Henry Fontanier

1880 - 1938

Informations générales
  • Né le 16 février 1880 à Ferrières-saint-mary (Cantal - France)
  • Décédé le 6 août 1938 à Vic-sur-breuilh (Haute-Vienne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Cantal
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Cantal
Groupe
Parti socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 15 février 1880 à Ferrières-Saint-Mary (Cantal), mort le 6 août 1938 à Vicq-sur-Breuilh (Haute-Vienne).

Député du Cantal de 1924 à 1928 et de 1932 à 1936.

Né dans l'arrondissement de Saint-Flour, il fit toutes ses études au collège de Saint-Flour, puis passa sa licence ès lettres en se destinant à l'agrégation d'histoire. Pour pouvoir préparer ce concours, il sollicita un poste de répétiteur, qu'il obtint en octobre 1899 et qu'il remplit successivement aux collèges de Mauriac et de Riom, puis aux lycées d'Aurillac et de Clermont-Ferrand. Agrégé d'histoire et de géographie, il est nommé en 1905 au lycée de Saint-Denis de la Réunion, puis successivement à ceux de Bastia, de Tulle et de Rodez. De là, il est nommé à Alger pour la rentrée de 1914 : la guerre l'empêchera de rejoindre son poste. Mobilisé dès le 2 août comme sergent, il devient sous-lieutenant au 122e régiment d'infanterie. Blessé une première fois en avril 1915, il repart au front où il restera de la fin de cette même année jusqu'à l'armistice. Le 22 août 1917 il est fait, dans la tranchée même qu'il vient de conquérir avec sa section, chevalier de la Légion d'honneur : c'est sa seconde citation. Il finira la campagne avec la Croix de guerre. Rendu à la vie civile, il est alors nommé à Marseille puis au lycée Montaigne à Paris.

C'est là qu'il enseigne alors que, militant depuis sa sortie du collège dans les rangs socialistes - il avait en outre collaboré à des journaux du Cantal, et au Populaire, l'organe central du parti socialiste - il est sollicité par Paul Bastid pour s'inscrire en seconde place sur la liste du Cartel des gauches que celui-ci conduit à la bataille du renouvellement général législatif du 11 mai 1924. La liste entière est élue et Henry Fontanier obtient 24.337 voix sur 46.275 votants. Le retour, lors des élections de 1928, au scrutin uninominal, ne lui est pas favorable : en tête dans la circonscription de Mauriac au premier tour de scrutin, le 22 avril, avec 4.130 voix sur 11.463 votants contre 3.762 à Fernand Brun et 3.207 à Lacombe, il est battu le 29 avril en obtenant 5.154 voix sur 11.341 votants alors que 5.994 voix se portent sur le nom de Fernand Brun. Le 1er mai 1932, s'il est encore une fois en tête, et largement, avec 4.823 voix sur 11.410 votants - le reste des suffrages se répartissant entre quatre autres candidats - il ne l'emporta le 8 mai, au scrutin de ballottage, que de 15 voix seulement, avec 5.600 voix sur 11.779 votants contre 5.585 à Serre, son adversaire le mieux placé. Les élections de 1936 lui sont défavorables. Il est en effet battu dès le premier tour, le 26 avril, par le docteur Fernand Talandier, avec 6.592 voix sur 11.991 votants contre 4.820 à lui-même.

Inscrit au groupe socialiste à la Chambre, il fit partie de la commission des affaires étrangères, de celles de la marine et du suffrage universel, de celle de l'Algérie, des colonies et des protectorats.

Il tenta en vain, par une proposition de loi déposée en 1928, de donner aux femmes l'électorat et l'éligibilité.

Il se fit une spécialité des questions coloniales et de la politique étrangère, principalement de ce qui relevait des questions d'Orient et d'Extrême-Orient. C'est par ses interpellations qu'il manifesta surtout son activité.

Lorsqu'il retrouvera, après l'interruption dune législature, son siège à la Chambre, il retrouvera aussi sa place aux mêmes commissions et ses préoccupations resteront les mêmes que lors de son précédent mandat.

Après son échec aux élections de 1936, il abandonna la vie publique et mourut accidentellement le 6 août 1938 au Pont de Geasse, dans la commune de Vicq-sur-Breuilh dans la Haute-Vienne, à l'âge de 58 ans.