Alexandre Florent

1849 - 1922

Informations générales
  • Né le 4 février 1849 à Lyon (Rhône - France)
  • Décédé le 1er décembre 1922 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Rhône
Groupe
Revendications ouvrières

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 4 février 1849 à Lyon (Rhône), mort le 1er décembre 1922.

Député du Rhône de 1898 à 1902.

Socialiste blanquiste, Alexandre Florent était propriétaire horticulteur. Il avait commencé sa carrière politique en se faisant élire conseiller municipal de la 3e circonscription de Lyon, le 8 mai 1892, avec 4.930 voix ; installé au conseil municipal le 15, il y siégea jusqu'en 1896.

C'est patronné par le parti blanquiste, le comité électoral et l'union socialiste des ouvriers maçons qu'il se présenta aux élections générales législatives des 8 et 22 mai 1898 contre le docteur Masson, député socialiste sortant, dans la quatrième circonscription de Lyon. Au premier tour de scrutin, les voix s'éparpillèrent : les 6.842 votants en donnèrent 1.564 à Achille Lignon, 1.402 à Crescent, 1.370 à lui-même, 1.060 à Marietton et 698 seulement au député sortant qui, d'ailleurs, n'insista pas. Au scrutin de ballottage, Alexandre Florent l'emportait avec 2.858 voix sur 6.969 votants, contre 2.348 à Lignon et 1.739 à Crescent. Au renouvellement des 27 avril et 11 mai 1902, il ne fut pas réélu : en perte de vitesse dès le premier tour avec 1.180 voix sur 8.518 votants, contre 3.226 au docteur Cazeneuve et 2.008 à son ancien adversaire Lignon, il n'obtint au second tour que 2.442 voix sur 7.794 votants, contre 5.220 au docteur Cazeneuve, en faveur de qui les autres candidats s'étaient désistés. Alexandre Florent ne se représenta plus à la députation. Dans une circulaire électorale enflammée et revendicative, il avait clamé sa haine du bourgeois « minorité rapace » maîtrisant « la majorité », c'est-à-dire « le peuple souverain » ; pacifiste, anticolonialiste, il y vilipendait « tous ces enjuponnés de toutes les sectes : l'armée, la magistrature et autres chenilles qui tuent à la première poussée tout ce que nous avons semé d'espérance... depuis la proclamation de la République» et concluait en appelant le a peuple du travail » à remettre son sort entre les mains des socialiste « qui sauront sauver la République ».

Inscrit à la Chambre au groupe des revendications ouvrières ainsi qu'à celui des intérêts de la petite et moyenne culture, il se consacra presque exclusivement à ses travaux de commissaire.

Après son échec, l'administration de la ville de Lyon, au conseil municipal de laquelle il appartint, retint ses soins et il mourut le 1er décembre 1922 à l'âge de 73 ans.