Antoine, Pierre, Alfred, François Babaud-Lacroze
1846 - 1930
Né le 29 novembre 1846, à Confolens (Charente), mort le 20 juin 1930, à Confolens.
Député de la Charente de 1890 à 1919.
Après avoir fait son droit à la Faculté de Poitiers, Antoine Babaud-Lacroze se fit inscrire au Barreau mais ne persévéra pas dans cette voie. En 1871, il était nommé Chef de Cabinet du Préfet de la Charente et, en 1873, du Préfet des Pyrénées-Orientales. Puis il revint dans son pays natal où il s'intéressa à la politique locale et au journalisme. C'est ainsi qu'il collabora aux Lettres Charentaises, à la Gironde de Bordeaux, à Poitiers-Universitaire. Il a enfin dirigé le Républicain Confolentais. Conseiller municipal, puis maire de Confolens, il entra au Conseil général de la Charente où il siégea jusqu'en 1924.
Il fut élu pour la première fois député de l'arrondissement de Confolens, à l'élection partielle du 19 octobre 1890, au premier tour de scrutin, en remplacement de M. Duclaud, décédé.
Il s'inscrivit au groupe des Républicains, siégea dans diverses commissions et présenta de nombreux rapports sur des projets d'intérêt local ; il prit part, en 1893, au débat sur un projet de loi tendant à réduire les taxes de chemins de fer sur le transport des denrées destinées à l'alimentation du bétail.
Réélu au premier tour de scrutin aux élections générales du 20 août 1893, il rapporta encore de nombreux projets d'intérêt local et se fit entendre dans la discussion des budgets des P.T.T. et des Finances de l'exercice 1897.
Il fut réélu au premier tour de scrutin aux élections générales du 8 mai 1898, siégea à la Commission des douanes, et outre plusieurs rapports d'intérêt local dont il s'était fait une spécialité, prit part au développement d'une interpellation sur certaines nominations dans l'ordre de la Légion d'honneur (1900). Ses électeurs lui renouvelèrent leur confiance aux élections générales du 27 avril 1902, toujours au premier tour de scrutin. Son activité de Rapporteur ne faiblit pas, mais il ne se manifesta pas à la tribune. Il appartenait à la Commission du suffrage universel et à la Commission des travaux publics et des chemins de fer.
Il fut réélu aux élections générales du 6 mai 1906, toujours au premier tour de scrutin. Membre de la Commission des postes et télégraphes et de la Commission du suffrage universel, il participa à la discussion d'un acte additionnel à la Convention postale franco-britannique de 1887, et à celle du budget de l'Instruction publique de l'exercice 1910.
Il retrouva son siège aux élections générales des 24 avril et 8 mai 1910, cette fois au deuxième tour de scrutin et siégea à la Commission des postes et télégraphes.
Les élections générales des 26 avril et 10 mai 1914 lui furent encore favorables au deuxième tour, et il retrouva son siège à la Commission des postes et télégraphes. Il présenta, en cette qualité, un rapport sur le fonctionnement de la poste aux armées.
Les élections générales du 16 novembre 1919, qui eurent lieu au scrutin de liste, lui furent fatales.
Il se retira dans sa ville natale où il mourut le 20 juin 1930.