François Gabas
1910 - 1991
- Informations générales
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- Né le 20 juin 1910 à Urdos (Basses-Pyrénées - France)
- Décédé le 28 août 1991 à Saint-gaudens (Haute-Garonne - France)
1910 - 1991
GABAS (François)
Né le 20 juin 1910 à Urdos (Pyrénées Atlantiques)
Décédé le 28 août 1991 à Saint-Gaudens (Haute-Garonne)
Député de Haute-Garonne de 1970 à 1973
François Gabas est né le 20 juin 1910 à Urdos dans les Pyrénées Atlantiques. Il est le fils d’Isabelle Latre et de François Gabas, contremaître d’exploitation forestière. La famille se déplace au gré des missions de ce dernier.
François Gabas obtient son certificat d’études primaires, mais ne poursuit pas sa scolarité. C’est après son service militaire qu’il obtient un diplôme de maître ouvrier sellier. Sa formation terminée, il revient à Toulouse et occupe une place dans l’armée. Il se marie en novembre 1942. Trois enfants naissent de cette union.
François Gabas a 29 ans lorsque le deuxième conflit mondial éclate. Réserviste, il est mobilisé comme sous-officier d’artillerie et stationne avec son régiment dans le nord de la France. Au cours du bombardement aérien de la ville de Chambly, le 21 mai 1940, il est très gravement blessé. Il est amputé de la jambe droite et perd l’usage de son œil gauche. Cette expérience traumatisante l’amène à s’engager tout au long de sa vie auprès des anciens combattants. Il occupera d’ailleurs les fonctions de président interdépartemental des mutilés des yeux de guerre pour la région Midi-Pyrénées. Sa conduite au combat lui vaut de recevoir la Croix de guerre et une citation à l’ordre de l’armée. Il est également titulaire de la médaille militaire et promu au grade d’officier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
Sa carrière politique débute auprès de Louis Arnaud, maire radical-socialiste de Marignac en Haute-Garonne. Il devient son premier adjoint en 1947 et le remplace comme maire en 1962 après son décès. Le Parti radical socialiste offre à François Gabas une traduction politique de son humanisme et de son souci du bien commun. Par sa proximité avec ses administrés et par la réalisation de quelques aménagements d’importance, il marque la commune de Marignac dont il est maire durant vingt et un ans, jusqu’en 1983.
Lors des élections législatives de juin 1968, François Gabas est le suppléant du député de la 6e circonscription de Haute-Garonne, Hippolyte Ducos, maire de Lilhac. Ce professeur agrégé et ancien ministre, est député depuis 1919. Battu en 1945, il est de nouveau élu aux élections législatives du 17 juin 1951 sur la liste du Rassemblement des gauches républicaines (RGR) de Maurice Bourgès-Maunoury, apparentée à la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et au Mouvement républicain populaire (MRP). En 1968, il se présente sous l’étiquette Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS). Les deux hommes affrontent à gauche un candidat du Parti socialiste unifié (PSU) et un candidat communiste. Ils sortent très largement en tête du premier tour avec 13 122 voix et disposent d’une avance confortable contre le Républicain indépendant Hugues Barbe, qui obtient 9 862 voix. Les suivent les candidats gaulliste Armand de Bertrand Pibrac, 7 476 voix, communiste André Gelis, 5 700 voix, et socialiste unifié Achille Auban, 4 674 voix. L’élection est remportée au second tour par Hippolyte Ducos, le 30 juin 1968, avec 55,45 % des suffrages exprimés. A 87 ans, Hippolyte Ducos est alors le doyen d’âge de l’Assemblée nationale. Malgré un état de santé jugé préoccupant, il continue d’occuper les bancs de l’Assemblée. Le 21 octobre 1969, il quitte le groupe FGDS pour intégrer le groupe socialiste nouvellement constitué avec la fin de la Fédération. Victime d’un malaise dans l’hémicycle le 12 décembre 1969, il décède près d’un an plus tard, le 14 novembre 1970. François Gabas devient alors député de la 6e circonscription de Haute-Garonne le 16 novembre 1970. Comme son prédécesseur, il est apparenté au groupe socialiste et membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Il intervient dans l’hémicycle pour l’explication de vote du groupe socialiste consacrée au projet de loi sur les fusions et regroupements des communes. Aux élections de 1973, il ne sollicite pas les suffrages des électeurs de la circonscription de Saint-Gaudens, pourtant considérée comme un bastion radical depuis le début du siècle. Les accords entre le Parti radical et le PS permettent au socialiste Jean Lassère d’être élu avec 62,1 % des suffrages, lequel avait été l’un des principaux adversaires d’Hippolyte Ducos depuis 1956.
François Gabas se consacre à son mandat local et reste maire de la commune de Marignac jusqu’en 1983, puis il est élevé au rang de maire honoraire. Il décède en 1991 à l’âge de 81 ans.