Edouard-Auguste Fougeirol
1843 - 1912
Député de 1883 à 1885 et depuis 1886, né aux Ollières (Ardèche) le 9 février 1843, il entra à l'Ecole polytechnique à vingt ans, et, renonçant à la carrière qui lui était ouverte, vint travailler près de son père à la filature et moulinerie de soie dont il est aujourd'hui propriétaire et directeur.
Maire d'Olliéres depuis 1870, conseiller général de l'Ardèche pour le canton de Privas depuis le 8 octobre 1871, il fut élu, le 24 juin 1883, député de la 1re circonscription de Privas, par 6,918 voix sur 11,821 votants et 17,478 inscrits, contre 4,655 voix à M. Albin Clauzel, en remplacement de M. Chalamel, élu sénateur. Il ne se fit inscrire à aucun groupe, et vota avec la gauche ministérielle.
Porté, aux élections générales du 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de l'Ardèche, il échoua avec 39,505 voix sur 88,137 votants. Mais tous les députés conservateurs de l'Ardèche élus ayant été invalidés, les électeurs du département, convoqués à nouveau le 14 février 1886, élurent M. Fougeirol, le 1er sur 6, par 47,477 voix sur 92,766 votants et 111,395 inscrits. M. Fougeirol s'assit à la gauche républicaine, et prit part à quelques discussions d'affaires, notamment à celle du tarif douanier à appliquer aux cocons et aux soies d'Italie. Dans la dernière session, il s'est prononcé :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour les poursuites contre le général Boulanger ;
il s'est abstenu sur le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse.
Chevalier de la Légion d'honneur à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889.
Né le 9 avril 1843 aux Ollières (Ardèche), mort le 12 août 1912 aux Ollières.
Député de l'Ardèche de 1883 à 1896.
Sénateur de l'Ardèche de 1896 à 1912.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 38.)
Réélu dans la 1re circonscription de Privas le 22 septembre 1889, par 9.919 voix sur 14.351 votants contre 4.363 à Ladreit de La Charrière, et le 20 août 1893 par 6.458 voix sur 12.421 votants contre 5.883 à Cléry ; il siégea à la Chambre dans les rangs des républicains. Il n'intervint guère dans les débats qu'à propos de la sériciculture et du tarif général des douanes.
Il est élu sénateur le 23 février 1896, en remplacement de M. Chalamet, décédé, par 387 voix sur 804 votants, au troisième tour de scrutin, et démissionne de son mandat législatif le 25 mars 1896. Il est réélu le 4 janvier 1903, au deuxième tour, par 455 voix sur 801 votants, mais ne se représente pas le 7 janvier 1912. Inscrit à l'union républicaine, ses interventions, peu nombreuses, portèrent à peu près exclusivement sur les questions de douane et concernant l'industrie de la soie. Il était membre du Conseil supérieur du travail et du Conseil supérieur du commerce.
Il est décédé le 12 août 1912, aux Ollières (Ardèche) à l'âge de 69 ans.
Il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur à l'occasion de l'Exposition universelle de 1889.