Victor Fleuret
1861 - 1935
Né le 27 avril 1861 à Aigonnay (Deux-Sèvres), mort le 24 septembre 1935 à Aigonnay.
Député des Deux-Sèvres de 1914 à 1919
Né de parents de souche paysanne, cultivateurs à Grand-Ry dans la commune d'Aigonnay, Victor Fleuret était propriétaire à La Groie, toujours dans la même commune, et fut aussi marchand de vins.
Très versé dans les questions de sociétés de prévoyance et de solidarité, il participa à la création, dans la région, de laiteries coopératives, comices, crédit agricole, assurances contre la mortalité du bétail, les accidents du travail ou l'incendie.
Entré au conseil municipal d'Aigonnay le 13 mai 1888, il devint maire de sa commune natale le 19 mai 1912 et devait occuper ces fonctions pendant 20 ans, jusqu'au début de 1932, époque à laquelle il démissionna. Élu conseiller d'arrondissement de Celles-sur-Belle le 23 juillet 1893, il représenta ce même canton au Conseil général du 18 juin 1899 jusqu'au renouvellement de 1931 où il ne se représenta pas.
Ce fut le Congrès républicain qui le désigna pour « tenir » aux élections législatives du 26 avril 1914 dans la circonscription de Melle « le drapeau de la République » à la place du député sortant Rougier, qui ne se présentait pas. Il fut élu dès le premier tour de scrutin, par 10.335 voix sur 19.653 votants, contre 8.863 voix à Gaston Deschamps, helléniste distingué, critique littéraire au Temps, qui prendra d'ailleurs sa revanche en 1919. Après la guerre, les élections du 16 novembre 1919 ayant lieu au scrutin de liste, c'est la liste d'union républicaine et de défense sociale - qui compte Gaston Deschamps parmi ses inscrits - qui passe tout entière alors que Victor Fleuret, troisième de la liste d'action et de concentration républicaines, ne totalise que 27.860 voix sur 79.809 votants, soit plus de 10.000 voix de moins que la majorité absolue de 38.045 voix. Il renonça dès lors à se représenter.
A la Chambre, où il siégea dans les rangs du parti radical et radical-socialiste, son action fut des plus modestes et s'exerça plus principalement au sein de la commission des postes et des télégraphes à laquelle il entra en 1914. Auteur de quelques rapports sur les élections de divers de ses collègues, il ne se hasarda jamais à monter à la tribune.
Après son échec de 1919, il se consacra désormais à sa terre, à ses organisations professionnelles et à la direction de sa commune natale.
Il mourut à Aigonnay le 24 septembre 1935, à l'âge de 74 ans.
Il était officier d'Académie.