Octave Foucher
1862 - 1933
Né le 5 février 1862 à Bourgueil (Indre-et-Loire), mort le 15 décembre 1933 à Paris.
Député d'Indre-et-Loire de 1909 à 1919.
Sénateur d'Indre-et-Loire de 1920 à 1933.
Ses études de médecine terminées, le docteur Foucher vint s'établir près de son village natal, dans la petite ville de Chinon où il devait exercer sa carrière pendant 45 ans.
Maire de Chinon dès 1908, il devenait l'année suivante député de sa circonscription. Il devait le demeurer jusqu'en 1919. Sa carrière parlementaire se poursuivit ensuite au Sénat, de janvier 1920 à sa mort en 1933.
C'est à la faveur d'une élection partielle, le 27 juin 1909, dans la circonscription de Chinon, provoquée par le décès d'Eugène Leffet, qu'il entra au Parlement. Il fallut deux tours de scrutin pour que le docteur Foucher emportât le siège. En seconde position au 1er tour avec 7.003 voix sur 20.645 votants contre 8.575 à Lemesle, il battit ce dernier au scrutin de ballottage par 10.455 voix contre 9.762 sur 20.494 votants. Il sera facilement réélu dès le premier tour au renouvellement du 24 avril 1910, par 12.515 voix contre 9.348 au même Lemesle sur 22.099 votants et du 26 avril 1914, avec 10.914 voix sur 20.336 votants, contre 7.962 à Razous. Ayant l'intention de briguer un siège au Sénat au renouvellement de 1920, il ne se représenta pas aux élections générales législatives du 16 novembre 1919.
A la Chambre, où il s'inscrivit au groupe radical-socialiste, il siégea à la commission des douanes et à celle de l'hygiène. Ce fut là qu'il exerça son activité, n'affrontant que rarement la tribune.
Au cours de la guerre de 1914-1918 il fit son devoir sur le front français, puis aux Dardanelles et à Salonique.
La paix revenue, Octave Foucher préféra le Luxembourg au Palais Bourbon. Le 11 janvier 1920, lors du renouvellement du Sénat, il était élu dès le premier tour de scrutin, avec 351 voix sur 658 votants ; aux renouvellements du 6 janvier 1924 et du 16 octobre 1932 pour 1933, il fut réélu dès le premier tour chaque fois, par 413 voix sur 658 votants et 428 voix sur 661 votants.
Pas plus qu'à la Chambre, il ne se départit à la Haute Assemblée de la discrétion dont il avait déjà fait preuve. S'il n'aborda que deux fois la tribune au Sénat, il donna tous ses soins aux travaux des commissions de l'hygiène, de l'agriculture et de l'armée entre autres. Victime d'une crise cardiaque le 8 décembre 1933, il s'éteignit le 15 décembre, à Paris, âgé de 71 ans.