François Fournier
1866 - 1941
Né le 14 août 1866 à Manduel (Gard).
Député du Gard de 1901 à 1919.
Issu d'une famille modeste, François Fournier s'engagea dès l'âge de 17 ans comme apprenti maréchal-ferrant à Nîmes. Après avoir travaillé à Lyon, puis à Paris, il se fixa, après son service militaire, à Arles, où il fut ouvrier mécanicien dans des établissements de constructions maritimes. Se livrant à la propagande socialiste, il fut licencié : il fit condamner son employeur pour renvoi abusif. Il entra alors aux ateliers des chemins de fer de la Camargue.
Dès avant son service militaire il avait participé au mouvement socialiste. Il fonda à Arles, avec quelques amis, Le Travailleur, dont il fut le principal rédacteur, et de nombreux groupes politiques et syndicats. Il se présenta alors aux élections législatives qui eurent lieu le 20 janvier 1901 pour pourvoir au remplacement de M. Delon-Soubeiran, député de la première circonscription du Gard, décédé le mois précédent. Bien qu'il ait été devancé au premier tour par M. Bernis, il l'emporta au second par 8.789 voix sur 15.672 votants, contre 6.712 à son adversaire. Il devait ensuite être réélu en 1902, 1906, 1910 et 1914, toujours au second tour, après avoir été constamment devancé au premier, par M. Ménard d'abord, puis par M. Magne.
Ayant entrepris, sur le tard, des études de droit et obtenu sa licence, il s'inscrivit comme avocat à la cour d'appel de Paris.
A la Chambre des députés, F. Fournier fut membre des commissions de l'agriculture, des postes et télégraphes, de la législation civile. Farouchement anticlérical, il proposa en 1903 d'opérer des retenues sur les traitements des cardinaux, archevêques, évêques et curés, pour venir en aide aux pêcheurs bretons victimes du chômage et intervint pour la suppression de l'enseignement congréganiste. Lors des discussions budgétaires auxquelles il participait activement, il se préoccupa essentiellement du sort de ses anciens camarades maréchaux-ferrants. Conscient des menaces qui pesaient alors sur la sécurité du monde, il demanda en 1913 l'institution d'un parlement international destiné à sanctionner les conflits entre nations.
Il fut cependant battu aux élections du 16 novembre 1919, n'arrivant qu'en cinquième position sur la liste d'entente républicaine avec 25.396 suffrages, lors de l'instauration du scrutin de liste qu'il avait précisément réclamé.
Avocat du ministère des Travaux publics, il fut fait chevalier de la Légion d'honneur, le 16 septembre 1926.
Date de mise à jour: avril 2014
Né le 14 août 1866 à Manduel (Gard)
Décédé le 27 mai 1941 à Manduel
Député du Gard de 1901 à 1919
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1726)
Retiré dans sa région, François Fournier y meurt tragiquement le 27 mai 1941, renversé par un train en gare de Manduel, à l'âge de 74 ans.
Date de mise à jour: avril 2014