Albin, Paul, Alexandre Aymé-Martin

1859 - 1937

Informations générales
  • Né le 13 mai 1859 à Taulignan (Drôme - France)
  • Décédé le 4 décembre 1937 à Montélimar (Drôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 10 juillet 1892 au 14 octobre 1893
Département
Drôme

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Taulignan (Drôme), le 13 mai 1859. mort à Montélimar le 4 décembre 1937.

Député de la Drôme de 1892 à 1893.

Avocat à la Cour d'appel de Paris, inscrit au barreau de Montélimar, Aymé-Martin débuta dans la politique en 1893 comme conseiller municipal de Montélimar. Il le resta jusqu'en 1913. Il fut chef adjoint du Cabinet de M. Loubet au Ministère des Travaux publics, et chargé par le Gouvernement d'aller étudier à l'étranger les institutions de prévoyance. M. Madier de Montjau, Député de Montélimar, étant décédé le 26 mai 1892, il brigua ce siège ainsi vacant et y fut élu le 10 juillet 1892 au 1" tour de scrutin par 10.330 voix contre 22 à M. Charles Noyer, sur 11.570 votants. Durant cette année de mandat, il fut membre de diverses Commissions et déposa deux propositions de loi tendant à venir en aide aux habitants de la Drôme victimes de calamités atmosphériques. Il prit part en outre à la discussion d'une proposition de loi sur les règlements d'atelier (1892).

Il devait échouer aux élections générales du 20 août 1893, n'ayant obtenu au 1er tour de scrutin que 4.151 voix contre 4.759 à son concurrent, M. Gras. Il ne se représenta pas au scrutin de ballottage.

Cependant, ni le barreau, ni la politique ne suffisaient à satisfaire son activité. Il s'efforçait de développer la mutualité agricole dans les campagnes, et fondait, en 1907 la Mutuelle régionale agricole-incendie de la Drôme, dont il fut le vice-président jusqu'en 1919, puis le président jusqu'en 1936. En 1924 il créa la Mutuelle départementale agricole-accident de la Drôme, dont il resta également le président jusqu'en 1936. Il était membre de la chambre d'agriculture de la Drôme au titre de représentant de ces sociétés.

Il fit paraître en 1931 une brochure intitulée Nos grands financiers contre la Nation dans laquelle il condamnait les manœuvres de certains barons de la finance, et le fonctionnement de certaines sociétés à succursales multiples.

Il mourut subitement le 4 décembre 1937, ayant abandonné depuis peu toute activité.

Il fut inhumé à la Batie-Rolland au milieu de l'affluence de personnalités régionales venues rendre hommage « à une conscience droite, un cœur loyal et bon et une belle intelligence ».