Elysée Frouin
1883 - 1964
- Informations générales
-
- Né le 5 août 1883 à Salignac (Gironde - France)
- Décédé le 12 janvier 1964 à Paris (Paris - France)
1883 - 1964
Né le 5 août 1883 à Salignac (Gironde).
Député de la Gironde de 1919 à 1924.
Propriétaire viticulteur, Elisée Frouin était né dans une vieille famille du terroir girondin.
C'est dans une atmosphère de fidélité au culte napoléonien qu'il commença, à l'école communale de Salignac, des études que le prix cantonal devait couronner et qui furent achevées au collège de Saint-André-de-Cubzac, avant d'être poussées jusqu'au doctorat en droit.
C'est sur les conseils du député Jacques Piou, de l'action libérale, qu'il entreprit au Crédit Lyonnais une carrière qui devait être de choix.
Il fit toute la guerre de 1914-1918 au 344e Régiment d'Infanterie, plusieurs fois décimé et dont il fut l'un des rares survivants : parti comme sergent, il termina la guerre comme lieutenant avec la Croix de guerre et la Légion d'honneur, après avoir servi en Lorraine sous Castelnau, à Verdun et dans l'Aisne.
La paix retrouvée, il reprend le cours de sa carrière au Crédit Lyonnais.
Déjà familiarisé avec la chose publique - il était conseiller municipal de Salignac avant la guerre - il fut désigné, lors des élections du 16 novembre 1919, comme candidat ancien combattant sur la liste clemenciste d'union républicaine élue tout entière et qui comptait entre autres Pierre Dupuy, Georges Mandel, le colonel Picot et Pierre Dignac ; Elisée Frouin obtint pour sa part 79.841 voix sur 159.336 votants. Aux élections du 11 mai 1924, l'union de 1919 se désagrégea et l'ancienne liste éclata : Georges Mandel mena à la bataille la liste de concorde nationale d'union républicaine clemenciste ; bien qu'en troisième position sur cette liste qui n'eut qu'un élu, l'abbé Bergey, Elisée Frouin, avec 32.904 suffrages sur 187.689 votants, fut battu avec d'ailleurs Georges Mandel. Le scrutin uninominal ayant été rétabli en 1928, Frouin se présenta dans la deuxième circonscription de Libourne : en quatrième position le 22 avril avec 2.849 voix sur 14.452 votants, derrière Eymond, 3.935 voix, Luquot, 2.988 et Clerjaud, 2.791, il ne se maintint pas pour le scrutin de ballottage du 29 avril qui vit le succès de Jean Eymond.
« Relever et développer la France dans tous les champs de l'activité nationale » tel était le thème du programme de l'union républicaine clemenciste. Inscrit au groupe de l'action républicaine et sociale, il fit partie de la commission des douanes et de celle du suffrage universel. C'est au titre de cette commission qu'il rapporta la proposition de loi qu'il avait déposée en 1921 à propos des élections législatives portant sur moins de trois sièges.
Il intervint à plusieurs reprises dans la discussion des budgets des exercices de la législature et dans celle des questions viticoles qu'il connaissait particulièrement.
Il fut élu en 1922 secrétaire de la Chambre et renouvelé dans ces fonctions en 1923 et en 1924.
Rentré dans la vie privée en 1924, il ne resta pas étranger à la politique : les liens familiaux qui l'unissaient à Pierre Taittinger, député de la Charente-Inférieure, contribuèrent à maintenir cet intérêt.
Né le 5 août 1883 à Salignac (Gironde)
Décédé le 12 janvier 1964 à Paris
Député de la Gironde de 1919 à 1924
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1750)
Favorable au Maréchal Pétain, Elisée Frouin se tient néanmoins à l'écart de la vie politique pendant l'Occupation.
Après la Libération, aux élections d'avril mai 1945, il devient maire de Bonzac (Gironde) puis siège comme simple conseiller municipal de 1947 à 1959, date à laquelle il ne se représente plus.
Proche du Parti républicain de la liberté, il ne tente pas de retrouver un mandat national.