Etienne Fougère

Né le 4 janvier 1871 à Panissières (Loire).

Député de la Loire de 1928 à 1932.

Petit-fils d'un artisan et fils d'un employé de commerce, Etienne Fougère fit carrière dans l'industrie des soieries et devint fabricant ; membre de la Chambre de commerce internationale, vice-président du comité national de cette institution et président-fondateur de la fédération internationale de la soie, il fut expert du gouvernement français dans plusieurs conférences internationales. Avant de devenir député de la Loire, il avait sollicité avec constance, mais sans succès, les suffrages des électeurs de la septième circonscription de Lyon : il ne réussit à s'emparer du siège du républicain socialiste Colliard ni en 1906 - où il n'obtint que 3.757 voix contre 6.434 sur 11.181 votants - ni en 1910 où il recueillit au second tour 5.649 suffrages contre 5.937 sur 11.694 votants, ni enfin en 1914 où, au second tour encore, il obtint 6.667 voix contre 7.182 sur 13.982 votants. Les élections cantonales lui furent plus favorables puisqu'on le trouve en août 1913 conseiller général du septième canton de Lyon. Il l'était encore en 1922, sous l'étiquette du parti républicain, démocratique et social.

Il ne s'était pas présenté aux élections générales de 1919 mais en 1924 il figura sur la liste d'union des comités républicains qui n'obtint aucun siège.

En 1928, ayant abandonné le Rhône pour la Loire, il fut enfin élu comme député de la 2e circonscription de Montbrison, avec 9.126 voix contre 6.689 à Mandrillon sur 17.228 votants.

Inscrit au groupe des républicains de gauche, il déposa une dizaines de propositions de loi, la plupart relatives à des questions fiscales, commerciales ou douanières, dont aucune ne fut rapportée. Membre, et dès 1928, président de la commission des douanes et des conventions commerciales, il rapporta et fit adopter une proposition de loi de M. de Ramel qui doublait les primes accordées à la sériciculture et à la filature françaises, ainsi qu'un grand nombre de propositions ou de projets de loi concernant le régime douanier de diverses catégories de produits et, comme rapporteur encore, il fit approuver par la Chambre les conventions commerciales, conclues à Genève le 4 mars 1920 ; membre de la Commission des finances à partir de 1929, il présenta deux avis et rapporta en son nom le budget du commerce et de l'industrie pour l'exercice 1932.

Il intervint en qualité de président de la commission des douanes dans les débats sur les accords commerciaux. Il intervint également sur le projet de loi monétaire de 1928 et sur les projets relatifs aux loyers.

A deux reprises il interpella le gouvernement en 1929, sur sa politique étrangère; en 1931 sur les mesures qu'il comptait prendre à l'égard de l'union douanière projetée par l'Allemagne et l'Autriche.

Il perdit son siège de député aux élections de 1932, au profit du radical-socialiste Ravel qui l'emporta par 8.606 voix contre 8.120 sur 17.294 votants. Il ne se présenta pas aux élections générales de 1936.