Charles de France

Né le 8 décembre 1876 à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

Député du Pas-de-Calais de 1910 à 1914.

Charles de France qui appartenait à une vieille famille artésienne faisait valoir son domaine agricole lorsque, conseiller municipal depuis 1902, il fut en 1904 maire de Saint-Inglevert, au canton de Marquise, fonction qu'il conserva jusqu'en 1919. Le 16 mai 1909, il devenait l'élu de ce canton au Conseil général du Pas-de-Calais et le demeurait jusqu'en 1919.

Lors des élections générales législatives des 24 avril et 8 mai 1910, une troisième circonscription de Boulogne fut créée dans le Pas-de-Calais. Beaucoup de ses amis ayant pensé « qu'à une circonscription neuve il fallait un homme nouveau », il fut conduit à se présenter. Candidat républicain progressiste, il était élu au scrutin de ballottage avec 7.682 voix sur 13.176 votants contre 4.686 au républicain de gauche Pinchart. Au premier tour il avait obtenu 6.761 voix sur 13.856 votants contre 3.106 à Pinchart et 3.828 au radical Georges Adam qui se retira, bien qu'arrivé en seconde position et dont les voix s'éparpillèrent entre les deux autres candidats au second tour. En 1914 il fut battu de peu : en tête, au premier tour, le 26 avril, avec 6.438 voix sur 13.953 votants contre 4.719 à Narcisse Boulanger et 2.324 à Delozière ; celui-ci s'étant retiré au scrutin de ballottage, assurait le 10 mai l'élection de Boulanger, 7.344 voix sur 14.501 votants, contre 7.031 pour lui-même.

« Ennemi de toutes les utopies et de toutes les chimères » il se montrait partisan des retraites ouvrières, ennemi de la lutte des classes, du gaspillage des finances publiques et souhaitait l'adoption de la représentation proportionnelle.

Inscrit à la Chambre au groupe des républicains progressistes, il siégea à la commission de l'hygiène et, représentant du Boulonnais, tenta de faire modifier le tarif général des douanes en ce qui concerne les harengs secs, salés on fumés.

Ayant renoncé après son échec de 1914 à la députation, il continua d'exercer ses mandats municipal et cantonal pendant les heures sombres de la guerre de 1914-1918.