Edouard Gaffier

1861 - 1942

Informations générales
  • Né le 17 octobre 1861 à Rodez (Aveyron - France)
  • Décédé le 5 mai 1942 à Onet-le-château (Aveyron - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Aveyron
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Aveyron
Groupe
Républicains progressistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Aveyron
Groupe
Progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Aveyron
Groupe
Républicain progressiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Aveyron
Groupe
Gauche démocratique

Biographies

Né le 17 octobre 1861 à Rodez (Aveyron).

Député de l'Aveyron de 1898 à 1919.

Fils d'un avocat, Edouard Gaffier suit tout naturellement l'exemple paternel et embrasse la profession d'avocat après avoir fait des études juridiques sanctionnées par un doctorat.

Très vite, il est attiré par les affaires publiques et la politique : dès 1893 - il n'a alors que 32 ans - il fait acte de candidature dans la 2e circonscription de Rodez aux élections législatives contre Gaston Roques, député sortant conservateur, et Charles Maussanel. Il ne devait, au premier tour, recueillir que 2.879 voix tandis que ses adversaires en obtenaient respectivement 4.504 et 4.379 sur 13.708 votants.

Il est plus heureux aux élections cantonales et est élu conseiller général de La Salvetat.

En 1898, le succès lui sourit, tant sur le plan professionnel, puisqu'il est bâtonnier de son ordre, qu'électoral : en effet, le 3 mai, sous l'étiquette de républicain libéral, il prend sa revanche sur Charles Maussanel, député sortant, obtenant dès le premier tour la majorité absolue avec 7.872 voix contre 6.105 à son adversaire, sur 14.049 suffrages exprimés.

Au cours de cette législature, il fait partie des commissions des colonies, de la législation criminelle et de la législation fiscale, tandis qu'une partie importante de ses interventions en séance publique est liée aux conséquences de l'épidémie de phylloxera qui détruisit le vignoble français.

Mais cette dernière législature du XIXe siècle reste marquée par les séquelles de l'affaire Dreyfus et le problème religieux. Edouard Gaffier, ce libéral, qui écrivait en 1899 : « on ira... à la paix religieuse en renonçant à voir un prétendu antagonisme entre la religion et la démocratie et en s'inspirant dans les conditions d'enseignement du respect dû à la vie religieuse » ne renonce pas à cette position en dépit des difficultés.

La question religieuse atteint son paroxysme au cours de la législature suivante et, bien entendu, Edouard Gaffier qui avait été réélu au premier tour le 28 avril 1902 par 8.607 voix contre 6.065 à M. Lannac, participe aux débats sur les projets de loi relatifs aux demandes en autorisation formées par quatre-vingt-une congrégations enseignantes de femmes, sur le projet de loi portant suppression de l'enseignement congrégationniste, enfin sur le projet de loi portant séparation de l'Eglise et de l'Etat. Ses interventions, comme les amendements qu'il dépose sur ces textes, sont inspirés par l'état d'esprit qui apparaissait dans sa déclaration de 1899.

Il ne se désintéresse pas pour autant des problèmes locaux et ses connaissances juridiques sont utilisées dans la discussion sur le projet relatif à la compétence des juges de paix et la réforme des justices de paix (1904).

Le 6 mai 1906, toujours au premier tour, il conserve la confiance de ses électeurs qui, sur 13.433 votants, lui accordent 10.660 voix et 1.059 à son adversaire M. Mazars.

Cette législature qui devait être celle d'un relatif apaisement fut pour Edouard Gaffier l'occasion d'interventions fréquentes dans les débats sur les questions vinicoles et le sucrage des vins. Les élections législatives de 1910 le ramènent dès le premier tour à la Chambre, après qu'il eut triomphé, sous l'étiquette de gauche démocratique, de son adversaire, M. Maliquet, par 8.273 voix contre 5.671. Son activité parlementaire, plus réduite, est entraînée par une action départementale accrue, qui devait recevoir en 1914 sa consécration avec l'élection à la présidence du Conseil général.

Enfin, à la veille de la Grande Guerre, le 26 avril 1914, toujours sous l'étiquette de gauche démocratique, il est réélu au premier tour par 6.878 voix contre 6.603 à M. Rey. Il fait partie sous cette législature des commissions des postes et télégraphes, des pensions civiles et militaires, de la révision des lois constitutionnelles et du ravitaillement.

Il ne devait pas se représenter en 1919, le passage au scrutin de liste et la réduction de 7 à 3 de la représentation de l'Aveyron à la Chambre ne l'y incitant pas.



Né le 17 octobre 1861 à Rodez (Aveyron)

Décédé le 5 mai 1942 à Onet-le-Château (Aveyron)

Député de l'Aveyron de 1889 à 1919

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1759, 1760)

Edouard Gaffier meurt à Onet-le-Château, le 5 mai 1942, à l'âge de 81 ans.