Raymond de Fontaines
1859 - 1949
Né le 30 mai 1859 à Foussais (Vendée).
Député de la Vendée de 1902 à 1910 et de 1914 à 1923.
Sénateur de la Vendée de 1923 à 1944.
De souche vendéenne, Raymond de Fontaines était né dans une famille de propriétaires terriens, légitimistes de tradition.
Il se destinait d'abord à la carrière militaire et entra à Saint-Cyr en 1879 ; il se fit verser dans la cavalerie puis quitta l'armée comme capitaine de réserve au 24e Dragons et fut président de la Société hippique de l'Ouest.
Il se présenta pour la première fois dans la 1re circonscription de Fontenay-le-Comte aux élections générales législatives du 8 mai 1898, où il faillit mettre en échec le député sortant Guillemet qui obtenait 9.849 voix sur 19.376 votants contre 9.318 à lui-même. Le 27 avril 1902, par contre, il l'emportait dès le premier tour de scrutin avec 10.217 voix sur 20.236 votants, contre 9.866 à Guillemet. Au renouvellement du 6 mai 1906, il était de même réélu avec 10.685 voix sur 20.557 votants contre 9.723 à Jules d'Auriac. Le 24 avril 1910, il manqua sa réélection de 14 voix seulement, ayant obtenu 9.954 voix contre 9.968 à Veillat qui fut élu, sur 20.122 votants. Quatre ans plus tard, le 26 avril 1914, Raymond de Fontaines retrouvait son siège dès le premier tour en battant son adversaire Veillat par 10.852 voix sur 20.138 votants contre 8.956. Le 16 novembre 1919, le scrutin de liste ayant été rétabli, il s'inscrivit sur la liste l'union nationale conduite par Baudry d'Asson qui fut entièrement élue, obtenant pour sa part 47.445 voix sur 97.842 votants. Il quitta la Chambre avant la fin de son mandat pour entrer au Sénat en novembre 1923.
Il siégea à la Chambre dans les rangs de l'action libérale.
S'il se fit une spécialité des rapports d'élections, il intervint cependant à la tribune à la faveur de la discussion du budget du ministère de la Guerre : élevage du cheval de guerre, secours aux anciens militaires, affectation des hommes originaires de l'Ouest. Pendant la guerre de 1914-1918, bien que dégagé de toute obligation militaire, il reprit du service.
Alors qu'il siégeait toujours à la Chambre des députés, il brigua la succession au Sénat, de Paul Leroux qui était mort le 26 avril 1923 ; il fut élu lors de l'élection partielle du 22 juillet suivant, dès le premier tour de scrutin, par 457 voix sur 874 votants ; admis le 20 novembre, il donnait sa démission de député une semaine plus tard, le 27. Il fut réélu dès le premier tour lors du renouvellement triennal du 9 janvier 1927, par 463 voix sur 872 votants et au second tour seulement, le 20 octobre 1935 (renouvellement du 14 janvier 1936), par 532 voix sur 873 votants, alors qu'il avait été mis en ballottage avec 296 voix sur 873 votants au premier tour.
A la Haute Assemblée, Raymond de Fontaines exerça son activité au sein des commissions de l'administration générale, départementale et communale, de l'enseignement, de l'armée, de l'agriculture, des travaux publics, et enfin des mines.
Lors du congrès de Vichy, le 10 juillet 1940, il ne prit pas part au vote accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 13 juillet 1918.
Date de mise à jour: juin 2014
Né le 30 mai 1859 à Foussais (Vendée)
Décédé le 14 novembre 1949 à Bourneau (Vendée)
Député de la Vendée de 1902 à 1910, puis de 1914 à 1923
Sénateur de la Vendée de 1923 à 1944
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1708 et 1709)
Raymond de Fontaines ne participe pas au vote du 10 juillet 1940. Durant la guerre, il s'abstient de toute activité publique, et disparaît en 1949, à l'âge de 90 ans.