et délits contre la sûreté extérieure de l'Etat, etc.

Ses interventions à la tribune furent nombreuses, notamment à propos de la convention d'extradition entre la Grande-Bretagne et la France, du secret de la liberté de vote, des pupilles de la Nation. Président durant cette période de la section musulmane du Comité parlementaire d'action à l'étranger, secrétaire du Comité d'action française en Syrie en 1916, puis résident général à Tunis le 26 octobre 1918, en mission temporaire, rien de ce qui touchait le bassin méditerranéen ne le laissait indifférent.

Il mourut à Paris le 20 septembre 1922 à l'âge de 79 ans.

Il était chevalier de la Légion d'honneur et officier d'Académie.