Edouard Froment

1884 - 1973

Informations générales
  • Né le 13 mars 1884 à Largentière (Ardèche - France)
  • Décédé le 13 mars 1973 à Antraigues-sur-volane (Ardèche - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Ardèche
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Ardèche
Groupe
Socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Ardèche
Groupe
Socialiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Ardèche
Groupe
Socialiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Ardèche
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 13 mars 1884 à Largentière (Ardèche).

Député de l'Ardèche de 1932 au 10 juillet 1940.

Agent général d'assurances, ancien combattant de la guerre 1914-1918 (décoré de la médaille militaire), Edouard Froment devint, en 1925, conseiller municipal de Largentière, dont il fut élu maire en 1927 et conseiller général en 1928.

En 1932, candidat du parti S.F.I.O. aux élections générales dans la 2e circonscription de Privas, il obtint au premier tour, le 1er mai, 4.858 voix sur 14.477 votants et emporta le siège au second tour, le 8 mai, avec 8.255 voix sur 16.455 votants. Dans son bref programme électoral, il avait rappelé qu'il était « ardéchois de race » et « fils de paysan » et avait réclamé que l'on en finisse « avec un régime de militarisme à la solde des financiers et des spéculateurs ».

Nommé membre de la commission des pensions et de la commission d'assurance et de prévoyance sociales, il déposa une proposition de loi d'intérêt local et prit quatre fois la parole à la tribune pour défendre les intérêts agricoles de son département (sériculture et viticulture). Le 26 avril 1936, candidat socialiste dans la deuxième circonscription de Privas, il obtint 6.817 voix sur 15.270 votants et fut réélu le 3 mai avec 9.314 voix sur 15.990 votants. Dans sa déclaration électorale, après avoir reproduit le programme du parti socialiste S.F.I.O., il ajoutait : « Je veux la paix, toute la paix, rien que la paix, jamais je ne consentirai à la guerre ». Peut-être ce souci majeur et cette constante préoccupation le portèrent-ils à la commission de l'armée ainsi qu'à celle des pensions civiles et militaires. C'était vraisemblablement une position de guet, d'une part, et de l'autre la possibilité d'une participation personnelle aux efforts de réparation où le poussaient non seulement ses convictions politiques mais sa générosité naturelle. En 1937, cet état d'esprit pouvait lui conférer paradoxalement un titre de spécialiste puisqu'il déposait un rapport sur un projet de loi modifiant le recrutement de l'armée.

Le 10 juillet 1940, il fut l'un des « 80 » à voter contre l'article unique du projet de loi constitutionnel.



Né le 13 mars 1884 à Largentière (Ardèche)

Décédé le 13 mars 1973 à Antraigues-sur-Volane (Ardèche)

Député de l'Ardèche de 1932 à 1942

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Ardèche)

Député de l'Ardèche de 1946 à 1951

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1746)

Dès la fin de l'année 1940, Edouard Froment est l'un des organisateurs du Parti socialiste clandestin et participe aux mouvements de Résistance « Libération » et « La France au combat » dans divers départements de la zone sud. Le 30 mars 1941, il est l'un des neuf militants qui constituent le Comité d'action socialiste à Nîmes. Désigné par le Parti socialiste pour le représenter auprès du général de Gaulle à Londres, il quitte la France en 1943 sur un avion clandestin, en même temps que le général de Lattre de Tassigny et Eugène Claudius-Petit.

Délégué à l'Assemblée consultative provisoire d'Alger, ses pouvoirs sont validés le 9 novembre. Il est nommé membre des Commissions de la défense nationale, de la réforme de l'Etat et de la législation, et de l'intérieur. En août 1944, il participe au débarquement sur les côtes de Provence et prend place au comité directeur du Parti socialiste. Membre du Comité départemental de libération de l'Ardèche, il siège à l'Assemblée consultative jusqu'en août 1945. Elu par le canton de Thueyts au Conseil général, il conserve son mandat jusqu'en 1958 et préside, à deux reprises, l'Assemblée départementale.

Le 21 octobre 1945, Edouard Froment est élu à la première Constituante. La liste SFIO qu'il conduit obtient 24 975 suffrages sur 135 011 exprimés et emporte l'un des quatre sièges à pourvoir dans l'Ardèche. Membre de la Commission de la défense nationale, il vote pour la nationalisation du crédit (2 décembre 1945), du gaz et de l'électricité et des assurance (mars-avril 1946), pour le projet de loi relatif à la dévolution des biens des entreprises de presse (16 avril) et se prononce en faveur du premier projet de Constitution (19 avril).

A la suite de son rejet par référendum le 5 mai 1946, une seconde Assemblée nationale constituante doit être élue. Reconduit au Palais Bourbon le 2 juin 1946, à la tête de la liste SFIO qui obtient 22 376 voix sur 139 266 suffrages exprimés, Edouard Froment est nommé membre de la Commission des pensions civiles et militaires et des victimes de guerre. Favorable à l'élection de Georges Bidault comme président du gouvernement provisoire et à la confiance à son cabinet (19 et 26 juin), il vote pour le second projet de Constitution (28 septembre).

Les élections législatives du 10 novembre suivant voient sa réélection, la liste SFIO, qu'il conduit, réunissant 23 187 suffrages sur 134 257 exprimés. Il est nommé membre de la Commission des pensions (1946), de la Commission de la défense nationale (1946-1951), et juré à la Haute cour de justice (1947-1948). Durant la législature, Edouard Froment se tient éloigné de la tribune. Il vote la confiance aux cabinets Blum (17 décembre 1946) et Ramadier (4 mai 1947), se prononce pour la nationalisation des écoles des Houillères (14 mai 1948) et la ratification du Plan Marshall (7 juillet). Il approuve le statut du Conseil de l'Europe et la ratification du Pacte Atlantique (9 et 26 juillet 1949). Il vote pour le projet de réforme électorale introduisant le scrutin de liste départemental avec apparentements (7 mai 1951).

Candidat malheureux au Conseil de la République en novembre 1948, Edouard Froment décide de ne pas se représenter aux élections du 17 juin 1951, où la liste SFIO n'obtient plus que 11 533 suffrages et perd le siège qu'elle détenait. Il se retire alors de la vie politique. Il était chevalier de la Légion d'honneur, titulaire de la Médaille militaire (1914-1918), de la médaille de la Résistance et de la Croix de guerre 1939-1945.