Ernest Fouché

1858 - 1930

Informations générales
  • Né le 18 septembre 1858 à Le mans (Sarthe - France)
  • Décédé le 14 janvier 1930 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Sarthe
Groupe
Action libérale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Sarthe
Groupe
Entente républicaine démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 18 septembre 1858 au Mans (Sarthe), mort le 14 janvier 1930 à Paris.

Député de la Sarthe de 1902 à 1906 et de 1919 à 1924.

Ancien élève de l'Ecole Centrale et ingénieur des Arts-et-manufactures, Ernest Fouché entra en 1881 aux Etablissements Carel frères et compagnie qui fabriquaient au Mans du matériel de chemin de fer ; s'étant associé en 1891 avec son oncle, Jules Carel, il prit la direction de la maison en qualité de président de la société anonyme Carel aîné, Fouché et Cie. Il participa à la création de diverses compagnies de chemin de fer d'intérêt local et fut président des compagnies de tramways à vapeur de la Sarthe, d'Ille-et-Vilaine et de Loir-et-Cher. Il s'intéressa également aux questions agricoles et, dans sa propriété de Saint-Saturnin, il s'attacha à perfectionner diverses méthodes de culture.

Conseiller municipal de Saint-Saturnin depuis 1896 et maire de cette commune depuis 1900, il représenta le premier canton du Mans au Conseil général de 1904 à 1922.

Il se présenta pour la première fois comme candidat des républicains progressistes, de la Patrie française et de l'action libérale, aux élections générales de 1902 dans la 1re circonscription du Mans, et fut élu au premier tour de scrutin avec 12.000 voix sur 22.342 votants contre 7.392 au candidat de la gauche démocratique, Ajam et 2.720 à Deschamps. Membre de la commission d'enquête sur les mines (1902), et inscrit au groupe de l'action libérale, il combattit par ses votes les gouvernements de défense républicaine.

Les élections de 1906 lui furent fatales : le candidat de la gauche radicale, Bouttié, obtint dès le premier tour 11.367 voix sur 23.478 votants, alors qu'il n'en recueillait lui-même que 10.307, et au second tour il fut battu, ne conservant que 2.871 suffrages contre 13.712 sur 17.454 votants. Il ne fut pas plus heureux en 1910, n'emportant que 10.631 voix, tandis que Bouttié en recueillait 11.325 sur 22.845 votants. Il renonça à faire acte de candidature aux élections de 1914, mais retrouva son siège en 1919, les élections ayant eu lieu au scrutin de liste : troisième candidat inscrit sur la liste d'entente nationale républicaine qui, dans la Sarthe, emporta quatre sièges sur cinq, il fut élu avec 37.181 suffrages sur 83.144 votants. Au cours de cette douzième législature, il s'inscrivit au groupe de l'entente républicaine démocratique et appartint à la commission de la marine militaire et à la commission des mines et de la force motrice, mais il n'intervint pas en séance publique.

Il ne fut pas réélu aux élections de 1924 quoiqu'il eût obtenu 38.666 voix sur 95.588 votants, la liste d'entente républicaine démocratique sur laquelle il était inscrit n'ayant obtenu aucun siège. Il renonça à solliciter à nouveau les suffrages populaires en avril 1928, préférant se présenter aux élections sénatoriales du mois d'août, sans succès d'ailleurs : il n'obtint que 322 voix contre 495 à Édouard Gigon.

Il mourut à Paris le 14 janvier 1930.