Etienne Fournol
1871 - 1940
- Informations générales
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- Né le 16 juin 1871 à Saint-affrique (Aveyron - France)
- Décédé le 26 avril 1940 à Paris (Seine - France)
1871 - 1940
Né le 16 juin 1871 à Saint-Affrique (Aveyron), mort le 26 avril 1940 à Paris.
Député de l'Aveyron de 1909 à 1914.
Avant de se risquer dans la politique, Etienne Fournol, qui avait reçu une formation de juriste, était entré dans la fonction publique : d'abord administrateur, il devint directeur au ministère des Travaux publics.
Lorsque la mort de son oncle Paul, ancien député de la circonscription de Saint-Affrique (voir ci-dessous), lui ouvrit les portes du conseil général de l'Aveyron, le 14 décembre 1902, il était alors chef de cabinet d'Emile Maruéjouls, ministre des Travaux publics dans le cabinet Combes.
Il ne put cependant, le 6 mai 1906, battre dans cette même circonscription le successeur de son oncle, Léonce de Castelnau, élu avec 8.039 voix sur 14.362 votants, alors qu'il en recueillait 6.200. Trois ans plus tard, lors de l'élection partielle organisée le 2 mai 1909 afin de pourvoir au remplacement de Castelnau, mort le 29 mars précédent, il l'emportait par 7.170 voix sur 14.150 votants battant Paul Leroy-Beaulieu qui totalisait 6.882 suffrages. Il était réélu l'année suivante lors du renouvellement général des 26 avril et 8 mai 1910, au scrutin de ballottage seulement avec 7.115 voix sur 14.212 votants contre 6.988 à Saint-Yves qu'il avait déjà distancé au premier tour (6.493 voix contre 5.419 sur 14.087 votants). En 1914, il fut battu de peu : le 26 avril son nouvel adversaire, Joseph de Castelnau, totalisait à peine 200 voix de plus que lui (6.210 contre 6.021 sur 13.019 votants) et l'emportait finalement avec 6.920 suffrages contre 6.486 au député sortant, au second tour, le 3 mai. Etienne Fournol contesta le résultat, puis renonça de lui-même, dans l'élan d'union suscité par le début de la guerre, à l'enquête amorcée, laissant valider le 23 décembre 1914 l'élection de Joseph de Castelnau.
Proclamant hautement son appartenance au parti républicain, il se montrait partisan ardent du scrutin de liste « forme de la lutte des idées » ainsi que de la réforme administrative, et partant d'un plan plus local, il préconisait la généralisation de l'enseignement agricole et de l'enseignement technique.
Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il fut, au cours des douze mois à peine que dura son premier mandat, un parlementaire - discret peut-être- mais qui fit son apprentissage.
Secrétaire de la Chambre en 1910 et 1911, il renonça en 1912 à être candidat à ce poste.
Membre de la commission de l'enseignement et des beaux-arts ainsi que de celle des pensions civiles, en 1910, il entra en 1912 à celle des mines. C'est au titre de la première de ces commissions qu'il fit adopter par la Chambre le principe de la création au ministère de l'Instruction publique d'un office des monuments ayant un caractère esthétique et historique non classés par la loi du 30 mars 1887.
Fidèle à ses opinions, il avait soutenu les cabinets Monis et Caillaux, mais s'était montré plus réservé vis-à-vis d'Aristide Briand.
Bien que les élections législatives de 1914 aient mis un point final à sa carrière parlementaire il tenta, lors des élections sénatoriales du 20 octobre 1929, pour le renouvellement triennal de 1930, d'entrer à la Haute Assemblée ; mais n'ayant obtenu que 367 voix sur 799 votants, il abandonna avant le second tour de scrutin.
Par ailleurs, journaliste et historien politique, l'un des fondateurs de l'Union interparlementaire, il sera secrétaire général du Parlement interalliés et se fera le propagandiste du rayonnement de la France à l'étranger : ainsi seconde-t-il Honnorat quand celui-ci crée, pendant la Grande guerre, les trois associations franco-scandinaves : danoise, norvégienne et suédoise. Il est aussi, dans les mêmes conditions, aux côtés d'Ernest Denis lors de la création de l'Institut d'études slaves à l'Université de Paris. Vice-président de l'Alliance française, faisant partie de la direction de nombre des instituts français à l'étranger, il se passionne plus particulièrement pour le monde slave auquel, d'ailleurs, son œuvre d'écrivain sera en grande partie consacrée.
Collaborateur du Temps et du Journal de l'Aveyron, son passage au Palais Bourbon lui avait inspiré Le Moderne Plutarque et Portraits de la IIIe République. Etienne Fournol mourut à Paris après une longue maladie le 26 avril 1940, à l'âge de 69 ans.
Il était chevalier de la Légion d'honneur.