Gustave Franconie
1845 - 1910
Député depuis 1879, né à Cayenne (Guyanne) le 15 janvier 1845, d'une famille de négociants, il se livra lui-même au commerce, et fut élu, le 22 juin 1879, député de la Guyane, par 1,034 voix sur 1,901 votants et 4,039 inscrits, contre 849 voix à M. Camille Pelletan. Il siégea à l'extrême gauche, et vota avec ce groupe pour les lois scolaires, pour l'application des décrets aux congrégations non autorisées, etc.
Réélu, le 2 octobre 1881, par 1,357 voix sur 2,057 votants et 3,939 inscrits, contre 693 voix à M. Philistall Ursleur, et, le 11 octobre 1885, par 1,289 voix sur 1,838 votants et 4,439 inscrits, contre 501 voix à M. Jules Léveillé, sans abandonner l'extrême gauche, il se fit inscrire au groupe socialiste, et prit quelquefois la parole, notamment contre la loi sur les récidivistes (mai 1885).
Dans la dernière session, il s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889) et sur les poursuites contre le général Boulanger, et s'est prononcé contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse.
Né le 15 janvier 1845 à Cayenne (Guyane), mort le 23 janvier 1910.
Député de la Guyane de 1871 à 1898 et de 1906 à 1910.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 59.)
Le 6 octobre 1889, Franconie est réélu au premier tour de scrutin député de la Guyane, avec 1.138 voix contre 534 à Chatellier et 58 à Henrique, sur 1.760 votants, ce qui représentait 60 % d'abstentions, les inscrits étant au nombre de 4.332.
Démissionnaire de son mandat le 31 mai 1890, il est réélu le 17 août suivant avec 1.462 voix, la totalité des suffrages exprimés sur 1.553 votants, soit à peine 35 % des inscrits.
Aux élections des 20 août et 3 septembre 1893, la nonchalance de ses électeurs ne lui permit pas d'être réélu dès le premier tour : bien qu'ayant obtenu 1.188 voix contre 101 à Sérizier, sur 1.382 votants, il ne réunissait pas le quart (1.202) du nombre des inscrits (4.807) ; il passa au scrutin de ballottage avec 1.360 voix sur 2.125 votants contre 745 à Pindard.
Pendant les deux législatures suivantes, il va perdre son siège : il sera en effet battu dès le premier tour, le 8 mai 1898, par Ursleur, 1.393 voix, contre 1.163 à lui-même sur 2.602 votants, ainsi que le 27 avril 1902, Ursleur étant réélu avec 1.611 voix contre 1.033 à lui-même sur 2.676 votants.
Cependant, le 6 mai 1906 il reconquerra son siège en obtenant 1.988 voix sur 3.468 votants contre 1.465 à Ursleur.
Siégeant dans les rangs des socialistes, Gustave Franconie s'intéressa à l'organisation municipale de la Guyane et aux questions coloniales.
Il mourut le 22 janvier 1910.