Henri Fougère

1882 - 1968

Informations générales
  • Né le 4 juin 1882 à Tours (Indre-et-Loire - France)
  • Décédé le 12 juillet 1968 à Chassignolles (Indre - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Indre
Groupe
Républicain progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Indre
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Indre
Groupe
Entente républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Indre
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Indre
Groupe
Union républicaine démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Indre
Groupe
Fédération républicaine

Biographies

Né le 4 juin 1882 à Tours (Indre-et-Loire).

Député de l'Indre de 1910 à 1936.

Issu d'une famille de magistrats et d'avocats, Henry Fougère reçoit une formation juridique ; après avoir obtenu le grade de docteur en droit de la Faculté de Paris en 1904, il s'inscrit comme avocat au barreau de Paris, puis en 1909 à celui de La Châtre dans l'Indre où il a des attaches familiales. Attiré par la politique, il prépare les élections législatives et est élu au premier tour de scrutin, le 24 avril 1910, comme républicain indépendant, avec 9.758 voix sur 17.677 votants, contre 7.735 au député sortant radical-socialiste, M. Henry Dauthy.

Il s'affilie au groupe des républicains progressistes qui l'envoie siéger aux commissions de l'agriculture, des postes et télégraphes, des octrois et des programmes électoraux.

Le 1er mars 1914, il est élu conseiller général du canton de La Châtre et le 26 avril les électeurs renouvellent son mandat législatif par 8.770 voix sur 17.199 votants contre 4.479 à M. Dauthy et 3.814 à M. Anthenac, radical. Pendant cette législature il appartient au groupe des députés « non-inscrits » et siège aux commissions de l'agriculture, des assurances et de la prévoyance sociale, de l'enseignement et des beaux-arts. Aux élections du 16 novembre 1919, il est élu en tête de la liste républicaine par 30.874 voix sur 66.446 votants. Il s'inscrit au groupe de l'union républicaine démocratique dont il restera membre pendant ses quatre derniers mandats.

Le 11 mai 1924, il est réélu par 27.809 voix sur 70.880 votants.

Le tribunal de La Châtre étant supprimé, il se réinscrit au barreau de la Cour d'appel de Paris en 1926 mais reste fidèle à sa circonscription qui le réélit le 22 avril 1928 au scrutin d'arrondissement par 8.799 voix sur 16.308 votants contre 6.018 à M. Raymond Dauthy et 1.253 à M. Desternes, communiste. Il siège aux commissions de l'Alsace-Lorraine, de l'Algérie et des colonies.

Pour la dernière fois, il sollicite les suffrages des électeurs de l'Indre et est réélu le 8 mai 1932, au deuxième tour, par 7.952 voix sur 15.971 votants, contre 7.840 à M. Vincent Rotinat, radical-socialiste, et 52 à M. Georges Pirot, communiste. En 1936, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat et quitte la vie parlementaire après avoir siégé 26 ans sans interruption à la Chambre des députés.

Ce quart de siècle de mandat fut consacré à une action de réconciliation entre les Français : c'est ainsi que Fougère soutient les ministères présidés par Briand de 1912 à 1914, vote les accords de Locarno, recherche des solutions modérées au problème scolaire, combat la politique du Cartel des gauches, et en particulier l'introduction des lois de laïcité en Alsace-Lorraine.

Député d'une circonscription rurale, il intervient dans de nombreux débats concernant la politique et l'enseignement agricoles.

Pendant la guerre, il est affecté comme secrétaire au premier Conseil de guerre à Paris et poursuit son activité parlementaire dominée par le souci d'améliorer le sort des combattants.

Son attention est attirée sur les dangers de la dépopulation. Il dépose en 1918 une proposition de loi « tendant à réprimer les avortements criminels » et se fait défenseur du texte qui deviendra la loi du 31 juillet 1920 tendant à réprimer la provocation à l'avortement et la propagande anticonceptionnelle.

Il montre un souci constant de l'utilisation judicieuse des deniers publics, du contrôle du Parlement sur les dépenses en améliorant le fonctionnement et le recrutement de la Cour des comptes. Enfin, descendant d'une lignée de magistrats, et lui-même avocat, il montre par ses interpellations ou interventions le souci de préserver l'indépendance de la magistrature et de permettre, par une nouvelle réorganisation territoriale, à la justice de rester proche des justiciables. Fidèle à la tradition familiale, c'est à la magistrature qu'il retourne lorsqu'après 1936 il renonce à la vie parlementaire.


FOUGÈRE (Henry, Adrien, Narbonne)
Né le 4 juin 1882 à Tours (Indre-et-Loire)
Décédé le 12 juillet 1968 à Chassignolles (Indre)

Député de l'Indre de 1910 à 1936

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1717, 1719)

Pendant l'Occupation, Henry Fougère poursuit sa carrière dans la magistrature : conseiller à la Cour d'appel de Nancy (1941) ; vice-président du tribunal de Lyon (1943) ; conseiller à la Cour d'appel de Lyon (1944).

Ses activités comme président du groupe « Collaboration », durant son passage à Nancy lui valent, après la Libération, d'être traduit devant la Chambre civique de la Cour de justice du département de la Marne.

Retiré à Chassignolles dans l'Indre depuis 1945, il rédige ses souvenirs et, en 1954, consacre une plaquette intitulée Un martyr de la Révolution à son grand-oncle, l'abbé Philibert Fougère, curé de Nevers et député du clergé aux Etats généraux puis député à la Constituante qui fut tué en 1792.