Gustave Fourment

Né le 4 mai 1869 à Montpellier (Hérault), mort le 21 novembre 1940 à Draguignan (Var).

Député du Var de 1910 à 1919.

Sénateur du Var de 1919 à 1940.

Professeur de philosophie, Gustave Fourment enseigna au collège de Draguignan et ne tarda pas à être séduit par les attraits de la politique. Conseiller général du Var en 1904, conseiller municipal, puis maire de Draguignan de 1912 à 1919, il accéda à la présidence du Conseil général après la grande guerre, en octobre 1922.

Lors des élections générales législatives de 1910, Gustave Fourment, qui était membre du parti S.F.I.O. depuis sa création en 1905, accepta de se présenter dans la circonscription de Draguignan. Gustave Fourment fut confortablement élu au second tour avec 8.443 voix sur 14.852 contre 5.892 à Gubert. Au renouvellement du 26 avril 1914, il fut réélu dès le premier tour avec 6.989 voix sur 13.232 votants, contre 3.966 à Villeneuve-Bargemon et 1.623 à Thaon. Les élections du 16 novembre 1919 ayant eu lieu au scrutin de liste, il s'inscrivit sur la liste du parti socialiste qui n'eut aucun élu, mais obtint personnellement 18.374 voix sur 47.613 votants.

Siégeant à la Chambre dans les rangs socialistes, il appartint aux commissions de la législation fiscale, des pensions civiles, des travaux publics, des chemins de fer et des voies de communication. Il se fit une spécialité des questions ferroviaires. Dès 1910, il montait à la tribune pour interpeller le gouvernement à propos d'une grève des chemins de fer du Sud et intervenir dans la discussion du budget de l'exercice 1911 à ce sujet. Pendant la législature de guerre, il eut à rapporter trois projets de loi concernant des voies ferrées secondaires, et intervint dans la discussion des projets relatifs à la Compagnie des chemins de fer du Sud de la France.

Le renouvellement du Sénat, le 11 janvier 1920, lui permit de compenser son échec au scrutin législatif du 16 novembre 1919. Il fut en effet élu au second tour par 246 voix sur 485 votants ; le 9 janvier 1927 il fut réélu dès le premier tour avec 310 voix sur 488 votants et le 20 octobre 1935 (pour le renouvellement de 1936), au troisième tour, par 281 voix sur 509 votants.

Il s'inscrivit au groupe socialiste et appartint à la commission des chemins de fer, transports et outillage national, celle des travaux publics et à celle des affaires étrangères. C'est au sein de ces commissions et par le biais des questions posées aux ministres qu'il manifesta son activité à la Haute Assemblée.

Il vota le 10 juillet 1940 à Vichy les pleins pouvoirs demandés par le maréchal Pétain.

Il mourut le 21 novembre 1940 à Draguignan. Il était âgé de 71 ans.