Lucien Galimand
1904 - 1982
* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936
Né le 6 octobre 1904, à Rouen (Seine-Inférieure).
Député de la Seine-Inférieure de 1936 à 1942.
Admis à l'âge de seize ans à l'école normale de Rouen, Lucien Galimand, qui se destine au professorat des écoles normales, doit renoncer à cette ambition du fait de la maladie.
Il entre en 1928 dans l'administration départementale, et il est rédacteur principal de préfecture quand, en 1936, il se présente aux élections législatives dans la 1re circonscription de Dieppe, comme candidat du parti radical et de défense républicaine pour remplacer M. Fernand Rimbert qui, député depuis 1924; a décidé de ne pas se représenter.
Il est élu au deuxième tour, par 7.587 voix contre 6.902 à M. Levasseur.
Il fait partie de la commission de l'administration générale départementale et communale, puis de la commission de la marine marchande. Il intervient dans la discussion d'un projet de loi entraînant dévaluation monétaire.
Engagé volontaire en 1939, il est présent à la Chambre le 22 mars 1940, afin d'interpeller Paul Reynaud sur la constitution du gouvernement d'union nationale qu'il a formé la veille et sur les mesures qu'il compte prendre pour donner à la conduite de la guerre une activité toujours croissante. Lucien Galimand rejette toute paix équivoque, toute paix blanche. Il critique le dosage savant du gouvernement, « ce cocktail de Marseillaise et d'Internationale qui risque de faire concevoir maints espoirs subversifs à tous les communistes camouflés de France, de Navarre et des arsenaux de Saint-Nazaire ». Il ne votera pas la confiance au gouvernement, qui l'emporte par 268 voix contre 156.
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il accorde les pleins pouvoirs au gouvernement du maréchal Pétain.
Né le 6 octobre 1904 à Rouen (Seine-Inférieure)
Décédé le 17 juin 1982 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Député de la Seine-Inférieure de 1936 à 1942
(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome V, p. 1763)
Après la signature de l'armistice, Lucien Galimand entre dans la Résistance. Dès 1941, il organise l'infiltration d'agents dans les services du gouvernement de Vichy, ainsi que dans les services allemands. Recherché activement par la Gestapo, il quitte la France en novembre 1942. Après six mois de captivité en Espagne, il arrive en Angleterre et participe, auprès du colonel Passy, puis à l'état-major du général Koenig, à l'activité des organismes d'unification et de commandement de la Résistance. Il est notamment chargé d'établir les plans d'interruption des communications en vue du débarquement allié.
Son activité pendant la guerre lui vaut d'être décoré de la Croix de Guerre 1939-1945 avec six citations, de la Médaille de la Résistance, de la Cross Member of British Empire et d'être promu officier de la Légion d'honneur. En 1945, Lucien Galimand se présente aux élections de la première Assemblée nationale constituante, en deuxième position sur la liste radicale-socialiste ; celle-ci ne réunit que 15 477 suffrages sur 169 060 suffrages exprimés, et n'obtient aucun siège. Ne sollicitant plus désormais les suffrages des électeurs, il devient en 1946 chef de la section française du service historique de l'armée américaine et effectue, à ce titre, de nombreuses missions à Londres et en Allemagne.
Réintégré en août 1947 dans l'administration départementale, des cadres de laquelle il avait été rayé en 1941, Lucien Galimand est détaché en 1948 à l'administration centrale du ministère de l'intérieur. De 1950 à 1951, il est directeur du cabinet du secrétaire d'Etat à l'agriculture, puis du ministre de l'agriculture.
Elu conseiller de l'Union française par l'Assemblée nationale en 1952, il démissionne le 8 novembre 1955, date à laquelle il est nommé secrétaire général de la marine marchande. Il conserve ce poste jusqu'à la suppression de celui-ci, le 16 octobre 1956.
Lucien Galimand, qui rédige des critiques artistiques et littéraires pour différents journaux, dont la Quinzaine littéraire, a publié un roman Mirage en 1946 et des études historiques Vive Pétain, vive de Gaulle (1948) et Origines et déviation du gaullisme (1950).
Lucien Galimand est décédé le 17 juin 1982 à Marseille