François Fourcault de Pavant

1896 - 1965

Informations générales
  • Né le 11 mars 1896 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 28 janvier 1965 à Saint-pardoux-la-rivière (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Républicains indépendants et d'action sociale

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 11 mars 1896 à Versailles (Seine-et-Oise).

Député de Seine-et-Oise de 1936 à 1940.

François Fourcault de Pavant appartenait à une famille fixée à Versailles depuis 1810. En 1916, il interrompit ses études pour s'engager pour la durée de la guerre. Parti simple soldat, il devait revenir officier, après avoir obtenu la Légion d'honneur, l'U.S. distinguished service cross et cinq citations. Démobilisé en octobre 1919, il termina ses études à la Faculté de droit de Paris, puis se fit inscrire au barreau de Versailles.

Elu en 1925 au conseil municipal de Versailles, il y fit preuve d'une grande activité, ce qui lui valut d'être nommé en 1935 maire-adjoint de la municipalité présidée par M. Henry-Haye. Elu conseiller général en 1935, il se présenta aux élections législatives de 1936, comme candidat indépendant, dans les cantons de Versailles-Nord et de Sèvres. Arrivé en tête au premier tour, où il devança M. Barthélemy patronné par le député sortant, M. Georges Bonnefous qui ne se représentait pas, il fut élu au second tour en battant le candidat communiste, M. Armand Ruaux, devenu candidat unique du Front populaire qui avait mené une opposition farouche contre lui en raison de son appartenance aux « Croix de feu ».

A la Chambre des députés, M. Fourcault de Pavant s'opposa à la politique de Front populaire menée par les gouvernements Blum et Chautemps, se con tentant de participer aux travaux de deux commissions d'où la politique était pratiquement bannie, celles des travaux publics et de la marine militaire. Il se rallia ensuite sans enthousiasme au gouvernement Daladier qui avait pris position contre le parti communiste. En dehors du Parlement, il se consacra à l'œuvre de propagande en faveur du parti social français du colonel de La Roque.

En 1940, bien que dégagé des obligations militaires, il s'engagea une nouvelle fois et fut affecté dans les cadres de l'Ecole de l'air de Rochefort.

Démobilisé à la veille du Congrès de Vichy, il y vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.



Né le 11 mars 1896 à Paris

Décédé le 28 juillet 1965 à Saint-Pardoux-la-Rivière (Dordogne)

Député de la Seine-et-Oise de 1936 à 1942

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1724, 1725)

De retour à Versailles après le vote du 10 juillet, François Fourcault de Pavan dirige cette ville à la suite de la nomination au poste d'ambassadeur à Washington du Sénateur-maire Henry Haye. Il demeurera en place jusqu'à la Libération.

Pendant ces quatre années, François Fourcault de Pavan s'efforce non seulement de soulager la population dont il a la responsabilité, mais aussi d'aider les résistants en cachant des francs-tireurs et des armes. Sa femme œuvrera dans le même sens et sera arrêtée, déportée à Ravensbruck puis à Matthaussen, pour avoir apporté son concours à des évadés et à des juifs.

L'attitude courageuse et résistante du maire par intérim de Versailles réside aussi dans des décisions de portée symbolique qu'il prend dans l'exercice de son mandat : il autorise notamment l'embaumement du corps de Georges Mandel et refuse de débaptiser une rue pour lui attribuer le nom de Philippe Henriot.

Cependant, son vote du 10 juillet 1940, sa nomination comme conseiller départemental, sa visite au Maréchal Pétain, avec les maires de Seine-et-Oise, le 27 mars 1944, font que la municipalité de l'Occupation laisse la place à une équipe entièrement nommée par le Comité de Libération.

Déçu, François Fourcault de Pavan quitte la France, le 15 juillet 1945, et se met au service du gouvernement militaire français en Allemagne. Il y passera neuf ans, contribuant, dans ses différentes affectations, au rapprochement franco-allemand.

Entre-temps, par sa décision du 16 mai 1945, le jury d'honneur le relève de l'inéligibilité qui le frappait en raison de son vote du 10 juillet 1940, favorable au projet de révision constitutionnelle.

Après son retour d'Allemagne, François Fourcault de Pavan se présente aux élections législatives du 2 janvier 1956 dans la seconde circonscription de Seine-et-Oise. Il figure en deuxième position sur une liste de Rénovation nationale et sociale qui ne recueille que 2,3 % des suffrages exprimés.

Promu officier de la Légion d'honneur, il se retire aux environs de Grasse avec son épouse. Celle-ci gravement handicapée à la suite des épreuves de la déportation, est titulaire de la Médaille militaire, de la Médaille de la Résistance et de la Croix du Combattant.