Henri, Etienne, Jean-Baptiste Fréminet
1843 - 1895
Député de 1876 à 1881, né à Troyes (Aube) le 7 novembre 1843, il fit à Paris ses études de droit, fut reçu docteur, et s'inscrivit au barreau. Secrétaire de Mc Durier, il quitta Paris vers la fin de l'Empire pour aller habiter sa ville natale, où plusieurs causes importantes mirent son nom en relief.
La révolution du 4 Septembre le fit secrétaire général de la préfecture de l'Aube. M. Fréminet prit part à la campagne de l'Est dans les rangs des mobilisés de ce département, devint conseiller municipal de Troyes et conseiller général de l'Aube, et se présenta aux élections législatives du 20 février 1876, avec une profession de foi où il s'exprimait ainsi :
« Je ne suis pas un converti à la République, sa cause est la mienne depuis que j'ai commencé à raisonner. Dans une Assemblée, ma place serait parmi les républicains de principe. J'appartiens au jeune parti républicain, qui sait que rien ne se fonde par la violence ou la surprise, qui veut, avant de réaliser une idée, avoir conquis pour elle l'adhésion des intelligences, et qui, pour les conquêtes successives, n'emploie que la persuasion, la science et la justice. »
M. Fréminet, élu député de l'arrondissement de Troyes par 12 613 voix (20 462 votants, 28 864 inscrits), contre 2 983 voix à M. Baltet, et 2 244 à M. de Colmont. siégea dans la majorité républicaine, parmi les modérés.
Il se prononça :
- contre l'amnistie pleine et entière ;
- pour la loi nouvelle sur la collation des grades par l'Etat ;
- pour l'ordre du jour du 4 mai 1877 sur les menées ultramontaines.
Il fut au nombre des 363 adversaires du gouvernement du Seize-Mai, et obtint sa réélection comme député de Troyes, le 14 octobre 1877, par 17 312 voix (25 452 votants, 28 279 inscrits), contre 7 942 voix à M. Droche, candidat officiel, conservateur-monarchiste.
À la Chambre nouvelle, il continua de siéger à gauche, se prononça contre le cabinet Rochebouët, pour le ministère Dufaure, pour l'invalidation de l'élection Blanqui, pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur, etc., et s'associa aux principaux actes de la politique opportuniste.
Il ne se représenta point aux élections de 1881, et se fit inscrire au barreau de Paris. Président du conseil général de l'Aube, il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 4 janvier 1895. Il est décédé à Paris le 23 mai de la même année.
Date de mise à jour: novembre 2017