Louis, Camille Fouquet

1841 - 1912

Informations générales
  • Né le 13 janvier 1841 à Rugles (Eure - France)
  • Décédé le 3 décembre 1912 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Eure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Eure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Eure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Eure
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Eure
Groupe
Indépendants
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Eure
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 3 décembre 1912
Département
Eure
Groupe
Députés indépendants

Biographies

Député depuis 1885, né à Rugles (Eure) le 13 janvier 1841, fils de Paul-Philémon Fouquet qui fut député sous le second Empire, il entra, à l'Ecole polytechnique, en sortit dans l'artillerie et fit la campagne de 1870 sous Metz.

Il quitta l'armée avec le grade de capitaine, dirigea à Rugles une fabrique de fil de laiton, devint conseiller général de l'Eure pour le canton de Broglie en 1877, et renonça à sa situation industrielle lorsqu'il se présenta aux élections législatives du 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice de l'Eure.

Il fut élu député, le 2e sur 6, par 45,108 voix sur 86,584 votants et 106,598 inscrits. Il se fit inscrire au groupe de l'Appel au peuple, et vota contre la politique ministérielle. Dans la dernière session, il s'est prononcé :

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

Né le 13 janvier 1841 à Rugles (Eure), mort le 3 décembre 1912 à Paris (8e).

Député de l'Eure de 1885 à 1912.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 42.)

Camille Fouquet se représenta aux élections du 22 septembre 1889 dans la circonscription de Bernay où il est réélu dès le premier tour (il en sera de même jusqu'à sa dernière élection) avec 9.161 voix sur 13.165 contre 3.611 au candidat républicain Bouchon. Il est réélu le 20 août 1893 avec 8.577 voix sur 13.745 votants contre 5.050 à Génie, ancien sous-préfet de Bernay ; le 8 mai 1898, par 7.451 voix sur 13.706 votants contre 5.691 au maire de Bernay, Puel ; le 27 avril 1902, par 8.987 suffrages sur 13.538 votants contre 3.223 au même Puel ; le 6 mai 1906 avec 8.360 voix sur 13.494 votants contre 5.052 à un nouvel adversaire, Leneveu ; le 24 avril 1910 enfin, par 7.553 voix sur 13.056 votants contre 5.215 à son ancien adversaire, Puel. On peut, en passant, remarquer la stabilité, au cours de ces deux décennies, du corps électoral de l'arrondissement de Bernay, dont les opinions se partagèrent d'une façon à peu près constante entre le député conservateur et ses divers adversaires républicains.

C'est pourquoi Camille Fouquet proposa à ses électeurs quasiment le même programme au gré des législatures : il ne se départit jamais de son anticolonialisme, considérant les expéditions de la fin du XIXe siècle comme des « aventures coupables », se montra toujours un fervent partisan du protectionnisme en matière agricole et industrielle ainsi qu'un farouche défenseur des bouilleurs de cru (il fut d'ailleurs vice-président de leur syndicat) ; il réclama enfin inlassablement la compression des dépenses et la réalisation de l'équilibre budgétaire.

A la Chambre, où il s'inscrivit au groupe des indépendants, il se spécialisa dans les questions financières et agricoles. En matière agricole, ses idées protectionnistes lui firent soutenir de ses votes le tarif général des douanes de 1892, dit tarif Méline, ainsi que la politique que suivit celui-ci lorsqu'il devint président du Conseil en 1896.

En matière militaire, autre pôle de son intérêt, il n'accepta pas la loi du service de deux ans de 1905.

Miné par la maladie, il mourut le 3 décembre 1912 à Paris, âgé de 71 ans.