Achille Fould

Né le 19 septembre 1890 à Condé-sur-Sarthe (Orne).

Député des Hautes-Pyrénées de 1919 à 1942.

Sous-secrétaire d'Etat à l'Agriculture du 27 janvier 1931 au 14 janvier 1932.

Ministre de l'Agriculture du 14 janvier au 20 février 1932.

Sous-secrétaire d'Etat à la Défense nationale du 20 février au 2 juin 1932.

Fils, petit-fils et arrière-petit-fils de parlementaires, docteur en droit, diplômé des sciences économiques et politiques de l'Université d'Oxford, Achille Fould effectue son service militaire au 23e Dragons en 1911. Reçu au concours d'élève officier de réserve, en mars 1913, il est nommé sous-lieutenant au 25e Dragons. Sur sa demande de passer dans l'active il est maintenu au départ de sa classe (octobre 1913) et part pour la guerre de 1914 à la tête du peloton qu'il commandait depuis 18 mois : 7 citations, une blessure.

Après l'armistice, il est affecté à l'état-major interallié de Versailles et nommé chef du secrétariat militaire du général Belin. Il assiste à de nombreuses séances de la Conférence de la paix en qualité d'interprète.

A la veille de la campagne électorale de 1919 il démissionne de l'armée. Il est élu député des Hautes-Pyrénées le 16 novembre 1919 sur la liste républicaine d'union démocratique et sociale, où il obtient 15.070 voix sur 47.447 votants et s'inscrit à la Chambre au groupe de l'entente républicaine démocratique. Le 11 mai 1924, les électeurs lui renouvellent leur confiance. Sur 49.444 votants, il obtient 18.895 voix sur la liste républicaine d'action agricole, économique et sociale dont il a pris la tête. Il est encore réélu au premier tour, le 22 avril 1928, dans la circonscription d'Argelès, totalisant 8.854 voix sur 10.917 votants contre 775 à M. Adassus. Réélu également au 1er tour le 1er mai 1932, il obtient, sur 11.514 votants, 7.103 voix, tandis que 3.764 suffrages se portent sur son concurrent, M. Balensi.

Enfin, le 26 avril 1936, 6.616 suffrages sur 11.571 électeurs de l'arrondissement d'Argelès ayant voté, alors que M. Billères n'a obtenu que 4.075 voix, font de lui le dernier représentant de la circonscription à la Chambre des députés. Son activité parlementaire reste orientée autour de trois centres d'intérêt principaux qui caractérisent sa personnalité. Sa formation universitaire l'amène à se pencher sur des problèmes juridico-financiers. Sa thèse de doctorat portait sur le chèque ; pendant son premier mandat il déposa quatre propositions sur ce sujet.

Maire d'une commune rurale, éleveur de chevaux de courses dans les Basses-Pyrénées, propriétaire d'un vignoble dans le Médoc, président de la Société centrale d'aviculture de France depuis 1928 et du groupe de défense paysanne, il s'intéresse aux questions agricoles, structures de l'exploitation agricole, mutations, politique céréalière, problèmes de l'élevage équin, encouragement de l'aviculture, Etc.

Enfin, son passé militaire l'amène à consacrer une part de son activité parlementaire aux questions concernant les pensions militaires et les avantages accordés aux familles de militaires morts pour la France. Membre de la commission des pensions (1927-1932), il est amené à rapporter également divers projets concernant les pensions civiles de retraite.

Ces deux dernières séries de préoccupations se retrouvent dans son activité gouvernementale puisqu'il est nommé sous-secrétaire d'Etat à l'Agriculture dans les 1er et 2e cabinets Laval le 24 janvier 1931 ; il devient ministre de l'Agriculture du 3e cabinet Laval le 14 janvier 1932, puis sous-secrétaire d'Etat à la Défense nationale dans le 3e cabinet Tardieu le 20 février 1932.

A l'Agriculture, il défend notamment la partie agricole du projet de loi relatif à l'équipement national, alors qu'à la Défense nationale il présente un projet de loi sur la péréquation des pensions. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1920 à titre militaire, il est promu au grade d'officier (1930).

Il est également commandeur du Mérite agricole, grand-officier du Dragon de l'Annam et officier de l'ordre de Léopold.